Nous sommes entrés, le Mercredi des Cendres, dans le chemin du Carême qui est une montée vers Pâques. Nous sommes invités pendant ce temps du Carême à nous rapprocher de Jésus pour le suivre et l’accompagner, pour vivre avec lui le mystère pascal où sera célébrée son exaltation sur la croix le Vendredi Saint sur le Golgotha et sa résurrection le matin de Pâques.
Dans les textes liturgiques du Carême pour l'année C, l'accent est mis sur la conversion pour entrer dans les vues de Dieu (voir la note à la fin sur la thématique de l'année C) . Ce chemin d’un carême de conversion, de retour vers le Père miséricordieux, n’est pas de tout repos, cependant. Il nous amène sur le terrain du combat spirituel, car des forces obscures sont à l’œuvre en nous et dans le monde.
Le récit des tentations de Jésus que nous venons de lire nous indique les principaux terrains d’où viennent les attaques, les assauts du mal et de Satan - appelé le Diable ici dans l'évangile qui vient d'être lu - que Jésus a voulu subir pour être en tout semblable à nous, sauf le péché : « En effet, nous n’avons pas un grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses, mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses, à notre ressemblance, excepté le péché » (Hébreux 4, 15).
Regardons plus en détail le récit des tentations racontées par saint Luc pour en tirer des leçons pour notre cheminement de retour vers le Père miséricordieux.
I – Le cadre du récit de saint Luc
Tout d’abord notons que Jésus commence par s’éloigner des siens et se rend au désert. Le désert est un lieu hostile, peu accueillant. C’est aussi le lieu des surprises. C’est le lieu où le peuple hébreu a erré pendant quarante ans avant d’entrer dans la Terre promise. En allant au désert, Jésus se fait solidaire de son peuple qui doit se rappeler que son père était un Araméen vagabond comme le dit le texte du Deutéronome que nous avons entendu dans la première lecture. Jésus se met en marche lui aussi et c’est alors qu’il va connaître les tentations et les questionnements sur sa vie et sa mission que nous raconte saint Luc.
Au désert, Jésus se retrouve seul. Et dans sa prière il cherche la volonté de Dieu. Dans cette recherche il vit un affrontement avec le Royaume des ténèbres dont Satan est le représentant, c’est l’affrontement du bien et du mal, des ténèbres et de la lumière. Le combat spirituel se met en marche : d’un côté Dieu et sa Parole, de l’autre les attraits du monde sous diverses formes. Comment faire toute la place à la lumière? C’est ce que les réactions de Jésus nous enseignent ici et c’est ce que nous sommes invités à faire selon nos possibilités et notre vocation.
II – Les tentations de Jésus
La première tentation nous montre le Tentateur, le Diable, qui offre, sur un plat d’argent, pourrait-on dire, un choix impossible à Celui qui est Dieu et homme, un choix où Jésus laisserait son humanité de côté pour se complaire uniquement dans sa divinité. Jésus voit le piège derrière les pierres qui lui sont offertes pour les changer en pain et sa réponse est sans équivoque : « Ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre ». En d’autres termes : « Je me nourris de la Parole de Dieu et c'est cette nourriture qui me donne le bonheur en plénitude ». Comme dit saint Léon le Grand : "L'humanité s'en trouve honorée, car cet ennemi du genre humain se trouve non seulement vaincu par Dieu, mais encore par l'homme" (Commentaire extrait de l'Exposition sur les quatre évangiles de saint Thomas d'Aquin).
La deuxième tentation voit Satan, le Diable, tabler sur un désir de puissance et de gloire en faisant défiler les royaumes du monde et en offrant à Jésus de le mettre à la tête de ces royaumes. Jésus lui répond « Tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu, et c’est lui seul que tu adoreras ». Comme il le dira devant Pilate : « Mon royaume n’est pas de ce monde » (Jean 18, 36). Jésus a déjà conscience au moment de la tentation au désert que le Royaume de Dieu est dans le cœur de ceux et celles qui accepteront son message venu de Dieu où toute personne est aussi un « royaume » en elle-même. « Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Luc 19, 10).
La troisième tentation où Jésus se voit placé sur les hautes tours du Temple de Jérusalem et où il est provoqué pour se jeter en bas, illustre une situation où, au lieu de profiter de son intimité avec Dieu comme d’un pouvoir magique qui le protègerait dans sa chute avec les anges qui viendraient à son secours, Jésus manifeste qu’il cultive son intimité avec Dieu comme une vie qui l’habite au plus profond de lui-même. « Le Père et moi, nous sommes un » dira-t-il avant de mourir (Jean 10, 30).
III – Application
En terminant, prenons conscience que ce récit des trois tentations de Jésus au désert nous rejoint personnellement. En effet, ne sommes-nous pas tentés nous aussi comme Jésus l’a été?
Nos besoins matériels sont réels comme le besoin de pain auquel réfère la première tentation, mais ils peuvent nous refermer sur nous-mêmes et nous empêcher d’entendre la Parole de Dieu qui nous redit que l’humanité ne se nourrit pas seulement de pain, de choses matérielles, mais de paroles et de gestes qui la font grandir dans le bien et vivre en plénitude.
Les royaumes du monde dont parle la seconde tentation sont partout autour de nous. Ils se nomment : recherche de profit, exploitation, oppression, guerres, inégalités etc. Notre réponse se doit d’affirmer comme celle de Jésus qu’une seule chose est nécessaire : le Royaume de Dieu. « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout le reste vous sera donné par surcroît » (Mathieu 6, 30).
Enfin, les hauteurs de la gloire comparée aux tours du Temple de Jérusalem dans la troisième tentation peuvent griser les personnes au point où elles se pensent auto-suffisantes et laissent de côté ceux et celles qui les entourent et surtout Celui qui est leur seul salut. « Se convertir au Christ, croire à l'Évangile, implique d'abandonner vraiment l'illusion d'être autosuffisant, de découvrir et accepter sa propre indigence » (Benoît XVI)
Conclusion
Que cette Eucharistie qui nous voit en marche vers Pâques soit pour nous le soutien de notre retour vers le Père miséricordieux, d’une conversion continuelle sans cesse à reprendre pour « Avec lui, renaître autrement » comme le propose le thème du Carême 2022 présenté par le Prions en Église canadien.
Et comme le souhaite saint Paul dans la deuxième lecture redisons du fond du coeur notre foi en Jésus, car « si tu affirmes de ta bouche que Jésus est Seigneur, écrit-il, si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, alors tu seras sauvé » (Romains 10, 9).
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
1 mars 2022
_________________________________________________________
Thématique de l'année C pour le temps du Carême
L'année C met l'accent est sur le caractère pénitentiel du Carême en vue du pardon des péchés : appel de Jésus à la conversion (Luc 13, 1-9); parabole du père et des deux fils (Luc 15, 1-3. 11-32); évangile de la femme adultère (Jean 8, 1-11).
1er dimanche : Tentations au désert
3e dimanche : Transfiguration
3e dimanche : Se convertir
4e dimanche : Enfant prodigue
5e dimanche : Femme adultère
Notez que, durant le Carême, le statut de la première lecture est original. Il s'agit d'un texte de l'Ancien Testament qui rappelle une étape importante et significative de l'Histoire du salut. En voici la liste : l'antique Credo historique d'Israël (Deutéronome 26, 4-10 : 1er dimanche) ; alliance de Dieu avec Abraham et sa postérité (Genèse 15, 5-12.17-18 : 2e dimanche) ; le buisson ardent (Exode 3, 1-8a.13-15 : 3e dimanche) ; la Pâque de l'entrée dans la terre promise (Josué 5, 10-12 : 4e dimanche) ; la promesse d'un nouvel exode triomphal (Isaïe 43, 16-21 5e dimanche).
Aux messes dominicales du temps du Carême, la première lecture est donc indépendante des deux autres. Cette série forme un ensemble catéchétique des plus intéressants, comme les sept lectures de l'Ancien Testament pendant la Veillée pascale.
Dans les textes liturgiques du Carême pour l'année C, l'accent est mis sur la conversion pour entrer dans les vues de Dieu (voir la note à la fin sur la thématique de l'année C) . Ce chemin d’un carême de conversion, de retour vers le Père miséricordieux, n’est pas de tout repos, cependant. Il nous amène sur le terrain du combat spirituel, car des forces obscures sont à l’œuvre en nous et dans le monde.
Le récit des tentations de Jésus que nous venons de lire nous indique les principaux terrains d’où viennent les attaques, les assauts du mal et de Satan - appelé le Diable ici dans l'évangile qui vient d'être lu - que Jésus a voulu subir pour être en tout semblable à nous, sauf le péché : « En effet, nous n’avons pas un grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses, mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses, à notre ressemblance, excepté le péché » (Hébreux 4, 15).
Regardons plus en détail le récit des tentations racontées par saint Luc pour en tirer des leçons pour notre cheminement de retour vers le Père miséricordieux.
I – Le cadre du récit de saint Luc
Tout d’abord notons que Jésus commence par s’éloigner des siens et se rend au désert. Le désert est un lieu hostile, peu accueillant. C’est aussi le lieu des surprises. C’est le lieu où le peuple hébreu a erré pendant quarante ans avant d’entrer dans la Terre promise. En allant au désert, Jésus se fait solidaire de son peuple qui doit se rappeler que son père était un Araméen vagabond comme le dit le texte du Deutéronome que nous avons entendu dans la première lecture. Jésus se met en marche lui aussi et c’est alors qu’il va connaître les tentations et les questionnements sur sa vie et sa mission que nous raconte saint Luc.
Au désert, Jésus se retrouve seul. Et dans sa prière il cherche la volonté de Dieu. Dans cette recherche il vit un affrontement avec le Royaume des ténèbres dont Satan est le représentant, c’est l’affrontement du bien et du mal, des ténèbres et de la lumière. Le combat spirituel se met en marche : d’un côté Dieu et sa Parole, de l’autre les attraits du monde sous diverses formes. Comment faire toute la place à la lumière? C’est ce que les réactions de Jésus nous enseignent ici et c’est ce que nous sommes invités à faire selon nos possibilités et notre vocation.
II – Les tentations de Jésus
La première tentation nous montre le Tentateur, le Diable, qui offre, sur un plat d’argent, pourrait-on dire, un choix impossible à Celui qui est Dieu et homme, un choix où Jésus laisserait son humanité de côté pour se complaire uniquement dans sa divinité. Jésus voit le piège derrière les pierres qui lui sont offertes pour les changer en pain et sa réponse est sans équivoque : « Ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre ». En d’autres termes : « Je me nourris de la Parole de Dieu et c'est cette nourriture qui me donne le bonheur en plénitude ». Comme dit saint Léon le Grand : "L'humanité s'en trouve honorée, car cet ennemi du genre humain se trouve non seulement vaincu par Dieu, mais encore par l'homme" (Commentaire extrait de l'Exposition sur les quatre évangiles de saint Thomas d'Aquin).
La deuxième tentation voit Satan, le Diable, tabler sur un désir de puissance et de gloire en faisant défiler les royaumes du monde et en offrant à Jésus de le mettre à la tête de ces royaumes. Jésus lui répond « Tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu, et c’est lui seul que tu adoreras ». Comme il le dira devant Pilate : « Mon royaume n’est pas de ce monde » (Jean 18, 36). Jésus a déjà conscience au moment de la tentation au désert que le Royaume de Dieu est dans le cœur de ceux et celles qui accepteront son message venu de Dieu où toute personne est aussi un « royaume » en elle-même. « Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Luc 19, 10).
La troisième tentation où Jésus se voit placé sur les hautes tours du Temple de Jérusalem et où il est provoqué pour se jeter en bas, illustre une situation où, au lieu de profiter de son intimité avec Dieu comme d’un pouvoir magique qui le protègerait dans sa chute avec les anges qui viendraient à son secours, Jésus manifeste qu’il cultive son intimité avec Dieu comme une vie qui l’habite au plus profond de lui-même. « Le Père et moi, nous sommes un » dira-t-il avant de mourir (Jean 10, 30).
III – Application
En terminant, prenons conscience que ce récit des trois tentations de Jésus au désert nous rejoint personnellement. En effet, ne sommes-nous pas tentés nous aussi comme Jésus l’a été?
Nos besoins matériels sont réels comme le besoin de pain auquel réfère la première tentation, mais ils peuvent nous refermer sur nous-mêmes et nous empêcher d’entendre la Parole de Dieu qui nous redit que l’humanité ne se nourrit pas seulement de pain, de choses matérielles, mais de paroles et de gestes qui la font grandir dans le bien et vivre en plénitude.
Les royaumes du monde dont parle la seconde tentation sont partout autour de nous. Ils se nomment : recherche de profit, exploitation, oppression, guerres, inégalités etc. Notre réponse se doit d’affirmer comme celle de Jésus qu’une seule chose est nécessaire : le Royaume de Dieu. « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout le reste vous sera donné par surcroît » (Mathieu 6, 30).
Enfin, les hauteurs de la gloire comparée aux tours du Temple de Jérusalem dans la troisième tentation peuvent griser les personnes au point où elles se pensent auto-suffisantes et laissent de côté ceux et celles qui les entourent et surtout Celui qui est leur seul salut. « Se convertir au Christ, croire à l'Évangile, implique d'abandonner vraiment l'illusion d'être autosuffisant, de découvrir et accepter sa propre indigence » (Benoît XVI)
Conclusion
Que cette Eucharistie qui nous voit en marche vers Pâques soit pour nous le soutien de notre retour vers le Père miséricordieux, d’une conversion continuelle sans cesse à reprendre pour « Avec lui, renaître autrement » comme le propose le thème du Carême 2022 présenté par le Prions en Église canadien.
Et comme le souhaite saint Paul dans la deuxième lecture redisons du fond du coeur notre foi en Jésus, car « si tu affirmes de ta bouche que Jésus est Seigneur, écrit-il, si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, alors tu seras sauvé » (Romains 10, 9).
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
1 mars 2022
_________________________________________________________
Thématique de l'année C pour le temps du Carême
L'année C met l'accent est sur le caractère pénitentiel du Carême en vue du pardon des péchés : appel de Jésus à la conversion (Luc 13, 1-9); parabole du père et des deux fils (Luc 15, 1-3. 11-32); évangile de la femme adultère (Jean 8, 1-11).
1er dimanche : Tentations au désert
3e dimanche : Transfiguration
3e dimanche : Se convertir
4e dimanche : Enfant prodigue
5e dimanche : Femme adultère
Notez que, durant le Carême, le statut de la première lecture est original. Il s'agit d'un texte de l'Ancien Testament qui rappelle une étape importante et significative de l'Histoire du salut. En voici la liste : l'antique Credo historique d'Israël (Deutéronome 26, 4-10 : 1er dimanche) ; alliance de Dieu avec Abraham et sa postérité (Genèse 15, 5-12.17-18 : 2e dimanche) ; le buisson ardent (Exode 3, 1-8a.13-15 : 3e dimanche) ; la Pâque de l'entrée dans la terre promise (Josué 5, 10-12 : 4e dimanche) ; la promesse d'un nouvel exode triomphal (Isaïe 43, 16-21 5e dimanche).
Aux messes dominicales du temps du Carême, la première lecture est donc indépendante des deux autres. Cette série forme un ensemble catéchétique des plus intéressants, comme les sept lectures de l'Ancien Testament pendant la Veillée pascale.
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
La profession de foi du peuple élu (Dt 26, 4-10)
Lecture du livre du Deutéronome
Moïse disait au peuple :
Lorsque tu présenteras les prémices de tes récoltes,
le prêtre recevra de tes mains la corbeille
et la déposera devant l’autel du Seigneur ton Dieu.
Tu prononceras ces paroles devant le Seigneur ton Dieu :
« Mon père était un Araméen nomade,
qui descendit en Égypte :
il y vécut en immigré avec son petit clan.
C’est là qu’il est devenu une grande nation,
puissante et nombreuse.
Les Égyptiens nous ont maltraités, et réduits à la pauvreté ;
ils nous ont imposé un dur esclavage.
Nous avons crié vers le Seigneur, le Dieu de nos pères.
Il a entendu notre voix,
il a vu que nous étions dans la misère, la peine et l’oppression.
Le Seigneur nous a fait sortir d’Égypte
à main forte et à bras étendu,
par des actions terrifiantes, des signes et des prodiges.
Il nous a conduits dans ce lieu et nous a donné ce pays,
un pays ruisselant de lait et de miel.
Et maintenant voici que j’apporte les prémices
des fruits du sol que tu m’as donné, Seigneur. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 90 (91), 1-2, 10-11, 12-13, 14-15ab)
R/ Sois avec moi, Seigneur,
dans mon épreuve. (cf. Ps 90, 15)
Quand je me tiens sous l’abri du Très-Haut
et repose à l’ombre du Puissant,
je dis au Seigneur : « Mon refuge,
mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr ! »
Le malheur ne pourra te toucher,
ni le danger, approcher de ta demeure :
il donne mission à ses anges
de te garder sur tous tes chemins.
Ils te porteront sur leurs mains
pour que ton pied ne heurte les pierres ;
tu marcheras sur la vipère et le scorpion,
tu écraseras le lion et le Dragon.
« Puisqu’il s’attache à moi, je le délivre ;
je le défends, car il connaît mon nom.
Il m’appelle, et moi, je lui réponds ;
je suis avec lui dans son épreuve. »
DEUXIÈME LECTURE
La profession de foi en Jésus Christ (Rm 10, 8-13)
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Frères,
que dit l’Écriture ?
Tout près de toi est la Parole,
elle est dans ta bouche et dans ton cœur.
Cette Parole, c’est le message de la foi que nous proclamons.
En effet, si de ta bouche,
tu affirmes que Jésus est Seigneur,
si, dans ton cœur,
tu crois que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts,
alors tu seras sauvé.
Car c’est avec le cœur que l’on croit
pour devenir juste,
c’est avec la bouche que l’on affirme sa foi
pour parvenir au salut.
En effet, l’Écriture dit :
Quiconque met en lui sa foi ne connaîtra pas la honte.
Ainsi, entre les Juifs et les païens,
il n’y a pas de différence :
tous ont le même Seigneur,
généreux envers tous ceux qui l’invoquent.
En effet,
quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert où il fut tenté » (Lc 4, 1-13)
Ta Parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance.
L’homme ne vit pas seulement de pain,
mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.
Ta Parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance. (Mt 4, 4b)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
après son baptême,
Jésus, rempli d’Esprit Saint,
quitta les bords du Jourdain ;
dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert
où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable.
Il ne mangea rien durant ces jours-là,
et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim.
Le diable lui dit alors :
« Si tu es Fils de Dieu,
ordonne à cette pierre de devenir du pain. »
Jésus répondit :
« Il est écrit :
L’homme ne vit pas seulement de pain. »
Alors le diable l’emmena plus haut
et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre.
Il lui dit :
« Je te donnerai tout ce pouvoir
et la gloire de ces royaumes,
car cela m’a été remis et je le donne à qui je veux.
Toi donc, si tu te prosternes devant moi,
tu auras tout cela. »
Jésus lui répondit :
« Il est écrit :
C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras,
à lui seul tu rendras un culte. »
Puis le diable le conduisit à Jérusalem,
il le plaça au sommet du Temple
et lui dit :
« Si tu es Fils de Dieu, d’ici jette-toi en bas ;
car il est écrit :
Il donnera pour toi, à ses anges,
l’ordre de te garder ;
et encore :
Ils te porteront sur leurs mains,
de peur que ton pied ne heurte une pierre. »
Jésus lui fit cette réponse :
« Il est dit :
Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »
Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations,
le diable s’éloigna de Jésus jusqu’au moment fixé.
– Acclamons la Parole de Dieu.
PREMIÈRE LECTURE
La profession de foi du peuple élu (Dt 26, 4-10)
Lecture du livre du Deutéronome
Moïse disait au peuple :
Lorsque tu présenteras les prémices de tes récoltes,
le prêtre recevra de tes mains la corbeille
et la déposera devant l’autel du Seigneur ton Dieu.
Tu prononceras ces paroles devant le Seigneur ton Dieu :
« Mon père était un Araméen nomade,
qui descendit en Égypte :
il y vécut en immigré avec son petit clan.
C’est là qu’il est devenu une grande nation,
puissante et nombreuse.
Les Égyptiens nous ont maltraités, et réduits à la pauvreté ;
ils nous ont imposé un dur esclavage.
Nous avons crié vers le Seigneur, le Dieu de nos pères.
Il a entendu notre voix,
il a vu que nous étions dans la misère, la peine et l’oppression.
Le Seigneur nous a fait sortir d’Égypte
à main forte et à bras étendu,
par des actions terrifiantes, des signes et des prodiges.
Il nous a conduits dans ce lieu et nous a donné ce pays,
un pays ruisselant de lait et de miel.
Et maintenant voici que j’apporte les prémices
des fruits du sol que tu m’as donné, Seigneur. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 90 (91), 1-2, 10-11, 12-13, 14-15ab)
R/ Sois avec moi, Seigneur,
dans mon épreuve. (cf. Ps 90, 15)
Quand je me tiens sous l’abri du Très-Haut
et repose à l’ombre du Puissant,
je dis au Seigneur : « Mon refuge,
mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr ! »
Le malheur ne pourra te toucher,
ni le danger, approcher de ta demeure :
il donne mission à ses anges
de te garder sur tous tes chemins.
Ils te porteront sur leurs mains
pour que ton pied ne heurte les pierres ;
tu marcheras sur la vipère et le scorpion,
tu écraseras le lion et le Dragon.
« Puisqu’il s’attache à moi, je le délivre ;
je le défends, car il connaît mon nom.
Il m’appelle, et moi, je lui réponds ;
je suis avec lui dans son épreuve. »
DEUXIÈME LECTURE
La profession de foi en Jésus Christ (Rm 10, 8-13)
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Frères,
que dit l’Écriture ?
Tout près de toi est la Parole,
elle est dans ta bouche et dans ton cœur.
Cette Parole, c’est le message de la foi que nous proclamons.
En effet, si de ta bouche,
tu affirmes que Jésus est Seigneur,
si, dans ton cœur,
tu crois que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts,
alors tu seras sauvé.
Car c’est avec le cœur que l’on croit
pour devenir juste,
c’est avec la bouche que l’on affirme sa foi
pour parvenir au salut.
En effet, l’Écriture dit :
Quiconque met en lui sa foi ne connaîtra pas la honte.
Ainsi, entre les Juifs et les païens,
il n’y a pas de différence :
tous ont le même Seigneur,
généreux envers tous ceux qui l’invoquent.
En effet,
quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert où il fut tenté » (Lc 4, 1-13)
Ta Parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance.
L’homme ne vit pas seulement de pain,
mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.
Ta Parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance. (Mt 4, 4b)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
après son baptême,
Jésus, rempli d’Esprit Saint,
quitta les bords du Jourdain ;
dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert
où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable.
Il ne mangea rien durant ces jours-là,
et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim.
Le diable lui dit alors :
« Si tu es Fils de Dieu,
ordonne à cette pierre de devenir du pain. »
Jésus répondit :
« Il est écrit :
L’homme ne vit pas seulement de pain. »
Alors le diable l’emmena plus haut
et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre.
Il lui dit :
« Je te donnerai tout ce pouvoir
et la gloire de ces royaumes,
car cela m’a été remis et je le donne à qui je veux.
Toi donc, si tu te prosternes devant moi,
tu auras tout cela. »
Jésus lui répondit :
« Il est écrit :
C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras,
à lui seul tu rendras un culte. »
Puis le diable le conduisit à Jérusalem,
il le plaça au sommet du Temple
et lui dit :
« Si tu es Fils de Dieu, d’ici jette-toi en bas ;
car il est écrit :
Il donnera pour toi, à ses anges,
l’ordre de te garder ;
et encore :
Ils te porteront sur leurs mains,
de peur que ton pied ne heurte une pierre. »
Jésus lui fit cette réponse :
« Il est dit :
Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »
Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations,
le diable s’éloigna de Jésus jusqu’au moment fixé.
– Acclamons la Parole de Dieu.