Église de la multiplication des pains à Tabgha en Israël sur la rive nord-ouest du lac de Tibériade, entre Magdala et Capharnaüm sise sur les vestiges d'une église du IVe siècle et d'une basilique du Ve siècle sur le lieu que la tradition donne comme celui où le Christ a procédé à la multiplication des pains. (Crédits photo H. Giguère)
J’ai eu la chance il y a quelques années de visiter le site de Tabgha, un site situé sur la rive nord-ouest de la mer de Galilée (ou Lac de Tibériade) en Terre Sainte, où la tradition place le miracle de la multiplication des pains telle que racontée dans notre évangile de ce matin.
Une chose étonnante m’a frappé dans cette visite. C’est le plancher de la petite église qui a été élevée sur le site. Plusieurs fois détruite, elle a été restaurée et ce qui a retenu mon attention c’est la mosaïque dans le plancher sous l’autel principal.
I – Une vieille mosaïque significative (Image à la fin)
Je vous la décris. On y voit deux poissons assez gros et au centre un panier avec des pains. Ce qui est étonnant c’est que, contrairement à ce qui est écrit dans l'évangile où on présente à Jésus le jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, ici dans la représentation sur la mosaïque, il n’y a que quatre pains au lieu des cinq auxquels on se serait attendu.
Pourquoi me suis-je demander? Et la réponse est venue tout de suite car j’ai noté que la mosaïque était située sous l’autel où se célèbre l’Eucharistie. Vous me voyez venir. La réponse que j’ai trouvée et qui est celle que l’auteur de la mosaïque voulait qu’on retienne c’est que le cinquième pain qu’il n’a pas mis dans sa représentation, se trouve sur l’autel, c’est le pain eucharistique, l'hostie, le pain consacré par le prêtre qui est Jésus lui-même
II – Explication du signe de la multiplication des pains
Il me semble que le message de cette représentation est des plus intéressants pour nous encore aujourd’hui. Pourquoi?
La multiplication des pains que raconte saint Jean est un signe fort de ce que Jésus vient faire dans son ministère. Il est décentré de lui-même et se préoccupe de donner à manger à ceux et celles qui le suivent. Il le fait ici de façon matérielle, mais sa mission est de les nourrir par sa parole, son exemple et ses enseignements.
Quand il dit à ses apôtres « donnez-leur vous-mêmes à manger », ils les invitent à faire eux aussi ce que lui fait. On comprend qu’ils se demandent comment ils feront devant cette foule nombreuse. Pourtant ils le font dans la confiance en Jésus. C’est le message que nous laisse le cinquième pain sur l’autel dans nos célébrations eucharistiques.
Nous nous demandons comment faire pour rejoindre à nos frères et sœurs nombreux qui ont faim non seulement de pain matériel mais de sens à leur vie. Le cinquième pain est la réponse. La nourriture dont ils ont besoin c’est Jésus lui-même. À nous de les inciter à s’ouvrir à une rencontre personnelle avec Jésus. Ce qui n’est pas toujours facile, même pour ceux et celles qui sont déjà baptisés et disciples de Jésus. Mais cela vaut la peine, croyez-moi.
Il s’ajoute à cette merveilleuse réalité de l’action de Jésus toujours vivant au cœur de notre monde, l’assurance que son action dépasse tout ce qu’on peut imaginer. C’est ce que signifient les douze paniers de surplus. L’action de Dieu n’est jamais limitée. Ses voies ne sont pas nos voies. Quand il agit, il le fait avec largesse et en abondance. Pour ceux et celles qui apportent leur contribution, qui lui laissent ce qui les attachent loin de lui, il donne le centuple même dans cette vie. (cf. Marc 10, 30)
C’est ce qui arriva à Élisée, l’homme de Dieu, comme nous le raconte la première lecture. Faisant confiance à Dieu avec vingt pains d’orge et du grain frais dans un sac cent personnes sont nourries « car ainsi parle le Seigneur : ‘On mangera, et il en restera.’ » (2 R 4, 42-44)
III – Le miracle, un signe
Vous voyez que ce beau récit de la multiplication des pains peut servir à nous motiver dans notre vie chrétienne aujourd’hui. Plutôt que de rester accroché au merveilleux qui est présenté dans ce beau récit, il est important d’aller au message qu’il apporte. Il en est ainsi de tous les miracles de l’évangile qui sont dit saint Jean des signes.
Un signe pointe vers autre chose. On ne regarde pas le signe en lui-même. On regarde vers où il nous conduit. Vous connaissez cette anecdote qui l’illustre bien. Deux amis se promènent le soir et à un moment donné, l’un d’eux lève la main et dit à son compagnon « regarde la beauté de la lune ce soir » et l’autre de répondre, parce qu’il ne regardait que la main de son compagnon, « je ne vois rien, je ne vois que ta main ».
« Quand le sage désigne la lune, l'idiot regarde le doigt. » dit le proverbe. L’idiot ne sait pas voir ce que le signe qui lui est fait indique. Ne faisons pas la même chose avec les miracles de l’évangile qui sont toujours pour nous des signes à déchiffrer bien sûr, mais signes qui nous révèlent des vérités essentielles de notre foi.
Conclusion
Le cinquième pain qui manque dans la mosaïque de l’église de Tabgha est le Christ présent sur l’autel. Ne serait-il pas aussi chacun et chacune de nous? Ne sommes-nous pas, en effet, appelés à être nous aussi nourriture pour nos frères et sœurs, pour notre entourage, pour le monde?
La personne baptisée ne s’isole jamais. Elle accepte d’être mangée par ceux et celles qui ont besoin de sa présence et de son amour. Ce n’est pas toujours évident, ni toujours facile, mais Jésus nous redit ce matin à chacun et chacune « Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
20 juillet 2021
Une chose étonnante m’a frappé dans cette visite. C’est le plancher de la petite église qui a été élevée sur le site. Plusieurs fois détruite, elle a été restaurée et ce qui a retenu mon attention c’est la mosaïque dans le plancher sous l’autel principal.
I – Une vieille mosaïque significative (Image à la fin)
Je vous la décris. On y voit deux poissons assez gros et au centre un panier avec des pains. Ce qui est étonnant c’est que, contrairement à ce qui est écrit dans l'évangile où on présente à Jésus le jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, ici dans la représentation sur la mosaïque, il n’y a que quatre pains au lieu des cinq auxquels on se serait attendu.
Pourquoi me suis-je demander? Et la réponse est venue tout de suite car j’ai noté que la mosaïque était située sous l’autel où se célèbre l’Eucharistie. Vous me voyez venir. La réponse que j’ai trouvée et qui est celle que l’auteur de la mosaïque voulait qu’on retienne c’est que le cinquième pain qu’il n’a pas mis dans sa représentation, se trouve sur l’autel, c’est le pain eucharistique, l'hostie, le pain consacré par le prêtre qui est Jésus lui-même
II – Explication du signe de la multiplication des pains
Il me semble que le message de cette représentation est des plus intéressants pour nous encore aujourd’hui. Pourquoi?
La multiplication des pains que raconte saint Jean est un signe fort de ce que Jésus vient faire dans son ministère. Il est décentré de lui-même et se préoccupe de donner à manger à ceux et celles qui le suivent. Il le fait ici de façon matérielle, mais sa mission est de les nourrir par sa parole, son exemple et ses enseignements.
Quand il dit à ses apôtres « donnez-leur vous-mêmes à manger », ils les invitent à faire eux aussi ce que lui fait. On comprend qu’ils se demandent comment ils feront devant cette foule nombreuse. Pourtant ils le font dans la confiance en Jésus. C’est le message que nous laisse le cinquième pain sur l’autel dans nos célébrations eucharistiques.
Nous nous demandons comment faire pour rejoindre à nos frères et sœurs nombreux qui ont faim non seulement de pain matériel mais de sens à leur vie. Le cinquième pain est la réponse. La nourriture dont ils ont besoin c’est Jésus lui-même. À nous de les inciter à s’ouvrir à une rencontre personnelle avec Jésus. Ce qui n’est pas toujours facile, même pour ceux et celles qui sont déjà baptisés et disciples de Jésus. Mais cela vaut la peine, croyez-moi.
Il s’ajoute à cette merveilleuse réalité de l’action de Jésus toujours vivant au cœur de notre monde, l’assurance que son action dépasse tout ce qu’on peut imaginer. C’est ce que signifient les douze paniers de surplus. L’action de Dieu n’est jamais limitée. Ses voies ne sont pas nos voies. Quand il agit, il le fait avec largesse et en abondance. Pour ceux et celles qui apportent leur contribution, qui lui laissent ce qui les attachent loin de lui, il donne le centuple même dans cette vie. (cf. Marc 10, 30)
C’est ce qui arriva à Élisée, l’homme de Dieu, comme nous le raconte la première lecture. Faisant confiance à Dieu avec vingt pains d’orge et du grain frais dans un sac cent personnes sont nourries « car ainsi parle le Seigneur : ‘On mangera, et il en restera.’ » (2 R 4, 42-44)
III – Le miracle, un signe
Vous voyez que ce beau récit de la multiplication des pains peut servir à nous motiver dans notre vie chrétienne aujourd’hui. Plutôt que de rester accroché au merveilleux qui est présenté dans ce beau récit, il est important d’aller au message qu’il apporte. Il en est ainsi de tous les miracles de l’évangile qui sont dit saint Jean des signes.
Un signe pointe vers autre chose. On ne regarde pas le signe en lui-même. On regarde vers où il nous conduit. Vous connaissez cette anecdote qui l’illustre bien. Deux amis se promènent le soir et à un moment donné, l’un d’eux lève la main et dit à son compagnon « regarde la beauté de la lune ce soir » et l’autre de répondre, parce qu’il ne regardait que la main de son compagnon, « je ne vois rien, je ne vois que ta main ».
« Quand le sage désigne la lune, l'idiot regarde le doigt. » dit le proverbe. L’idiot ne sait pas voir ce que le signe qui lui est fait indique. Ne faisons pas la même chose avec les miracles de l’évangile qui sont toujours pour nous des signes à déchiffrer bien sûr, mais signes qui nous révèlent des vérités essentielles de notre foi.
Conclusion
Le cinquième pain qui manque dans la mosaïque de l’église de Tabgha est le Christ présent sur l’autel. Ne serait-il pas aussi chacun et chacune de nous? Ne sommes-nous pas, en effet, appelés à être nous aussi nourriture pour nos frères et sœurs, pour notre entourage, pour le monde?
La personne baptisée ne s’isole jamais. Elle accepte d’être mangée par ceux et celles qui ont besoin de sa présence et de son amour. Ce n’est pas toujours évident, ni toujours facile, mais Jésus nous redit ce matin à chacun et chacune « Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
20 juillet 2021
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« On mangera, et il en restera » (2 R 4, 42-44)
Lecture du deuxième livre des Rois
En ces jours-là,
un homme vint de Baal-Shalisha
et, prenant sur la récolte nouvelle,
il apporta à Élisée, l’homme de Dieu,
vingt pains d’orge et du grain frais dans un sac.
Élisée dit alors :
« Donne-le à tous ces gens pour qu’ils mangent. »
Son serviteur répondit :
« Comment donner cela à cent personnes ? »
Élisée reprit :
« Donne-le à tous ces gens pour qu’ils mangent,
car ainsi parle le Seigneur :
‘On mangera, et il en restera.’ »
Alors, il le leur donna, ils mangèrent, et il en resta,
selon la parole du Seigneur.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 144 (145), 10-11, 15-16, 17-18)
R/ Tu ouvres la main, Seigneur :
nous voici rassasiés. (Ps 144, 16)
Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits.
Les yeux sur toi, tous, ils espèrent :
tu leur donnes la nourriture au temps voulu ;
tu ouvres ta main :
tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.
Le Seigneur est juste en toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu’il fait.
Il est proche de tous ceux qui l’invoquent,
de tous ceux qui l’invoquent en vérité.
DEUXIÈME LECTURE
« Un seul Corps, un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême » (Ep 4, 1-6)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens
Frères,
moi qui suis en prison à cause du Seigneur,
je vous exhorte à vous conduire d’une manière digne de votre vocation :
ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience,
supportez-vous les uns les autres avec amour ;
ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit
par le lien de la paix.
Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance,
de même il y a un seul Corps et un seul Esprit.
Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême,
un seul Dieu et Père de tous,
au-dessus de tous, par tous, et en tous.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Ils distribua les pains aux convives, autant qu’ils en voulaient » (Jn 6, 1-15)
Alléluia. Alléluia.
Un grand prophète s’est levé parmi nous :
et Dieu a visité son peuple.
Alléluia. (Lc 7, 16)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée,
le lac de Tibériade.
Une grande foule le suivait,
parce qu’elle avait vu les signes
qu’il accomplissait sur les malades.
Jésus gravit la montagne,
et là, il était assis avec ses disciples.
Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.
Jésus leva les yeux
et vit qu’une foule nombreuse venait à lui.
Il dit à Philippe :
« Où pourrions-nous acheter du pain
pour qu’ils aient à manger ? »
Il disait cela pour le mettre à l’épreuve,
car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire.
Philippe lui répondit :
« Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas
pour que chacun reçoive un peu de pain. »
Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :
« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge
et deux poissons,
mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »
Jésus dit :
« Faites asseoir les gens. »
Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit.
Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes.
Alors Jésus prit les pains
et, après avoir rendu grâce,
il les distribua aux convives ;
il leur donna aussi du poisson,
autant qu’ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim,
il dit à ses disciples :
« Rassemblez les morceaux en surplus,
pour que rien ne se perde. »
Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers
avec les morceaux des cinq pains d’orge,
restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.
À la vue du signe que Jésus avait accompli,
les gens disaient :
« C’est vraiment lui le Prophète annoncé,
celui qui vient dans le monde. »
Mais Jésus savait qu’ils allaient l’enlever
pour faire de lui leur roi ;
alors de nouveau il se retira dans la montagne,
lui seul.
– Acclamons la Parole de Dieu.
PREMIÈRE LECTURE
« On mangera, et il en restera » (2 R 4, 42-44)
Lecture du deuxième livre des Rois
En ces jours-là,
un homme vint de Baal-Shalisha
et, prenant sur la récolte nouvelle,
il apporta à Élisée, l’homme de Dieu,
vingt pains d’orge et du grain frais dans un sac.
Élisée dit alors :
« Donne-le à tous ces gens pour qu’ils mangent. »
Son serviteur répondit :
« Comment donner cela à cent personnes ? »
Élisée reprit :
« Donne-le à tous ces gens pour qu’ils mangent,
car ainsi parle le Seigneur :
‘On mangera, et il en restera.’ »
Alors, il le leur donna, ils mangèrent, et il en resta,
selon la parole du Seigneur.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 144 (145), 10-11, 15-16, 17-18)
R/ Tu ouvres la main, Seigneur :
nous voici rassasiés. (Ps 144, 16)
Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits.
Les yeux sur toi, tous, ils espèrent :
tu leur donnes la nourriture au temps voulu ;
tu ouvres ta main :
tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.
Le Seigneur est juste en toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu’il fait.
Il est proche de tous ceux qui l’invoquent,
de tous ceux qui l’invoquent en vérité.
DEUXIÈME LECTURE
« Un seul Corps, un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême » (Ep 4, 1-6)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens
Frères,
moi qui suis en prison à cause du Seigneur,
je vous exhorte à vous conduire d’une manière digne de votre vocation :
ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience,
supportez-vous les uns les autres avec amour ;
ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit
par le lien de la paix.
Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance,
de même il y a un seul Corps et un seul Esprit.
Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême,
un seul Dieu et Père de tous,
au-dessus de tous, par tous, et en tous.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Ils distribua les pains aux convives, autant qu’ils en voulaient » (Jn 6, 1-15)
Alléluia. Alléluia.
Un grand prophète s’est levé parmi nous :
et Dieu a visité son peuple.
Alléluia. (Lc 7, 16)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée,
le lac de Tibériade.
Une grande foule le suivait,
parce qu’elle avait vu les signes
qu’il accomplissait sur les malades.
Jésus gravit la montagne,
et là, il était assis avec ses disciples.
Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.
Jésus leva les yeux
et vit qu’une foule nombreuse venait à lui.
Il dit à Philippe :
« Où pourrions-nous acheter du pain
pour qu’ils aient à manger ? »
Il disait cela pour le mettre à l’épreuve,
car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire.
Philippe lui répondit :
« Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas
pour que chacun reçoive un peu de pain. »
Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :
« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge
et deux poissons,
mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »
Jésus dit :
« Faites asseoir les gens. »
Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit.
Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes.
Alors Jésus prit les pains
et, après avoir rendu grâce,
il les distribua aux convives ;
il leur donna aussi du poisson,
autant qu’ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim,
il dit à ses disciples :
« Rassemblez les morceaux en surplus,
pour que rien ne se perde. »
Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers
avec les morceaux des cinq pains d’orge,
restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.
À la vue du signe que Jésus avait accompli,
les gens disaient :
« C’est vraiment lui le Prophète annoncé,
celui qui vient dans le monde. »
Mais Jésus savait qu’ils allaient l’enlever
pour faire de lui leur roi ;
alors de nouveau il se retira dans la montagne,
lui seul.
– Acclamons la Parole de Dieu.