« Il fut saisi de compassion envers eux » Marc 6, 34 (Crédits photo : Bernadette Lopez, alias Berna dans Évangile et peinture)
Ce qui m’a frappé dans l’évangile d’aujourd’hui c’est l’attirance que Jésus exerce sur les foules. Une vraie star. Nous voyons, ici comme ailleurs dans l’évangile, les gens courir après Jésus au point de lui enlever le temps de repos qu’il était en droit de prendre.
Arrêtons un peu sur ce phénomène, si vous le voulez bien
I – Il leur enseignait longuement
C’est bien sûr la personne même de Jésus qui attire. Il sort du lot : il fait des miracles, il guérit autour de lui, il est à l’écoute des gens, il ne condamne pas, il va vers les plus démunis et vers les petits.
Jésus a sûrement été une personne fascinante. On peut se faire une petite idée de cette fascination lorsqu’on regarde de nos jours une personne comme le pape François qui lui aussi attire les foules par sa simplicité, son ouverture et sa proximité avec les plus pauvres.
Mais dans les deux cas, pour juger de leur popularité, il faut aller plus loin que leur personne et nous trouvons la réponse dans l’évangile que nous venons d’entendre.
Ce qui attire les foules vers Jésus c’est l’enseignement, le message qui est livré. De Jésus saint Marc dit « Il se mit à les instruire longuement ».
II – Un message qui ne passera jamais
Quel est cet enseignement? Il ne s’agit pas d’un message théorique, de vérités à croire seulement ou d’une doctrine intellectuelle, mais d’un enseignement qui apporte aux gens une parole d’amour et d’espoir, une parole qui touche ce dont les personnes on le plus besoin. Ce sont des paroles qui sont « esprit et vie » comme dira Jésus dans l’évangile de saint Jean (Jean 6, 63). Jésus n’impose pas de fardeaux, il ne vient pas écraser les personnes, il vient les libérer, les rendre responsables et libres.
Le pape François reprend le même message. Vous vous souvenez de son mot sur les personnes homosexuelles qui a fait le tour du monde « Qui suis-je pour les juger? »
Des paroles qui ouvrent sur la compassion, la bonté et l’amour du prochain qui est le message central de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres ».
III- Application
Nous aujourd’hui comme disciples de Jésus, nous sommes appelés à apporter au monde ces paroles d’espoir, d’amour, de tendresse et de compassion dont il a tant besoin. Laissons-nous émouvoir comme Jésus devant les foules où on nous dit qu’il était pris de compassion devant elles. « Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. »
La compassion? Compatir c’est se laisser toucher le cœur, ne pas s’occuper seulement de nous, ne pas écraser les autres, mais au contraire, se mettre à la place de l’autre, prendre le temps de le comprendre, de l’écouter, de lui apporter aussi de l’aide quand on peut.
La compassion cela ne veut pas dire se sentir coupable et essayer de se faire pardonner. Non c’est quelque chose de gratuit, de désintéressé.
C’est à cela que pense l’évangéliste saint Marc lorsqu’il note que Jésus regardait les foules avec compassion.
Retenons cette leçon si vous le voulez et essayons nous aussi de regarder les gens autour de nous avec avec bonté et compassion, Demandons au Seigneur de changer nos cœurs si besoin est et notre regard. Il est important que les malheurs des autres ne passent pas inaperçus à coté de nous. Une parole parfois peut apporter beaucoup. Acceptons de donner de notre temps pour aider.
Notre société invite plutôt à la dureté, c’est pourquoi les catholiques croyants doivent lutter de diverses façons pour que la bonté, la compassion pour les autres soient au rendez-vous dans notre société.
Conclusion
Que cette Eucharistie nous aide à partager un peu plus ce que nous avons, pas seulement nos ressources, notre argent, mais surtout notre cœur. Je le souhaite pour tous et pour toutes.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
17 juillet 2018
Arrêtons un peu sur ce phénomène, si vous le voulez bien
I – Il leur enseignait longuement
C’est bien sûr la personne même de Jésus qui attire. Il sort du lot : il fait des miracles, il guérit autour de lui, il est à l’écoute des gens, il ne condamne pas, il va vers les plus démunis et vers les petits.
Jésus a sûrement été une personne fascinante. On peut se faire une petite idée de cette fascination lorsqu’on regarde de nos jours une personne comme le pape François qui lui aussi attire les foules par sa simplicité, son ouverture et sa proximité avec les plus pauvres.
Mais dans les deux cas, pour juger de leur popularité, il faut aller plus loin que leur personne et nous trouvons la réponse dans l’évangile que nous venons d’entendre.
Ce qui attire les foules vers Jésus c’est l’enseignement, le message qui est livré. De Jésus saint Marc dit « Il se mit à les instruire longuement ».
II – Un message qui ne passera jamais
Quel est cet enseignement? Il ne s’agit pas d’un message théorique, de vérités à croire seulement ou d’une doctrine intellectuelle, mais d’un enseignement qui apporte aux gens une parole d’amour et d’espoir, une parole qui touche ce dont les personnes on le plus besoin. Ce sont des paroles qui sont « esprit et vie » comme dira Jésus dans l’évangile de saint Jean (Jean 6, 63). Jésus n’impose pas de fardeaux, il ne vient pas écraser les personnes, il vient les libérer, les rendre responsables et libres.
Le pape François reprend le même message. Vous vous souvenez de son mot sur les personnes homosexuelles qui a fait le tour du monde « Qui suis-je pour les juger? »
Des paroles qui ouvrent sur la compassion, la bonté et l’amour du prochain qui est le message central de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres ».
III- Application
Nous aujourd’hui comme disciples de Jésus, nous sommes appelés à apporter au monde ces paroles d’espoir, d’amour, de tendresse et de compassion dont il a tant besoin. Laissons-nous émouvoir comme Jésus devant les foules où on nous dit qu’il était pris de compassion devant elles. « Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. »
La compassion? Compatir c’est se laisser toucher le cœur, ne pas s’occuper seulement de nous, ne pas écraser les autres, mais au contraire, se mettre à la place de l’autre, prendre le temps de le comprendre, de l’écouter, de lui apporter aussi de l’aide quand on peut.
La compassion cela ne veut pas dire se sentir coupable et essayer de se faire pardonner. Non c’est quelque chose de gratuit, de désintéressé.
C’est à cela que pense l’évangéliste saint Marc lorsqu’il note que Jésus regardait les foules avec compassion.
Retenons cette leçon si vous le voulez et essayons nous aussi de regarder les gens autour de nous avec avec bonté et compassion, Demandons au Seigneur de changer nos cœurs si besoin est et notre regard. Il est important que les malheurs des autres ne passent pas inaperçus à coté de nous. Une parole parfois peut apporter beaucoup. Acceptons de donner de notre temps pour aider.
Notre société invite plutôt à la dureté, c’est pourquoi les catholiques croyants doivent lutter de diverses façons pour que la bonté, la compassion pour les autres soient au rendez-vous dans notre société.
Conclusion
Que cette Eucharistie nous aide à partager un peu plus ce que nous avons, pas seulement nos ressources, notre argent, mais surtout notre cœur. Je le souhaite pour tous et pour toutes.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
17 juillet 2018