Coloration du visage qui se trouve sur le Saint Suaire de Turin qui est vénéré comme celui de Jésus (Domaine public)
« Pour vous qui suis-je? » Saint Pierre répond à Jésus qu’il est celui en qui ils ont mis leur confiance : le « Messie de Dieu » celui qui sauve auquel ils peuvent se fier pour tout, en lui abandonnant leurs vies. Mais Jésus lui répond que ce n’est pas si facile que ça de s’abandonner, faire confiance, cela amène des choix, des renoncements. C'est le cas pour Jésus.
I – Un modèle d'abandon
Si nous tournons notre regard vers le Jésus que les apôtres découvrent sur les chemins de la Galilée, nous voyons quelqu’un qui avance sur sa route en prévoyant que tout ne sera pas facile. Il s’abandonne. Il donne sa vie en sachant qu’il faut que le Fils de l’Homme souffre beaucoup avant d’entrer dans la gloire. « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup ».
Il se rend disponible à sa mission, une mission qui le conduira jusqu’à la croix. Il témoigne que celui qui perd sa vie, la sauve en la remettant totalement Dieu, ce qui n'est pas toujours facile.
Même pour Jésus, la peur et la crainte de tout perdre lui ont fait suer des sueurs de sang le soir du Jeudi Saint dans son agonie au jardin des Oliviers dit Gethsémani. Mais, sa prière qui se faisait ardente lui faisait dire « Si c'est possible que ce calice s'éloigne de moi, mais que ta volonté soit faite. »
Et Jésus, après le baiser de Judas est allé jusqu'au bout comme un Serviteur souffrant qui donne sa vie pour ses frères et sœurs afin qu'ils soient réconciliés pour toujours avec Dieu.
II - Un engagement
L’évangile d’aujourd’hui nous invite à regarder ce que Jésus est pour nous. Sommes-nous sur la même longueur d’onde que saint Pierre ?.
« Qui suis-je pour vous? » nous demande Jésus. « Voulez-vous me faire confiance comme moi j’ai fait confiance à mon Père? » « Voulez-vous marcher à ma suite? »
C’est une question qui demande une réponse personnelle. Cette réponse Jésus en indique ici la couleur particulière. Elle est une suite, une imitation qui demande de « prendre sa croix chaque jour », de « perdre sa vie ». Ces mots très forts ne sont pas déplacés ici car ils nous invitent à la seule attitude possible si nous voulons nous mettre sur les traces de Jésus, c’est celle de l’abandon confiant comme celui d’un enfant dans les bras de son père. Elle se résume dans deux mots « faire confiance ».
Faire confiance
- c'est faire un choix clair de la personne de Jésus sur qui on s'appuie
- c'est continuer malgré les difficultés et les imprévus
- c'est garder la foi même si on ne comprend pas toujours
- c'est se laisser aimer
- c'est recevoir les dons de Dieu avec action de grâces.
III– Prière d’abandon
Faire confiance, être de plus en plus capables de dire avec nos coeurs et nos gestes cette merveilleuse prière du bienheureux Charles de Foucauld, ermite missionnaire dans le désert du Sahara, une prière qui dit tout sur l'abandon de façon simple et que nous pouvons essayer de mettre en pratique dans nos vies.
La voici :
Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
fais de moi ce qu'il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi,
je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que ta volonté
se fasse en moi, en toutes tes créatures,
je ne désire rien d'autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
avec tout l'amour de mon cœur,
parce que je t'aime,
et que ce m'est un besoin d'amour
de me donner,
de me remettre entre tes mains, sans mesure,
avec une infinie confiance,
car tu es mon Père.
Que notre Eucharistie où Jésus se rend présent par son Corps et son Sang soit pour nous une ouverture vers une confiance toujours plus grande en celui qui est le « Messie d Dieu » : la Voie, la Vérité et la VIe.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
14 juin 2016
Félicitations à tous les papas en cette fête des Pères 2016 !
I – Un modèle d'abandon
Si nous tournons notre regard vers le Jésus que les apôtres découvrent sur les chemins de la Galilée, nous voyons quelqu’un qui avance sur sa route en prévoyant que tout ne sera pas facile. Il s’abandonne. Il donne sa vie en sachant qu’il faut que le Fils de l’Homme souffre beaucoup avant d’entrer dans la gloire. « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup ».
Il se rend disponible à sa mission, une mission qui le conduira jusqu’à la croix. Il témoigne que celui qui perd sa vie, la sauve en la remettant totalement Dieu, ce qui n'est pas toujours facile.
Même pour Jésus, la peur et la crainte de tout perdre lui ont fait suer des sueurs de sang le soir du Jeudi Saint dans son agonie au jardin des Oliviers dit Gethsémani. Mais, sa prière qui se faisait ardente lui faisait dire « Si c'est possible que ce calice s'éloigne de moi, mais que ta volonté soit faite. »
Et Jésus, après le baiser de Judas est allé jusqu'au bout comme un Serviteur souffrant qui donne sa vie pour ses frères et sœurs afin qu'ils soient réconciliés pour toujours avec Dieu.
II - Un engagement
L’évangile d’aujourd’hui nous invite à regarder ce que Jésus est pour nous. Sommes-nous sur la même longueur d’onde que saint Pierre ?.
« Qui suis-je pour vous? » nous demande Jésus. « Voulez-vous me faire confiance comme moi j’ai fait confiance à mon Père? » « Voulez-vous marcher à ma suite? »
C’est une question qui demande une réponse personnelle. Cette réponse Jésus en indique ici la couleur particulière. Elle est une suite, une imitation qui demande de « prendre sa croix chaque jour », de « perdre sa vie ». Ces mots très forts ne sont pas déplacés ici car ils nous invitent à la seule attitude possible si nous voulons nous mettre sur les traces de Jésus, c’est celle de l’abandon confiant comme celui d’un enfant dans les bras de son père. Elle se résume dans deux mots « faire confiance ».
Faire confiance
- c'est faire un choix clair de la personne de Jésus sur qui on s'appuie
- c'est continuer malgré les difficultés et les imprévus
- c'est garder la foi même si on ne comprend pas toujours
- c'est se laisser aimer
- c'est recevoir les dons de Dieu avec action de grâces.
III– Prière d’abandon
Faire confiance, être de plus en plus capables de dire avec nos coeurs et nos gestes cette merveilleuse prière du bienheureux Charles de Foucauld, ermite missionnaire dans le désert du Sahara, une prière qui dit tout sur l'abandon de façon simple et que nous pouvons essayer de mettre en pratique dans nos vies.
La voici :
Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
fais de moi ce qu'il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi,
je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que ta volonté
se fasse en moi, en toutes tes créatures,
je ne désire rien d'autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
avec tout l'amour de mon cœur,
parce que je t'aime,
et que ce m'est un besoin d'amour
de me donner,
de me remettre entre tes mains, sans mesure,
avec une infinie confiance,
car tu es mon Père.
Que notre Eucharistie où Jésus se rend présent par son Corps et son Sang soit pour nous une ouverture vers une confiance toujours plus grande en celui qui est le « Messie d Dieu » : la Voie, la Vérité et la VIe.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
14 juin 2016
Félicitations à tous les papas en cette fête des Pères 2016 !