Le Cristo Rei (Christ Roi en français) est un monument portuguais commencé en 1949 et inauguré en 1959. Il est situé dans la municipalité d'Almada au Portugal. Surplombant le pont du 25 Avril, il fait face à la ville de Lisbonne (Crédits photo : H. Giguère).
J’ai eu l’occasion de prier au sanctuaire du Cristo Rei près de Lisbonne. Nous y trouvons une statue du Christ sur une stèle de plus de 110 mètres. Elle nous fait penser spontanément à la statue du Christ Roi sur la Pain de Sucre à Rio de Rio de Janeiro avec laquelle les jeux olympiques d'été de 2016 nous ont familiarisé. Ces deux immenses statues sont le fruit d’une volonté de rendre visible ce que nous fêtons aujourd’hui : le Christ, Roi de l’Univers.
1- Une fête liturgique récente
La fête du Christ-Roi prend naissance dans un contexte où l’Église est dévalorisée, dépossédée de ses biens au XIXe siècle, et où, au début du XXe siècle, un laïcisme intolérant fait fureur. Elle se présente alors comme une affirmation que cette institution qu’est l’Église, malmenée dans la société, repose sur une base qui la dépasse et qui la rend solide malgré les apparences : son fondateur et maître, le Christ Jésus.
C’est dans ce contexte que l’image de la royauté est de plus en plus utilisée. Le pape Pie XI va favoriser cette dévotion que déjà le pape Léon XIII avait encouragée (Encyclique Immortale Dei 1 novembre 1885) et il instituera la fête liturgique du Christ Roi en 1925 (Encyclique Quas primas 11 décembre 1925). Le fameux chant « Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat » (le Christ est vainqueur, le Christ règne, le Christ commande) devient le chant de ralliement pour des milliers de catholiques dans toutes les régions du monde. Jusqu’à il y a quelques années, il était encore le signal de Radio Vatican.
II- Une image biblique
L’image de la royauté qu’on a ainsi utilisée a eu certes des tonalités très rébarbatives à des esprits imprégnés de démocratie et d’égalité. On s’en tenait à l’image des souverains temporels hélas! Mais comme le montre la première lecture, la royauté dans la Bible est un don de Dieu qui est loin de l’image des souverains habituels. Le roi est un « consacré ». Il a reçu une « onction ».
On le voit bien dans cette lecture tirée du deuxième livre de Samuel, où David reçoit la consécration, l’onction, qui le fait roi, l’élu et le dépositaire de la grâce de Dieu pour guider et conduire son peuple. Cette grâce est destinée à le rendre attentif aux besoins de son peuple, à le soutenir et à le rapprocher sans cesse de son Dieu. David hélas! manquera à cette mission plusieurs fois, mais il reste qu’il sera toujours l’Élu, l’Oint de Dieu.
Ainsi de Jésus qui est Celui que le Père a choisi pour porter la Bonne nouvelle et qui se reconnaît comme Celui qui est l’Élu de Dieu, Consacré et Oint, pour porter la Bonne nouvelle que l’épisode fameux de la lecture du livre d’Isaïe dans la synagogue de Capharnaüm décrit si bien : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur ». (Luc 4, 18-19)
On ne peut parler de royauté du Christ sans mettre de l’avant cette onction qui le fait Prêtre, Prophète et Roi et à laquelle tous les baptisés participent comme nous l’a enseigné le Concile Vatican II, ce que le Catéchisme de l’Église catholique reprend losqu'il dit : « Jésus-Christ est celui que le Père a oint de l’Esprit Saint et qu’il a constitué ‘Prêtre, Prophète et Roi’. Le Peuple de Dieu tout entier participe à ces trois fonctions du Christ et il porte les responsabilités de mission et de service qui en découlent » (numéro 783).
III- Des retombées dans notre vie de tous les jours
On le voit la royauté de Jésus ne nous amène pas sur le terrain de la puissance, du pouvoir et de l’exploitation, mais elle nous tourne vers celui de qui vient toute puissance, toute gloire et toute majesté. : Dieu le Père qui envoie son Fils pour nous sauver et nous amener vers lui.
On en trouve une belle illustration dans l'évangile de ce matin qui rapporte la fameuse scène des larrons sur le Calvaire avec Jésus où le bon larron supplie Jésus en lui disant « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume ». La réponse de Jésus vous est connue : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis ». Dans cette réponse au bon larron, Jésus manifeste la proximité de Dieu avec toutes les personnes quelles qu’elles soient : « Aujourd’hui, tu seras avec moi » dit-il à chacun et à chacune de nous.
Le Christ Roi ne siège pas sur un trône qui le sépare de ses frères et sœurs. Au contraire, parce qu’il est l’Élu de Dieu, il les rend participants et participantes avec Lui pour devenir comme Lui par le baptême prêtres, prophètes et rois par participation.
Ainsi, saint Pierre, dans sa première Lettre qui nous a été conservée, peut dire à la communauté chrétienne à laquelle il écrit : « Vous êtes une descendance choisie, un sacerdoce royal» (I Pierre 2, 9). Citons encore ici le Catéchisme de l’Église catholique qui explicite très bien cette affirmation de la Lettre de saint Pierre lorsqu’il écrit « Le Peuple de Dieu participe enfin à la fonction royale du Christ. Le Christ exerce sa royauté en attirant à soi tous les hommes par sa mort et sa Résurrection. Le Christ, Roi et Seigneur de l’univers, s’est fait le serviteur de tous, n’étant ‘pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour la multitude ‘ (Mathieu 20, 28). Pour le chrétien, ‘régner, c’est le servir ' particulièrement dans les pauvres et les souffrants, dans lesquels l’Église reconnaît l’image de son Fondateur pauvre et souffrant' . Le Peuple de Dieu réalise sa 'dignité royale' en vivant conformément à cette vocation de servir avec le Christ. » (numéro 786).
Conclusion
Que cette fête qui termine l’Année liturgique nous ancre davantage dans notre vocation de prêtres, prophètes et rois au service de l’humanité comme le fut notre Maître et Seigneur élu et choisi par Dieu pour manifester au monde son amour, sa bienveillance et sa miséricorde.
Placés par le baptême « dans le Royaume de son Fils bien-aimé », comme le dit saint Paul dans la deuxième lecture, nous jouissons déjà d’une intimité avec lui « Tête du Corps » et « Tête de l’Église » par laquelle nous sommes unis les uns avec les autres pour servir nos frères et soeurs à l'image du Roi-Serviteur qu'est le Christ Roi.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
15 novembre 2022
1- Une fête liturgique récente
La fête du Christ-Roi prend naissance dans un contexte où l’Église est dévalorisée, dépossédée de ses biens au XIXe siècle, et où, au début du XXe siècle, un laïcisme intolérant fait fureur. Elle se présente alors comme une affirmation que cette institution qu’est l’Église, malmenée dans la société, repose sur une base qui la dépasse et qui la rend solide malgré les apparences : son fondateur et maître, le Christ Jésus.
C’est dans ce contexte que l’image de la royauté est de plus en plus utilisée. Le pape Pie XI va favoriser cette dévotion que déjà le pape Léon XIII avait encouragée (Encyclique Immortale Dei 1 novembre 1885) et il instituera la fête liturgique du Christ Roi en 1925 (Encyclique Quas primas 11 décembre 1925). Le fameux chant « Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat » (le Christ est vainqueur, le Christ règne, le Christ commande) devient le chant de ralliement pour des milliers de catholiques dans toutes les régions du monde. Jusqu’à il y a quelques années, il était encore le signal de Radio Vatican.
II- Une image biblique
L’image de la royauté qu’on a ainsi utilisée a eu certes des tonalités très rébarbatives à des esprits imprégnés de démocratie et d’égalité. On s’en tenait à l’image des souverains temporels hélas! Mais comme le montre la première lecture, la royauté dans la Bible est un don de Dieu qui est loin de l’image des souverains habituels. Le roi est un « consacré ». Il a reçu une « onction ».
On le voit bien dans cette lecture tirée du deuxième livre de Samuel, où David reçoit la consécration, l’onction, qui le fait roi, l’élu et le dépositaire de la grâce de Dieu pour guider et conduire son peuple. Cette grâce est destinée à le rendre attentif aux besoins de son peuple, à le soutenir et à le rapprocher sans cesse de son Dieu. David hélas! manquera à cette mission plusieurs fois, mais il reste qu’il sera toujours l’Élu, l’Oint de Dieu.
Ainsi de Jésus qui est Celui que le Père a choisi pour porter la Bonne nouvelle et qui se reconnaît comme Celui qui est l’Élu de Dieu, Consacré et Oint, pour porter la Bonne nouvelle que l’épisode fameux de la lecture du livre d’Isaïe dans la synagogue de Capharnaüm décrit si bien : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur ». (Luc 4, 18-19)
On ne peut parler de royauté du Christ sans mettre de l’avant cette onction qui le fait Prêtre, Prophète et Roi et à laquelle tous les baptisés participent comme nous l’a enseigné le Concile Vatican II, ce que le Catéchisme de l’Église catholique reprend losqu'il dit : « Jésus-Christ est celui que le Père a oint de l’Esprit Saint et qu’il a constitué ‘Prêtre, Prophète et Roi’. Le Peuple de Dieu tout entier participe à ces trois fonctions du Christ et il porte les responsabilités de mission et de service qui en découlent » (numéro 783).
III- Des retombées dans notre vie de tous les jours
On le voit la royauté de Jésus ne nous amène pas sur le terrain de la puissance, du pouvoir et de l’exploitation, mais elle nous tourne vers celui de qui vient toute puissance, toute gloire et toute majesté. : Dieu le Père qui envoie son Fils pour nous sauver et nous amener vers lui.
On en trouve une belle illustration dans l'évangile de ce matin qui rapporte la fameuse scène des larrons sur le Calvaire avec Jésus où le bon larron supplie Jésus en lui disant « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume ». La réponse de Jésus vous est connue : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis ». Dans cette réponse au bon larron, Jésus manifeste la proximité de Dieu avec toutes les personnes quelles qu’elles soient : « Aujourd’hui, tu seras avec moi » dit-il à chacun et à chacune de nous.
Le Christ Roi ne siège pas sur un trône qui le sépare de ses frères et sœurs. Au contraire, parce qu’il est l’Élu de Dieu, il les rend participants et participantes avec Lui pour devenir comme Lui par le baptême prêtres, prophètes et rois par participation.
Ainsi, saint Pierre, dans sa première Lettre qui nous a été conservée, peut dire à la communauté chrétienne à laquelle il écrit : « Vous êtes une descendance choisie, un sacerdoce royal» (I Pierre 2, 9). Citons encore ici le Catéchisme de l’Église catholique qui explicite très bien cette affirmation de la Lettre de saint Pierre lorsqu’il écrit « Le Peuple de Dieu participe enfin à la fonction royale du Christ. Le Christ exerce sa royauté en attirant à soi tous les hommes par sa mort et sa Résurrection. Le Christ, Roi et Seigneur de l’univers, s’est fait le serviteur de tous, n’étant ‘pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour la multitude ‘ (Mathieu 20, 28). Pour le chrétien, ‘régner, c’est le servir ' particulièrement dans les pauvres et les souffrants, dans lesquels l’Église reconnaît l’image de son Fondateur pauvre et souffrant' . Le Peuple de Dieu réalise sa 'dignité royale' en vivant conformément à cette vocation de servir avec le Christ. » (numéro 786).
Conclusion
Que cette fête qui termine l’Année liturgique nous ancre davantage dans notre vocation de prêtres, prophètes et rois au service de l’humanité comme le fut notre Maître et Seigneur élu et choisi par Dieu pour manifester au monde son amour, sa bienveillance et sa miséricorde.
Placés par le baptême « dans le Royaume de son Fils bien-aimé », comme le dit saint Paul dans la deuxième lecture, nous jouissons déjà d’une intimité avec lui « Tête du Corps » et « Tête de l’Église » par laquelle nous sommes unis les uns avec les autres pour servir nos frères et soeurs à l'image du Roi-Serviteur qu'est le Christ Roi.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
15 novembre 2022
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Ils donnèrent l’onction à David pour le faire roi sur Israël » (2 S 5, 1-3)
Lecture du deuxième livre de Samuel
En ces jours-là,
toutes les tribus d’Israël vinrent trouver David à Hébron
et lui dirent :
« Vois ! Nous sommes de tes os et de ta chair.
Dans le passé déjà, quand Saül était notre roi,
c’est toi qui menais Israël en campagne et le ramenais,
et le Seigneur t’a dit :
‘Tu seras le berger d’Israël mon peuple,
tu seras le chef d’Israël.’ »
Ainsi, tous les anciens d’Israël
vinrent trouver le roi à Hébron.
Le roi David fit alliance avec eux, à Hébron,
devant le Seigneur.
Ils donnèrent l’onction à David
pour le faire roi sur Israël.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 121 (122), 1-2, 3-4, 5-6)
R/ Dans la joie, nous irons
à la maison du Seigneur. (cf. Ps 121, 1)
Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !
Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur,
là qu’Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur.
C’est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.
Appelez le bonheur sur Jérusalem :
« Paix à ceux qui t’aiment ! »
DEUXIÈME LECTURE
« Dieu nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé » (Col 1, 12-20)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens
Frères,
rendez grâce à Dieu le Père,
qui vous a rendus capables
d’avoir part à l’héritage des saints,
dans la lumière.
Nous arrachant au pouvoir des ténèbres,
il nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé :
en lui nous avons la rédemption,
le pardon des péchés.
Il est l’image du Dieu invisible,
le premier-né, avant toute créature :
en lui, tout fut créé,
dans le ciel et sur la terre.
Les êtres visibles et invisibles,
Puissances, Principautés,
Souverainetés, Dominations,
tout est créé par lui et pour lui.
Il est avant toute chose,
et tout subsiste en lui.
Il est aussi la tête du corps, la tête de l’Église :
c’est lui le commencement,
le premier-né d’entre les morts,
afin qu’il ait en tout la primauté.
Car Dieu a jugé bon
qu’habite en lui toute plénitude
et que tout, par le Christ,
lui soit enfin réconcilié,
faisant la paix par le sang de sa Croix,
la paix pour tous les êtres
sur la terre et dans le ciel.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume » (Lc 23, 35-43)
Alléluia. Alléluia.
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.
Béni soit le Règne qui vient, celui de David notre père.
Alléluia. (cf. Mc 11, 9b.10a)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
on venait de crucifier Jésus,
et le peuple restait là à observer.
Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient :
« Il en a sauvé d’autres :
qu’il se sauve lui-même,
s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui ;
s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée,
en disant :
« Si tu es le roi des Juifs,
sauve-toi toi-même ! »
Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »
L’un des malfaiteurs suspendus en croix
l’injuriait :
« N’es-tu pas le Christ ?
Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
Mais l’autre lui fit de vifs reproches :
« Tu ne crains donc pas Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c’est juste :
après ce que nous avons fait,
nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
Et il disait :
« Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras dans ton Royaume. »
Jésus lui déclara :
« Amen, je te le dis :
aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
PREMIÈRE LECTURE
« Ils donnèrent l’onction à David pour le faire roi sur Israël » (2 S 5, 1-3)
Lecture du deuxième livre de Samuel
En ces jours-là,
toutes les tribus d’Israël vinrent trouver David à Hébron
et lui dirent :
« Vois ! Nous sommes de tes os et de ta chair.
Dans le passé déjà, quand Saül était notre roi,
c’est toi qui menais Israël en campagne et le ramenais,
et le Seigneur t’a dit :
‘Tu seras le berger d’Israël mon peuple,
tu seras le chef d’Israël.’ »
Ainsi, tous les anciens d’Israël
vinrent trouver le roi à Hébron.
Le roi David fit alliance avec eux, à Hébron,
devant le Seigneur.
Ils donnèrent l’onction à David
pour le faire roi sur Israël.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 121 (122), 1-2, 3-4, 5-6)
R/ Dans la joie, nous irons
à la maison du Seigneur. (cf. Ps 121, 1)
Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !
Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur,
là qu’Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur.
C’est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.
Appelez le bonheur sur Jérusalem :
« Paix à ceux qui t’aiment ! »
DEUXIÈME LECTURE
« Dieu nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé » (Col 1, 12-20)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens
Frères,
rendez grâce à Dieu le Père,
qui vous a rendus capables
d’avoir part à l’héritage des saints,
dans la lumière.
Nous arrachant au pouvoir des ténèbres,
il nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé :
en lui nous avons la rédemption,
le pardon des péchés.
Il est l’image du Dieu invisible,
le premier-né, avant toute créature :
en lui, tout fut créé,
dans le ciel et sur la terre.
Les êtres visibles et invisibles,
Puissances, Principautés,
Souverainetés, Dominations,
tout est créé par lui et pour lui.
Il est avant toute chose,
et tout subsiste en lui.
Il est aussi la tête du corps, la tête de l’Église :
c’est lui le commencement,
le premier-né d’entre les morts,
afin qu’il ait en tout la primauté.
Car Dieu a jugé bon
qu’habite en lui toute plénitude
et que tout, par le Christ,
lui soit enfin réconcilié,
faisant la paix par le sang de sa Croix,
la paix pour tous les êtres
sur la terre et dans le ciel.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume » (Lc 23, 35-43)
Alléluia. Alléluia.
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.
Béni soit le Règne qui vient, celui de David notre père.
Alléluia. (cf. Mc 11, 9b.10a)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
on venait de crucifier Jésus,
et le peuple restait là à observer.
Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient :
« Il en a sauvé d’autres :
qu’il se sauve lui-même,
s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui ;
s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée,
en disant :
« Si tu es le roi des Juifs,
sauve-toi toi-même ! »
Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »
L’un des malfaiteurs suspendus en croix
l’injuriait :
« N’es-tu pas le Christ ?
Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
Mais l’autre lui fit de vifs reproches :
« Tu ne crains donc pas Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c’est juste :
après ce que nous avons fait,
nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
Et il disait :
« Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras dans ton Royaume. »
Jésus lui déclara :
« Amen, je te le dis :
aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
– Acclamons la Parole de Dieu.