La fresque de la voute de l'église du Gesù à Rome
Homélie pour la fête de la Sainte Trinité Année C le 22 mai 2016 : « En intercommunion et en interpénétration... » (Jean 16, 12-15)
Pouvez-vous, ceux et celles qui le veulent, faire avec moi le geste du signe de la croix en disant les paroles qui l’accompagnent : « Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. » Voilà le nom des trois personnes de la Sainte Trinité.
I – Un Dieu en trois personnes
En effet, pour les chrétiens qui partagent avec les musulmans et les juifs la croyance en un Dieu unique, le Dieu auquel ils croient est un Dieu en trois personnes qui est comme une famille, pourrait-on dire.
Pourquoi? Parce que leur Dieu se préoccupe des autres. Il n’est pas une Dieu lointain, renfermé dans « son palais de silence ». C’est un Dieu qui donne la vie, qui s’incarne parmi nous en son Fils et qui nous envoie l’Esprit Saint pour nous suivre et nous inspirer qui que nous soyons et pour tous les temps.
Voilà! C’est un résumé rapide de ce que je crois avec mes frères et sœurs chrétiens sur la Sainte Trinité que les catholiques fêtent de façon particulière aujourd’hui dans le monde entier
II – Ma vocation de prêtre
Mais ce qui est le plus intéressant, ce n’est pas uniquement ce que je crois à propos de la Sainte Trinité, mais c’est ce que j’en fais.
En effet, être croyant est une décision personnelle que j’ai prise tout jeune et qui a inspiré mon choix de vie depuis 50 ans. Est-ce à dire que ce choix a été facile? Non, ce ne fut pas toujours facile. Il y eut plusieurs questionnements, mais ce qui m’a soutenu et stimulé était en dehors de moi. Ce furent les gens de toutes sortes, riches et pauvres, instruits et peu instruits, urbains et campagnards etc. pour qui je me suis toujours considéré en service de diverses façons.
Car la vocation de prêtre, c’est bien cela : être un serviteur de ceux et celles qui viennent vers lui, être un signe que Jésus n’est pas mort sur la croix pour rien, donner à chacun et à chacune une raison de vivre et d’espérer, Ce que l’évangile de saint Jean exprime par cette belle phrase mise dans la bouche de Jésus : « Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance » (Jean 10, 10).
« Pour qu’ils aient la vie ». C’est cette phrase que j’avais prise comme devise lors du choix de ma vocation en finissant mon cours classique.
II – La beauté de la foi
Je suis très heureux de partager cette célébration des 50 ans de mon ordination à la prêtrise avec ma famille et quelques amis très chers. Ainsi pour moi, les racines humaines sont toujours présentes et ce que j’ai été et ce que veux continuer à être ne me sépare pas des défis, des questionnements, des enjeux, des peines, des joies de mes frères et sœurs humains.
Pour moi c’est la beauté, de la foi chrétienne que de nous révéler que le Dieu de Jésus-Christ est proche de l’humanité, qu’il ne vient pas nous promettre un avenir séparé de notre vie actuelle. Lorsque je pense à la vie éternelle à laquelle je crois, je pense à ma vie de maintenant qui est le commencement de cette vie qui ne finira pas. C’est bien sûr mystérieux, mais c’est un choix d’y croire ou non.
Vous voyez que je me laisse emporter un peu par la beauté de ce que je crois, mais, que voulez-vous, on ne dure pas 50 ans dans une voie et un chemin difficile parfois, si on y est pas heureux et comblé de quelque façon. Cela a été mon cas. Vous en avez été partie prenante bien souvent sans le savoir et encore aujourd’hui où l’âge s’avance, sans pour autant détruire mon enthousiasme et ma joie.
Mgr Hermann Giguère, ptre p.h.
Supérieur général du Séminaire de Québec
Le 3 juin 2012
Pouvez-vous, ceux et celles qui le veulent, faire avec moi le geste du signe de la croix en disant les paroles qui l’accompagnent : « Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. » Voilà le nom des trois personnes de la Sainte Trinité.
I – Un Dieu en trois personnes
En effet, pour les chrétiens qui partagent avec les musulmans et les juifs la croyance en un Dieu unique, le Dieu auquel ils croient est un Dieu en trois personnes qui est comme une famille, pourrait-on dire.
Pourquoi? Parce que leur Dieu se préoccupe des autres. Il n’est pas une Dieu lointain, renfermé dans « son palais de silence ». C’est un Dieu qui donne la vie, qui s’incarne parmi nous en son Fils et qui nous envoie l’Esprit Saint pour nous suivre et nous inspirer qui que nous soyons et pour tous les temps.
Voilà! C’est un résumé rapide de ce que je crois avec mes frères et sœurs chrétiens sur la Sainte Trinité que les catholiques fêtent de façon particulière aujourd’hui dans le monde entier
II – Ma vocation de prêtre
Mais ce qui est le plus intéressant, ce n’est pas uniquement ce que je crois à propos de la Sainte Trinité, mais c’est ce que j’en fais.
En effet, être croyant est une décision personnelle que j’ai prise tout jeune et qui a inspiré mon choix de vie depuis 50 ans. Est-ce à dire que ce choix a été facile? Non, ce ne fut pas toujours facile. Il y eut plusieurs questionnements, mais ce qui m’a soutenu et stimulé était en dehors de moi. Ce furent les gens de toutes sortes, riches et pauvres, instruits et peu instruits, urbains et campagnards etc. pour qui je me suis toujours considéré en service de diverses façons.
Car la vocation de prêtre, c’est bien cela : être un serviteur de ceux et celles qui viennent vers lui, être un signe que Jésus n’est pas mort sur la croix pour rien, donner à chacun et à chacune une raison de vivre et d’espérer, Ce que l’évangile de saint Jean exprime par cette belle phrase mise dans la bouche de Jésus : « Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance » (Jean 10, 10).
« Pour qu’ils aient la vie ». C’est cette phrase que j’avais prise comme devise lors du choix de ma vocation en finissant mon cours classique.
II – La beauté de la foi
Je suis très heureux de partager cette célébration des 50 ans de mon ordination à la prêtrise avec ma famille et quelques amis très chers. Ainsi pour moi, les racines humaines sont toujours présentes et ce que j’ai été et ce que veux continuer à être ne me sépare pas des défis, des questionnements, des enjeux, des peines, des joies de mes frères et sœurs humains.
Pour moi c’est la beauté, de la foi chrétienne que de nous révéler que le Dieu de Jésus-Christ est proche de l’humanité, qu’il ne vient pas nous promettre un avenir séparé de notre vie actuelle. Lorsque je pense à la vie éternelle à laquelle je crois, je pense à ma vie de maintenant qui est le commencement de cette vie qui ne finira pas. C’est bien sûr mystérieux, mais c’est un choix d’y croire ou non.
Vous voyez que je me laisse emporter un peu par la beauté de ce que je crois, mais, que voulez-vous, on ne dure pas 50 ans dans une voie et un chemin difficile parfois, si on y est pas heureux et comblé de quelque façon. Cela a été mon cas. Vous en avez été partie prenante bien souvent sans le savoir et encore aujourd’hui où l’âge s’avance, sans pour autant détruire mon enthousiasme et ma joie.
Mgr Hermann Giguère, ptre p.h.
Supérieur général du Séminaire de Québec
Le 3 juin 2012
L'église de la Trinité des monts à Rome au sommet de l'escalier de la Place d'Espagne (Photo H. Giguère)