"La bénédiction du Jour de l'An" par Edmond-Joseph Massicotte 1912. Massicotte y a représenté le père de famille donnant sa bénédiction le premier de l'An. (Domaine public)
Trois mots peuvent résumer ce que j'ai préparé comme homélie ce matin en m'inspirant des textes des lectures, de la fête de Marie, Mère de Dieu qui est célébrée le 1 janvier de chaque année et de la Journée mondiale pour la paix qui prend place elle aussi le 1 janvier : bénédiction, méditation et témoignage.
I- Bénédiction pour tous
En ce premier jour de l'année il convient de regarder en avant et demander la bénédiction du Seigneur sur nous et sur toutes les personnes qui nous sont chères ainsi que sur ceux et celles qui sont sans ressources et démunis.
Dans notre culture québécoise, le Jour de l'An a toujours été consacré aux réunions familiales. Parmi les gens d'un certain âge comme moi qui ne se souvient pas, avec un peu de nostalgie sans doute, des repas chez les grands parents, des promenades en traîneau, des jeux avec les cousins et cousines, de la bénédiction du Jour de l'An etc.?
Aujourd'hui, les choses ont bien changées, mais le Jour de l'An pour nous ici rassemblés à l'église est l'occasion de lever nos yeux vers l'Auteur de tout bien, de reprendre les paroles du vieux cantique traditionnel : "Mon Dieu bénissez la nouvelle année, Rendez heureux nos parents nos amis."
Déjà dans l'Ancien Testament, nos pères dans la foi savaient se tourner vers Dieu et solliciter sa bénédiction avec des mots qui sont parvenus jusqu'à nous et que nous pouvons faire nôtres ce matin. Ils sont empruntés à Aaron le frère de Moïse et rapportés dans le livre des Nombres et je les fais miens : "Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu'il se penche vers toi ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu'il t'apporte la paix !" (Nombres 6, 22-27).
III- Méditation avec Marie, Mère de Dieu
Une année bénie par Dieu c'est ce que je nous souhaite à toutes et à tous. Pour savoir comment recevoir cette bénédiction, il y a un modèle, c'est celui de la Vierge Marie "bénie entre toutes les femmes" comme le dit l'Ave Maria. La Vierge bénie de Dieu a accueilli dans la foi et la confiance le don du Fils de Dieu dont elle devient la Mère.
C'est cette situation à nulle autre pareille qui a amené le Peuple de Dieu à lui donner le titre de "theotokos" que le concile d'Éphèse a consacré en 431. Le terme grec veut dire "celle qui donne naissance à Dieu". En effet, Marie est devenue Mère de Dieu par l'enfantement de Jésus, Fils de Dieu et, ce qui en résulte c'est qu'elle est et demeure toujours Mère de Dieu. Le cardinal de Bérulle, un grand spirituel du XVIIe siècle, disait de Marie qu'elle est toujours en "état de Mère". Elle l'est pour son fils et par extension pour ses frères et soeurs que nous sommes car sur la croix son fils Jésus en saint Jean nous a confié à elle : "Femme, voilà ton fils" "Voilà ta mère! (Jean 19, 26-27)
L'évangile que nous venons de lire nous montre Marie toute remplie de ce mystère. Elle "retenait tous ces événements et les méditait dans son coeur". En effet, la beauté de ce rôle de Mère de Dieu ne se crie pas sur les toits, mais il se vit dans le coeur et dans le quotidien. Marie, comme toutes les mères verra à nourrir son enfant, à l'éduquer, à le soutenir, à l'aimer plus que tout. Ce faisant, elle nous montre le visage humain de Dieu qui se fait l'un de nous dans l'incarnation de son Fils.
L'image de la "theotokos", de la Mère de Dieu, a été inspiratrice pour des générations et des générations de chrétiens et elle l'est encore pour nous aujourd'hui. Elle nous révèle la proximité de notre Dieu qui fait alliance avec nous si nous ouvrons la porte comme Marie l'a fait.
Que cette nouvelle année nous trouvent ouverts et disponibles à l'Esprit qui continue de souffler dans nos vies et qui nous inspirera les mots et les gestes à faire.
III- Témoignage pour la paix
Dans la ligne de cette ouverture et de cette disponibilité dont je viens de parler, le témoignage des chrétiens porte avant tout sur la paix dans le monde car l'Église a consacré cette journée à la paix dans le monde et chaque année le pape publie le 1 janvier un message pour la Journée mondiale pour la paix car, voyez-vous, les chrétiens sont dans le monde des témoins de la venue de Jésus qui témoigne de l'amour de Dieu pour l'humanité.
Dans son message pour la 55e Journée mondiale pour la paix du 1 janvier 2022, le pape François propose trois voies pour construire une paix durable. Tout d’abord, le dialogue entre les générations comme base pour la réalisation de projets communs. Deuxièmement, l’éducation en tant que facteur de liberté, de responsabilité et de développement. Enfin, le travail pour une pleine réalisation de la dignité humaine. "Éducation, travail, dialogue entre les générations : des outils pour construire une paix durable" voilà le thème du message du pape François pour cette 55e Journée Mondiale de la Paix qui est célébrée aujourd'hui le 1er janvier 2022.
Comme chrétiens, nous sommes appelés à être des témoins du don de la paix, don de Dieu. À travers les obstacles et les lenteurs, remplis de confiance en Dieu, nous pouvons témoigner que la paix est possible dans le monde, dans nos familles, dans nos relations professionnelles, en nous et autour de nous.
Oui! nous pouvons témoigner que c'est possible parce nous voulons mettre nos efforts personnels pour une recherche sérieuse et vraie de cette paix que le monde ne peut donner mais que Dieu lui-même donne.
Cette paix nous la recevons à chaque Eucharistie lorsque le président nous dit "Que la paix soit avec vous". Et par la suite, le président ou le diacre nous invite à poser un geste d'échange de la paix. On se contente maintenant, à cause de la pandémie, d'un petit geste de la main ou d'un regard, mais quel que soit le geste, lorsque nous le faisons, nous montrons que nous voulons, comme nous y invite le pape François, "construire une paix durable".
Conclusion
Que cette messe aujourd'hui qui nous rassemble dans la foi commune en Jésus, Fils de Dieu et fils de Marie, Mère de Dieu, soit pour nous une ouverture aux surprises de l'Esprit au cours de l'année qui commence. Soyons comme des "portes de miséricorde" qui s'ouvrent à tous ceux et celles qui sont dans le besoin. Et que le Corps du Christ reçu dans la communion soit notre soutien.
Bonne, Heureuse et Sainte année à vous toutes et à vous tous!
Amen!
Mgr Hermann Giguère P. H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
le 27 décembre 2021
Le titre de Théotokos (du grec Θεοτόκος, « qui a enfanté Dieu »), ou la Mère de Dieu, attribué à la Vierge Marie, apparaît sous la plume d’Alexandre d’Alexandrie en 325, l’année du Premier concile de Nicée, avant celui définitif du concile d'Éphèse(431). Dans l'Église latine, le titre de Mère de Dieu est parfois rendu par deipare [celle qui donne naissance à Dieu] pour éviter toute confusion qui laisserait entendre que Marie précède Dieu et l'engendre.
La fête du 1er janvier qui avant 1974 célébrait la circoncision de Jésus qui l'avait eu comme un bon juif huit jours après sa naissance est devenue sous Paul VI la fête de Marie, Mère de Dieu. Voir l'Exhortation apostolique "Marialis cultus" sur la dévotion mariale du pape Paul VI le 2 février 2074 numéro 5.
I- Bénédiction pour tous
En ce premier jour de l'année il convient de regarder en avant et demander la bénédiction du Seigneur sur nous et sur toutes les personnes qui nous sont chères ainsi que sur ceux et celles qui sont sans ressources et démunis.
Dans notre culture québécoise, le Jour de l'An a toujours été consacré aux réunions familiales. Parmi les gens d'un certain âge comme moi qui ne se souvient pas, avec un peu de nostalgie sans doute, des repas chez les grands parents, des promenades en traîneau, des jeux avec les cousins et cousines, de la bénédiction du Jour de l'An etc.?
Aujourd'hui, les choses ont bien changées, mais le Jour de l'An pour nous ici rassemblés à l'église est l'occasion de lever nos yeux vers l'Auteur de tout bien, de reprendre les paroles du vieux cantique traditionnel : "Mon Dieu bénissez la nouvelle année, Rendez heureux nos parents nos amis."
Déjà dans l'Ancien Testament, nos pères dans la foi savaient se tourner vers Dieu et solliciter sa bénédiction avec des mots qui sont parvenus jusqu'à nous et que nous pouvons faire nôtres ce matin. Ils sont empruntés à Aaron le frère de Moïse et rapportés dans le livre des Nombres et je les fais miens : "Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu'il se penche vers toi ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu'il t'apporte la paix !" (Nombres 6, 22-27).
III- Méditation avec Marie, Mère de Dieu
Une année bénie par Dieu c'est ce que je nous souhaite à toutes et à tous. Pour savoir comment recevoir cette bénédiction, il y a un modèle, c'est celui de la Vierge Marie "bénie entre toutes les femmes" comme le dit l'Ave Maria. La Vierge bénie de Dieu a accueilli dans la foi et la confiance le don du Fils de Dieu dont elle devient la Mère.
C'est cette situation à nulle autre pareille qui a amené le Peuple de Dieu à lui donner le titre de "theotokos" que le concile d'Éphèse a consacré en 431. Le terme grec veut dire "celle qui donne naissance à Dieu". En effet, Marie est devenue Mère de Dieu par l'enfantement de Jésus, Fils de Dieu et, ce qui en résulte c'est qu'elle est et demeure toujours Mère de Dieu. Le cardinal de Bérulle, un grand spirituel du XVIIe siècle, disait de Marie qu'elle est toujours en "état de Mère". Elle l'est pour son fils et par extension pour ses frères et soeurs que nous sommes car sur la croix son fils Jésus en saint Jean nous a confié à elle : "Femme, voilà ton fils" "Voilà ta mère! (Jean 19, 26-27)
L'évangile que nous venons de lire nous montre Marie toute remplie de ce mystère. Elle "retenait tous ces événements et les méditait dans son coeur". En effet, la beauté de ce rôle de Mère de Dieu ne se crie pas sur les toits, mais il se vit dans le coeur et dans le quotidien. Marie, comme toutes les mères verra à nourrir son enfant, à l'éduquer, à le soutenir, à l'aimer plus que tout. Ce faisant, elle nous montre le visage humain de Dieu qui se fait l'un de nous dans l'incarnation de son Fils.
L'image de la "theotokos", de la Mère de Dieu, a été inspiratrice pour des générations et des générations de chrétiens et elle l'est encore pour nous aujourd'hui. Elle nous révèle la proximité de notre Dieu qui fait alliance avec nous si nous ouvrons la porte comme Marie l'a fait.
Que cette nouvelle année nous trouvent ouverts et disponibles à l'Esprit qui continue de souffler dans nos vies et qui nous inspirera les mots et les gestes à faire.
III- Témoignage pour la paix
Dans la ligne de cette ouverture et de cette disponibilité dont je viens de parler, le témoignage des chrétiens porte avant tout sur la paix dans le monde car l'Église a consacré cette journée à la paix dans le monde et chaque année le pape publie le 1 janvier un message pour la Journée mondiale pour la paix car, voyez-vous, les chrétiens sont dans le monde des témoins de la venue de Jésus qui témoigne de l'amour de Dieu pour l'humanité.
Dans son message pour la 55e Journée mondiale pour la paix du 1 janvier 2022, le pape François propose trois voies pour construire une paix durable. Tout d’abord, le dialogue entre les générations comme base pour la réalisation de projets communs. Deuxièmement, l’éducation en tant que facteur de liberté, de responsabilité et de développement. Enfin, le travail pour une pleine réalisation de la dignité humaine. "Éducation, travail, dialogue entre les générations : des outils pour construire une paix durable" voilà le thème du message du pape François pour cette 55e Journée Mondiale de la Paix qui est célébrée aujourd'hui le 1er janvier 2022.
Comme chrétiens, nous sommes appelés à être des témoins du don de la paix, don de Dieu. À travers les obstacles et les lenteurs, remplis de confiance en Dieu, nous pouvons témoigner que la paix est possible dans le monde, dans nos familles, dans nos relations professionnelles, en nous et autour de nous.
Oui! nous pouvons témoigner que c'est possible parce nous voulons mettre nos efforts personnels pour une recherche sérieuse et vraie de cette paix que le monde ne peut donner mais que Dieu lui-même donne.
Cette paix nous la recevons à chaque Eucharistie lorsque le président nous dit "Que la paix soit avec vous". Et par la suite, le président ou le diacre nous invite à poser un geste d'échange de la paix. On se contente maintenant, à cause de la pandémie, d'un petit geste de la main ou d'un regard, mais quel que soit le geste, lorsque nous le faisons, nous montrons que nous voulons, comme nous y invite le pape François, "construire une paix durable".
Conclusion
Que cette messe aujourd'hui qui nous rassemble dans la foi commune en Jésus, Fils de Dieu et fils de Marie, Mère de Dieu, soit pour nous une ouverture aux surprises de l'Esprit au cours de l'année qui commence. Soyons comme des "portes de miséricorde" qui s'ouvrent à tous ceux et celles qui sont dans le besoin. Et que le Corps du Christ reçu dans la communion soit notre soutien.
Bonne, Heureuse et Sainte année à vous toutes et à vous tous!
Amen!
Mgr Hermann Giguère P. H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
le 27 décembre 2021
Le titre de Théotokos (du grec Θεοτόκος, « qui a enfanté Dieu »), ou la Mère de Dieu, attribué à la Vierge Marie, apparaît sous la plume d’Alexandre d’Alexandrie en 325, l’année du Premier concile de Nicée, avant celui définitif du concile d'Éphèse(431). Dans l'Église latine, le titre de Mère de Dieu est parfois rendu par deipare [celle qui donne naissance à Dieu] pour éviter toute confusion qui laisserait entendre que Marie précède Dieu et l'engendre.
La fête du 1er janvier qui avant 1974 célébrait la circoncision de Jésus qui l'avait eu comme un bon juif huit jours après sa naissance est devenue sous Paul VI la fête de Marie, Mère de Dieu. Voir l'Exhortation apostolique "Marialis cultus" sur la dévotion mariale du pape Paul VI le 2 février 2074 numéro 5.
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Ils invoqueront mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je les bénirai » (Nb 6, 22-27)
Lecture du livre des Nombres
Le Seigneur parla à Moïse. Il dit :
« Parle à Aaron et à ses fils. Tu leur diras :
Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël :
“Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage,
qu’il te prenne en grâce !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage,
qu’il t’apporte la paix !”
Ils invoqueront ainsi mon nom sur les fils d’Israël,
et moi, je les bénirai. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 66 (67), 2-3, 5, 6.8)
R/ Que Dieu nous prenne en grâce
et qu’il nous bénisse ! (Ps 66, 2a)
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse,
que son visage s’illumine pour nous ;
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.
Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
tu gouvernes les peuples avec droiture,
sur la terre, tu conduis les nations.
Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ;
qu'ils te rendent grâce tous ensemble !
Que Dieu nous bénisse,
et que la terre tout entière l’adore !
DEUXIÈME LECTURE
« Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme » (Ga 4, 4-7)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates
Frères,
lorsqu’est venue la plénitude des temps,
Dieu a envoyé son Fils,
né d’une femme
et soumis à la loi de Moïse,
afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi
et pour que nous soyons adoptés comme fils.
Et voici la preuve que vous êtes des fils :
Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs,
et cet Esprit crie
« Abba ! », c’est-à-dire : Père !
Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils,
et puisque tu es fils, tu es aussi héritier :
c’est l’œuvre de Dieu.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né. Quand fut arrivé le huitième jour, l’enfant reçut le nom de Jésus » (Lc 2, 16-21)
Alléluia. Alléluia.
À bien des reprises, Dieu, dans le passé,
a parlé à nos pères par les prophètes ;
à la fin, en ces jours où nous sommes,
il nous a parlé par son Fils.
Alléluia. (cf. He 1, 1-2)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem,
et ils découvrirent Marie et Joseph,
avec le nouveau-né
couché dans la mangeoire.
Après avoir vu,
ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé
au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient
de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements
et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ;
ils glorifiaient et louaient Dieu
pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu,
selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour,
celui de la circoncision,
l’enfant reçut le nom de Jésus,
le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.
– Acclamons la Parole de Dieu.
PREMIÈRE LECTURE
« Ils invoqueront mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je les bénirai » (Nb 6, 22-27)
Lecture du livre des Nombres
Le Seigneur parla à Moïse. Il dit :
« Parle à Aaron et à ses fils. Tu leur diras :
Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël :
“Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage,
qu’il te prenne en grâce !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage,
qu’il t’apporte la paix !”
Ils invoqueront ainsi mon nom sur les fils d’Israël,
et moi, je les bénirai. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 66 (67), 2-3, 5, 6.8)
R/ Que Dieu nous prenne en grâce
et qu’il nous bénisse ! (Ps 66, 2a)
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse,
que son visage s’illumine pour nous ;
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.
Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
tu gouvernes les peuples avec droiture,
sur la terre, tu conduis les nations.
Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ;
qu'ils te rendent grâce tous ensemble !
Que Dieu nous bénisse,
et que la terre tout entière l’adore !
DEUXIÈME LECTURE
« Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme » (Ga 4, 4-7)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates
Frères,
lorsqu’est venue la plénitude des temps,
Dieu a envoyé son Fils,
né d’une femme
et soumis à la loi de Moïse,
afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi
et pour que nous soyons adoptés comme fils.
Et voici la preuve que vous êtes des fils :
Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs,
et cet Esprit crie
« Abba ! », c’est-à-dire : Père !
Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils,
et puisque tu es fils, tu es aussi héritier :
c’est l’œuvre de Dieu.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né. Quand fut arrivé le huitième jour, l’enfant reçut le nom de Jésus » (Lc 2, 16-21)
Alléluia. Alléluia.
À bien des reprises, Dieu, dans le passé,
a parlé à nos pères par les prophètes ;
à la fin, en ces jours où nous sommes,
il nous a parlé par son Fils.
Alléluia. (cf. He 1, 1-2)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem,
et ils découvrirent Marie et Joseph,
avec le nouveau-né
couché dans la mangeoire.
Après avoir vu,
ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé
au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient
de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements
et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ;
ils glorifiaient et louaient Dieu
pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu,
selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour,
celui de la circoncision,
l’enfant reçut le nom de Jésus,
le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.
– Acclamons la Parole de Dieu.