La Vierge et l'Enfant sous le thème : Sommeil de l'Enfant Jésus dans les bras de sa Mère - École de Maratta, Carlo Maratta ou Carlo Maratti (Camerano, 15 mai 1625 – Rome, 15 décembre 1713) L'atelier romain de Maratta fut extrêmement prolifique et ce tableau en est issu. (Tableau de la collection du Séminaire de Québec Crédits photo H. Giguère)
Dans un cantique traditionnel au Québec nous chantons « Mon Dieu bénissez la Nouvelle Année. Rendez heureux nos parents nos amis. Elle est toute à vous et nous est donnée pour mériter le paradis. » Ces mots reprennent dans un langage populaire et folklorique la belle bénédiction que nous livre la première lecture : « Que le Seigneur te bénisse et te garde! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce….Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix. »
I – Une nouvelle année
Le début d’une nouvelle année est là. C’est toujours un moment particulier. De quoi l’année sera-t-elle faite? Quels événements se produiront dans nos vies personnelles : maladies, joies, départs, deuils etc. ou dans le monde affrontements, cataclysmes, guerres, remontées économiques peut-être, prospérité etc. ? Que sais-je? Ce n’est pas le temps, ce matin, de jouer aux devins et de se lancer dans les pronostics. Essayons plutôt de voir dans quel esprit nous allons vivre cette nouvelle année. Ici, les textes de la Parole de Dieu d’aujourd’hui nous serons des plus utiles parce qu’il nous donnent une direction. Ils nous orientent vers nos racines.
Vivre une année nouvelle de façon aisée et comblante, c'est laisser tomber ce qui nous appesantit, ce qui peut nous emprisonner et nous limiter pour laisser entrer un air frais et nouveau. C’est ce qu'on voit dans des traditions où le 31 décembre on jette par les fenêtres tout ce qui est vieux ou usagé : meubles, vêtements, etc. Concédons que ces gens n’ont pas tort de marquer ainsi un changement bienvenu.
Et c’est de bon aloi et utile de regarder en avant avec des yeux neufs quand commence une nouvelle année. Mais comme nous le proposent les textes des lectures de ce matin, ce regard tourné vers de nouveaux horizons ne doit pas nous couper de ce qui fait ce que nous sommes. Couper avec ses racines, c’est se condamner à une errance sans fin, à une vie fade et sans consistance.
II- Une présence maternelle irremplaçable
Comment alors garder le lien avec ses racines? Laissons de côté les enjeux politiques réels et regardons plutôt la question du point de vue d’une personne disciple de Jésus.
Pour un chrétien ou une chrétienne, un des nombreux moyens des rester en lien avec ses racines, c’est se laisser animer et habiter par la présence maternelle de Marie. Et c’est ce que la fête de Marie, Mère de Dieu nous permet d’intérioriser.
On peut remercier le pape Pie XI qui a institué la fête de Marie Mère de Dieu qui a été transférée du 11 octobre au 1 janvier après le Concile Vatican II remplaçant la fête de la circoncision de Jésus devenue désuète. Ce faisant, huit jours après la naissance de Jésus, on mettait au premier plan sa mère. Une présence maternelle ne peut que nous rappeler une filiation.
Jésus est bien le fils d'une femme comme le dit saint Paul. Et comme il le proclame dans le reste de la deuxième lecture, nous sommes nous aussi des fils et des filles de Dieu. Et comme Jésus nous avons Marie pour Mère. Vous vous souvenez de ce que Jésus dit sur la Croix à saint Jean qui nous représentent tous et toutes : « Voici ta mère » (Jean 19, 26).
Pour le manifester avec plus d’éclat, le concile Vatican II a proclamé Marie Mère de l’Église. Elle est notre mère à chacun et à chacune. Elle est aussi la mère de l’Église parce qu’elle a donné au monde celui qui vivifie l’Église et qui remplit nos vies.
III – Vénérer la Mère de Dieu
Marie est toujours aux côtés de son fils Jésus. Nous pouvons comme le pape François la vénérer de façon simple par des gestes comme la prière devant son image (ce que le pape fait à la fin de chacune de ses célébrations eucharistique ou avant de partir pour un voyage pastoral en dehors de Rome), par la récitation du chapelet, par la récitation de prières comme le « Souvenez-vous », par des invocations comme « Marie, j'ai confiance en vous », « Marie priez pour nous qui avons recours à vous » etc.
Ces gestes de dévotion à Marie viendront raviver notre dévotion et nous garder proches de nos racines en vivant cette filiation que nous avons avec Dieu mais aussi avec la Mère de Dieu. Nous devenons ainsi à l’exemple des bergers des annonciateurs de la bonté et de l'amour paternel de Dieu et de la bonté et de l’amour maternel de Marie pour chacun et chacune d’entre nous.
« Ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers…. les bergers repartirent, ils glorifiaient et louaient Dieu pour ce qu’ils avaient entendu et vu selon ce qui leur avait été annoncé »
Nous pouvons à l’exemple de Marie nous rappeler les grâces reçues, les méditer dans nos cœurs. « Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur » écrit saint Luc dans l’évangile que nous venons de lire.
Les souvenirs des visites de Dieu dans nos vies nous entraînent sur un chemin d’engagement. Nous les conservons avec amour, pour les relire et en tirer les enseignements pertinents pour aujourd’hui.
Conclusion
Que cette nouvelle années soit remplie pour chacun et chacune de joie, de bonheur et de paix, Et ensemble redisons « Mon Dieu, bénissez la Nouvelle Année ». Que l’Eucharistie où nous partageons le Corps et le Sang du Christ nous serve, tout au long de l’année, de nourriture sur notre route de fils et de filles de Dieu, héritiers de la promesse de vie éternelle avec le Christ ressuscité toujours vivant pour nous sauver (Romains 1, 1).
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
27 décembre 2022
I – Une nouvelle année
Le début d’une nouvelle année est là. C’est toujours un moment particulier. De quoi l’année sera-t-elle faite? Quels événements se produiront dans nos vies personnelles : maladies, joies, départs, deuils etc. ou dans le monde affrontements, cataclysmes, guerres, remontées économiques peut-être, prospérité etc. ? Que sais-je? Ce n’est pas le temps, ce matin, de jouer aux devins et de se lancer dans les pronostics. Essayons plutôt de voir dans quel esprit nous allons vivre cette nouvelle année. Ici, les textes de la Parole de Dieu d’aujourd’hui nous serons des plus utiles parce qu’il nous donnent une direction. Ils nous orientent vers nos racines.
Vivre une année nouvelle de façon aisée et comblante, c'est laisser tomber ce qui nous appesantit, ce qui peut nous emprisonner et nous limiter pour laisser entrer un air frais et nouveau. C’est ce qu'on voit dans des traditions où le 31 décembre on jette par les fenêtres tout ce qui est vieux ou usagé : meubles, vêtements, etc. Concédons que ces gens n’ont pas tort de marquer ainsi un changement bienvenu.
Et c’est de bon aloi et utile de regarder en avant avec des yeux neufs quand commence une nouvelle année. Mais comme nous le proposent les textes des lectures de ce matin, ce regard tourné vers de nouveaux horizons ne doit pas nous couper de ce qui fait ce que nous sommes. Couper avec ses racines, c’est se condamner à une errance sans fin, à une vie fade et sans consistance.
II- Une présence maternelle irremplaçable
Comment alors garder le lien avec ses racines? Laissons de côté les enjeux politiques réels et regardons plutôt la question du point de vue d’une personne disciple de Jésus.
Pour un chrétien ou une chrétienne, un des nombreux moyens des rester en lien avec ses racines, c’est se laisser animer et habiter par la présence maternelle de Marie. Et c’est ce que la fête de Marie, Mère de Dieu nous permet d’intérioriser.
On peut remercier le pape Pie XI qui a institué la fête de Marie Mère de Dieu qui a été transférée du 11 octobre au 1 janvier après le Concile Vatican II remplaçant la fête de la circoncision de Jésus devenue désuète. Ce faisant, huit jours après la naissance de Jésus, on mettait au premier plan sa mère. Une présence maternelle ne peut que nous rappeler une filiation.
Jésus est bien le fils d'une femme comme le dit saint Paul. Et comme il le proclame dans le reste de la deuxième lecture, nous sommes nous aussi des fils et des filles de Dieu. Et comme Jésus nous avons Marie pour Mère. Vous vous souvenez de ce que Jésus dit sur la Croix à saint Jean qui nous représentent tous et toutes : « Voici ta mère » (Jean 19, 26).
Pour le manifester avec plus d’éclat, le concile Vatican II a proclamé Marie Mère de l’Église. Elle est notre mère à chacun et à chacune. Elle est aussi la mère de l’Église parce qu’elle a donné au monde celui qui vivifie l’Église et qui remplit nos vies.
III – Vénérer la Mère de Dieu
Marie est toujours aux côtés de son fils Jésus. Nous pouvons comme le pape François la vénérer de façon simple par des gestes comme la prière devant son image (ce que le pape fait à la fin de chacune de ses célébrations eucharistique ou avant de partir pour un voyage pastoral en dehors de Rome), par la récitation du chapelet, par la récitation de prières comme le « Souvenez-vous », par des invocations comme « Marie, j'ai confiance en vous », « Marie priez pour nous qui avons recours à vous » etc.
Ces gestes de dévotion à Marie viendront raviver notre dévotion et nous garder proches de nos racines en vivant cette filiation que nous avons avec Dieu mais aussi avec la Mère de Dieu. Nous devenons ainsi à l’exemple des bergers des annonciateurs de la bonté et de l'amour paternel de Dieu et de la bonté et de l’amour maternel de Marie pour chacun et chacune d’entre nous.
« Ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers…. les bergers repartirent, ils glorifiaient et louaient Dieu pour ce qu’ils avaient entendu et vu selon ce qui leur avait été annoncé »
Nous pouvons à l’exemple de Marie nous rappeler les grâces reçues, les méditer dans nos cœurs. « Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur » écrit saint Luc dans l’évangile que nous venons de lire.
Les souvenirs des visites de Dieu dans nos vies nous entraînent sur un chemin d’engagement. Nous les conservons avec amour, pour les relire et en tirer les enseignements pertinents pour aujourd’hui.
Conclusion
Que cette nouvelle années soit remplie pour chacun et chacune de joie, de bonheur et de paix, Et ensemble redisons « Mon Dieu, bénissez la Nouvelle Année ». Que l’Eucharistie où nous partageons le Corps et le Sang du Christ nous serve, tout au long de l’année, de nourriture sur notre route de fils et de filles de Dieu, héritiers de la promesse de vie éternelle avec le Christ ressuscité toujours vivant pour nous sauver (Romains 1, 1).
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
27 décembre 2022
ECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Ils invoqueront mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je les bénirai » (Nb 6, 22-27)
Lecture du livre des Nombres
Le Seigneur parla à Moïse. Il dit :
« Parle à Aaron et à ses fils. Tu leur diras :
Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël :
“Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage,
qu’il te prenne en grâce !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage,
qu’il t’apporte la paix !”
Ils invoqueront ainsi mon nom sur les fils d’Israël,
et moi, je les bénirai. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 66 (67), 2-3, 5, 6.8)
R/ Que Dieu nous prenne en grâce
et qu’il nous bénisse ! (Ps 66, 2a)
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse,
que son visage s’illumine pour nous ;
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.
Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
tu gouvernes les peuples avec droiture,
sur la terre, tu conduis les nations.
Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ;
qu'ils te rendent grâce tous ensemble !
Que Dieu nous bénisse,
et que la terre tout entière l’adore !
DEUXIÈME LECTURE
« Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme » (Ga 4, 4-7)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates
Frères,
lorsqu’est venue la plénitude des temps,
Dieu a envoyé son Fils,
né d’une femme
et soumis à la loi de Moïse,
afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi
et pour que nous soyons adoptés comme fils.
Et voici la preuve que vous êtes des fils :
Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs,
et cet Esprit crie
« Abba ! », c’est-à-dire : Père !
Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils,
et puisque tu es fils, tu es aussi héritier :
c’est l’œuvre de Dieu.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né. Quand fut arrivé le huitième jour, l’enfant reçut le nom de Jésus » (Lc 2, 16-21)
Alléluia. Alléluia.
À bien des reprises, Dieu, dans le passé,
a parlé à nos pères par les prophètes ;
à la fin, en ces jours où nous sommes,
il nous a parlé par son Fils.
Alléluia. (cf. He 1, 1-2)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem,
et ils découvrirent Marie et Joseph,
avec le nouveau-né
couché dans la mangeoire.
Après avoir vu,
ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé
au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient
de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements
et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ;
ils glorifiaient et louaient Dieu
pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu,
selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour,
celui de la circoncision,
l’enfant reçut le nom de Jésus,
le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.
– Acclamons la Parole de Dieu.
PREMIÈRE LECTURE
« Ils invoqueront mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je les bénirai » (Nb 6, 22-27)
Lecture du livre des Nombres
Le Seigneur parla à Moïse. Il dit :
« Parle à Aaron et à ses fils. Tu leur diras :
Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël :
“Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage,
qu’il te prenne en grâce !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage,
qu’il t’apporte la paix !”
Ils invoqueront ainsi mon nom sur les fils d’Israël,
et moi, je les bénirai. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 66 (67), 2-3, 5, 6.8)
R/ Que Dieu nous prenne en grâce
et qu’il nous bénisse ! (Ps 66, 2a)
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse,
que son visage s’illumine pour nous ;
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.
Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
tu gouvernes les peuples avec droiture,
sur la terre, tu conduis les nations.
Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ;
qu'ils te rendent grâce tous ensemble !
Que Dieu nous bénisse,
et que la terre tout entière l’adore !
DEUXIÈME LECTURE
« Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme » (Ga 4, 4-7)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates
Frères,
lorsqu’est venue la plénitude des temps,
Dieu a envoyé son Fils,
né d’une femme
et soumis à la loi de Moïse,
afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi
et pour que nous soyons adoptés comme fils.
Et voici la preuve que vous êtes des fils :
Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs,
et cet Esprit crie
« Abba ! », c’est-à-dire : Père !
Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils,
et puisque tu es fils, tu es aussi héritier :
c’est l’œuvre de Dieu.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né. Quand fut arrivé le huitième jour, l’enfant reçut le nom de Jésus » (Lc 2, 16-21)
Alléluia. Alléluia.
À bien des reprises, Dieu, dans le passé,
a parlé à nos pères par les prophètes ;
à la fin, en ces jours où nous sommes,
il nous a parlé par son Fils.
Alléluia. (cf. He 1, 1-2)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem,
et ils découvrirent Marie et Joseph,
avec le nouveau-né
couché dans la mangeoire.
Après avoir vu,
ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé
au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient
de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements
et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ;
ils glorifiaient et louaient Dieu
pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu,
selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour,
celui de la circoncision,
l’enfant reçut le nom de Jésus,
le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.
– Acclamons la Parole de Dieu.