Adoration des mages par Rogier van der Weyden, panneau central du Retable de sainte Colombe, 1444, Munich, Altepinakothek Domaine public via Wikimedia Commons
Aujourd’hui c’est la fête de l’Épiphanie qu’on appelait autrefois la fête des Rois. « Épiphanie » vient d’un mot grec qui veut dire « manifestation » , « révélation ». La fête de l'Épiphanie se situe dans la foulée de la manifestation de l’amour de Dieu qui apparaît dans l’Enfant de la crèche à Noël. Elle célèbre l'universalité du salut offert à toutes les nations. Nous célébrons donc aujourd’hui la manifestation ou la révélation du Christ lumière pour toutes les nations.
I – Épiphanie : une manifestation de la Lumière
Cette vérité nous est présentée dans un merveilleux récit qui dit tout avec des symboles qui ont traversé les âges : les présents (l’or, l’encens et la myrrhe), les chameaux, les vêtements précieux, la prosternation devant la mangeoire où se trouve l’Enfant Jésus à côté de Marie et Joseph. De superbes tableaux de maîtres flamands en particulier nous ont transmis ces images.
Les mages - c'est le mot de l'évangile, la dévotion populaire en a fait des rois par la suite - venus d’on ne sait où représentent l'humanité entière. Avec le temps on leur a donné des noms : Balthasar, Melchior et Gaspard et on a marqué leurs origines diverses en mettant un noir parmi eux. Il n’y a pas de limites au salut de Dieu. Son amour n’a pas de frontières. Sa lumière luit pour toutes les nations.
Les textes des lectures y insistent. « Toutes les nations, Seigneur, se prosterneront devant toi » avons-nous entendu dans la première lecture du prophète Isaïe. Et dans sa lettre aux Éphésiens dont nous avons lu un extrait dans la deuxième lecture saint Paul dit : « Ce mystère, c’est que toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps ».
II– La gloire de Dieu
La belle fête de l’Épiphanie, de la manifestation de Dieu au monde, est pour nous l'occasion aujourd'hui de chanter la gloire de Dieu qui resplendit partout et pour tous. C'est ce à quoi nous invite le prophète Isaïe dans la première lecture s’adressant à Jérusalem qui représente l’Église dont nous sommes les membres : « Debout, Jérusalem, resplendis ! Elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi… sur toi se lève le Seigneur, sur toi sa gloire apparaît. Les nations marcheront vers ta lumière ».
Pour nous, nouvelle Jérusalem, la gloire de Dieu prend sa source dans une mangeoire où repose un tout petit enfant. C'est le paradoxe de la présence de Dieu parmi nous. Sa gloire n'est pas faite d'éclats passagers à la manière d'un gala ou d'un festival où les divas et les stars déambulent. Elle est au creux de la vie du monde, dans les situations les plus humbles et dans les personnes quelles qu’elles soient. Elle est à la portée de toutes et de tous. Un grand évêque saint Irénée l'avait bien compris et il nous a laissé une formule célèbre qui le dit bien "La gloire de Dieu c'est l'homme vivant". Sa gloire rayonne dans l'humanité rachetée où luit sa Lumière faite chair dans cet enfant devant qui se prosternent les mages.
III – Application
Comment recevoir cette manifestation, cette révélation de la lumière de Dieu en Jésus que les mages ont découvert ? Les mages peuvent nous servir de modèles. Comme eux nous sommes invités à marcher, à nous prosterner et à repartir.
Marcher : c'est en marchant que se fait le chemin. Le chemin c’est la marche elle-même. Nous sommes des voyageurs en marche vers la patrie céleste (cf. Hébreux 11, 13). Nous avançons péniblement parfois, mais nous pouvons toujours, comme les mages, faire confiance à l'étoile de la présence du Seigneur qui guide nos vies
Se prosterner : c’est un attitude que nous avons à redécouvrir car, malgré sa proximité que nous révèle la naissance de Jésus à Bethléem, notre Dieu est toujours le Tout Autre, Il est le Tout. Nous ne pouvons nous en approcher que dans l’humilité et la révérence. Cela ne l’éloigne pas de nous, au contraire. En nous prosternant devant lui nous reconnaissons au plus profond de nous sa présence qui donne la vie et l’être.
Repartir : le chrétien croyant ne vit pas refermé sur lui-même car il sait que son Dieu remplit l’univers et que toute créature lui appartient. Il se sent envoyé pour proclamer sa foi en Lui à l’exemple des mages qui avaient rencontré le Dieu de leurs attentes dans l’Enfant de la mangeoire et qui s’en allèrent d’où ils étaient venus remplis d’une lumière nouvelle qui irradiait autour d’eux. Ils sont les premiers apôtres et les premiers évangélisateurs.
Voilà pour nous des modèles pour vivre notre foi aujourd’hui. Comme eux, nous marchons, nous nous prosternons et nous repartons.
Conclusion
Dans ces gestes nous sommes soutenus par l’assurance que nous sommes précédés par Celui que nous vénérons : Jésus le Fils du Père dont nous attendons le Retour. Il est au ciel dans la gloire du Père priant sans cesse pour nous et avec nous (cf. Hébreux 7, 25). Par cette Eucharistie, nous nous associons à lui et nous devenons les mages des temps modernes pour la plus grande gloire de Dieu.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
2 janvier 2024
I – Épiphanie : une manifestation de la Lumière
Cette vérité nous est présentée dans un merveilleux récit qui dit tout avec des symboles qui ont traversé les âges : les présents (l’or, l’encens et la myrrhe), les chameaux, les vêtements précieux, la prosternation devant la mangeoire où se trouve l’Enfant Jésus à côté de Marie et Joseph. De superbes tableaux de maîtres flamands en particulier nous ont transmis ces images.
Les mages - c'est le mot de l'évangile, la dévotion populaire en a fait des rois par la suite - venus d’on ne sait où représentent l'humanité entière. Avec le temps on leur a donné des noms : Balthasar, Melchior et Gaspard et on a marqué leurs origines diverses en mettant un noir parmi eux. Il n’y a pas de limites au salut de Dieu. Son amour n’a pas de frontières. Sa lumière luit pour toutes les nations.
Les textes des lectures y insistent. « Toutes les nations, Seigneur, se prosterneront devant toi » avons-nous entendu dans la première lecture du prophète Isaïe. Et dans sa lettre aux Éphésiens dont nous avons lu un extrait dans la deuxième lecture saint Paul dit : « Ce mystère, c’est que toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps ».
II– La gloire de Dieu
La belle fête de l’Épiphanie, de la manifestation de Dieu au monde, est pour nous l'occasion aujourd'hui de chanter la gloire de Dieu qui resplendit partout et pour tous. C'est ce à quoi nous invite le prophète Isaïe dans la première lecture s’adressant à Jérusalem qui représente l’Église dont nous sommes les membres : « Debout, Jérusalem, resplendis ! Elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi… sur toi se lève le Seigneur, sur toi sa gloire apparaît. Les nations marcheront vers ta lumière ».
Pour nous, nouvelle Jérusalem, la gloire de Dieu prend sa source dans une mangeoire où repose un tout petit enfant. C'est le paradoxe de la présence de Dieu parmi nous. Sa gloire n'est pas faite d'éclats passagers à la manière d'un gala ou d'un festival où les divas et les stars déambulent. Elle est au creux de la vie du monde, dans les situations les plus humbles et dans les personnes quelles qu’elles soient. Elle est à la portée de toutes et de tous. Un grand évêque saint Irénée l'avait bien compris et il nous a laissé une formule célèbre qui le dit bien "La gloire de Dieu c'est l'homme vivant". Sa gloire rayonne dans l'humanité rachetée où luit sa Lumière faite chair dans cet enfant devant qui se prosternent les mages.
III – Application
Comment recevoir cette manifestation, cette révélation de la lumière de Dieu en Jésus que les mages ont découvert ? Les mages peuvent nous servir de modèles. Comme eux nous sommes invités à marcher, à nous prosterner et à repartir.
Marcher : c'est en marchant que se fait le chemin. Le chemin c’est la marche elle-même. Nous sommes des voyageurs en marche vers la patrie céleste (cf. Hébreux 11, 13). Nous avançons péniblement parfois, mais nous pouvons toujours, comme les mages, faire confiance à l'étoile de la présence du Seigneur qui guide nos vies
Se prosterner : c’est un attitude que nous avons à redécouvrir car, malgré sa proximité que nous révèle la naissance de Jésus à Bethléem, notre Dieu est toujours le Tout Autre, Il est le Tout. Nous ne pouvons nous en approcher que dans l’humilité et la révérence. Cela ne l’éloigne pas de nous, au contraire. En nous prosternant devant lui nous reconnaissons au plus profond de nous sa présence qui donne la vie et l’être.
Repartir : le chrétien croyant ne vit pas refermé sur lui-même car il sait que son Dieu remplit l’univers et que toute créature lui appartient. Il se sent envoyé pour proclamer sa foi en Lui à l’exemple des mages qui avaient rencontré le Dieu de leurs attentes dans l’Enfant de la mangeoire et qui s’en allèrent d’où ils étaient venus remplis d’une lumière nouvelle qui irradiait autour d’eux. Ils sont les premiers apôtres et les premiers évangélisateurs.
Voilà pour nous des modèles pour vivre notre foi aujourd’hui. Comme eux, nous marchons, nous nous prosternons et nous repartons.
Conclusion
Dans ces gestes nous sommes soutenus par l’assurance que nous sommes précédés par Celui que nous vénérons : Jésus le Fils du Père dont nous attendons le Retour. Il est au ciel dans la gloire du Père priant sans cesse pour nous et avec nous (cf. Hébreux 7, 25). Par cette Eucharistie, nous nous associons à lui et nous devenons les mages des temps modernes pour la plus grande gloire de Dieu.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
2 janvier 2024
LECTURES DE LA MESSE pour l'Épiphanie du Seigneur
PREMIÈRE LECTURE
« La gloire du Seigneur s’est levée sur toi » (Is 60, 1-6)
Lecture du livre du prophète Isaïe
Debout, Jérusalem, resplendis !
Elle est venue, ta lumière,
et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi.
Voici que les ténèbres couvrent la terre,
et la nuée obscure couvre les peuples.
Mais sur toi se lève le Seigneur,
sur toi sa gloire apparaît.
Les nations marcheront vers ta lumière,
et les rois, vers la clarté de ton aurore.
Lève les yeux alentour, et regarde :
tous, ils se rassemblent, ils viennent vers toi ;
tes fils reviennent de loin,
et tes filles sont portées sur la hanche.
Alors tu verras, tu seras radieuse,
ton cœur frémira et se dilatera.
Les trésors d’au-delà des mers afflueront vers toi,
vers toi viendront les richesses des nations.
En grand nombre, des chameaux t’envahiront,
de jeunes chameaux de Madiane et d’Épha.
Tous les gens de Saba viendront,
apportant l’or et l’encens ;
ils annonceront les exploits du Seigneur.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(71 (72), 1-2, 7-8, 10-11, 12-13)
R/ Toutes les nations, Seigneur,
se prosterneront devant toi. (cf. 71,11)
Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu’il gouverne ton peuple avec justice,
qu’il fasse droit aux malheureux !
En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu’à la fin des lunes !
Qu’il domine de la mer à la mer,
et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !
Les rois de Tarsis et des Îles apporteront des présents.
Les rois de Saba et de Seba feront leur offrande.
Tous les rois se prosterneront devant lui,
tous les pays le serviront.
Il délivrera le pauvre qui appelle
et le malheureux sans recours.
Il aura souci du faible et du pauvre,
du pauvre dont il sauve la vie.
DEUXIÈME LECTURE
« Il est maintenant révélé que les nations sont associées au même héritage, au partage de la même promesse » (Ep 3, 2-3a.5-6)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens
Frères,
vous avez appris, je pense,
en quoi consiste la grâce que Dieu m’a donnée pour vous :
par révélation, il m’a fait connaître le mystère.
Ce mystère n’avait pas été porté à la connaissance
des hommes des générations passées,
comme il a été révélé maintenant
à ses saints Apôtres et aux prophètes,
dans l’Esprit.
Ce mystère,
c’est que toutes les nations sont associées au même héritage,
au même corps,
au partage de la même promesse,
dans le Christ Jésus,
par l’annonce de l’Évangile.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
Nous sommes venus d’Orient adorer le roi (Mt 2, 1-12)
Alléluia. Alléluia.
Nous avons vu son étoile à l’orient,
et nous sommes venus adorer le Seigneur.
Alléluia. (cf. Mt 2, 2)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Jésus était né à Bethléem en Judée,
au temps du roi Hérode le Grand.
Or, voici que des mages venus d’Orient
arrivèrent à Jérusalem
et demandèrent :
« Où est le roi des Juifs qui vient de naître ?
Nous avons vu son étoile à l’orient
et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé,
et tout Jérusalem avec lui.
Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple,
pour leur demander où devait naître le Christ.
Ils lui répondirent :
« À Bethléem en Judée,
car voici ce qui est écrit par le prophète :
Et toi, Bethléem, terre de Juda,
tu n’es certes pas le dernier
parmi les chefs-lieux de Juda,
car de toi sortira un chef,
qui sera le berger de mon peuple Israël. »
Alors Hérode convoqua les mages en secret
pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ;
puis il les envoya à Bethléem, en leur disant :
« Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant.
Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer
pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »
Après avoir entendu le roi, ils partirent.
Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient
les précédait,
jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit
où se trouvait l’enfant.
Quand ils virent l’étoile,
ils se réjouirent d’une très grande joie.
Ils entrèrent dans la maison,
ils virent l’enfant avec Marie sa mère ;
et, tombant à ses pieds,
ils se prosternèrent devant lui.
Ils ouvrirent leurs coffrets,
et lui offrirent leurs présents :
de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode,
ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
– Acclamons la Parole de Dieu.
PREMIÈRE LECTURE
« La gloire du Seigneur s’est levée sur toi » (Is 60, 1-6)
Lecture du livre du prophète Isaïe
Debout, Jérusalem, resplendis !
Elle est venue, ta lumière,
et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi.
Voici que les ténèbres couvrent la terre,
et la nuée obscure couvre les peuples.
Mais sur toi se lève le Seigneur,
sur toi sa gloire apparaît.
Les nations marcheront vers ta lumière,
et les rois, vers la clarté de ton aurore.
Lève les yeux alentour, et regarde :
tous, ils se rassemblent, ils viennent vers toi ;
tes fils reviennent de loin,
et tes filles sont portées sur la hanche.
Alors tu verras, tu seras radieuse,
ton cœur frémira et se dilatera.
Les trésors d’au-delà des mers afflueront vers toi,
vers toi viendront les richesses des nations.
En grand nombre, des chameaux t’envahiront,
de jeunes chameaux de Madiane et d’Épha.
Tous les gens de Saba viendront,
apportant l’or et l’encens ;
ils annonceront les exploits du Seigneur.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(71 (72), 1-2, 7-8, 10-11, 12-13)
R/ Toutes les nations, Seigneur,
se prosterneront devant toi. (cf. 71,11)
Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu’il gouverne ton peuple avec justice,
qu’il fasse droit aux malheureux !
En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu’à la fin des lunes !
Qu’il domine de la mer à la mer,
et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !
Les rois de Tarsis et des Îles apporteront des présents.
Les rois de Saba et de Seba feront leur offrande.
Tous les rois se prosterneront devant lui,
tous les pays le serviront.
Il délivrera le pauvre qui appelle
et le malheureux sans recours.
Il aura souci du faible et du pauvre,
du pauvre dont il sauve la vie.
DEUXIÈME LECTURE
« Il est maintenant révélé que les nations sont associées au même héritage, au partage de la même promesse » (Ep 3, 2-3a.5-6)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens
Frères,
vous avez appris, je pense,
en quoi consiste la grâce que Dieu m’a donnée pour vous :
par révélation, il m’a fait connaître le mystère.
Ce mystère n’avait pas été porté à la connaissance
des hommes des générations passées,
comme il a été révélé maintenant
à ses saints Apôtres et aux prophètes,
dans l’Esprit.
Ce mystère,
c’est que toutes les nations sont associées au même héritage,
au même corps,
au partage de la même promesse,
dans le Christ Jésus,
par l’annonce de l’Évangile.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
Nous sommes venus d’Orient adorer le roi (Mt 2, 1-12)
Alléluia. Alléluia.
Nous avons vu son étoile à l’orient,
et nous sommes venus adorer le Seigneur.
Alléluia. (cf. Mt 2, 2)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Jésus était né à Bethléem en Judée,
au temps du roi Hérode le Grand.
Or, voici que des mages venus d’Orient
arrivèrent à Jérusalem
et demandèrent :
« Où est le roi des Juifs qui vient de naître ?
Nous avons vu son étoile à l’orient
et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé,
et tout Jérusalem avec lui.
Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple,
pour leur demander où devait naître le Christ.
Ils lui répondirent :
« À Bethléem en Judée,
car voici ce qui est écrit par le prophète :
Et toi, Bethléem, terre de Juda,
tu n’es certes pas le dernier
parmi les chefs-lieux de Juda,
car de toi sortira un chef,
qui sera le berger de mon peuple Israël. »
Alors Hérode convoqua les mages en secret
pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ;
puis il les envoya à Bethléem, en leur disant :
« Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant.
Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer
pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »
Après avoir entendu le roi, ils partirent.
Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient
les précédait,
jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit
où se trouvait l’enfant.
Quand ils virent l’étoile,
ils se réjouirent d’une très grande joie.
Ils entrèrent dans la maison,
ils virent l’enfant avec Marie sa mère ;
et, tombant à ses pieds,
ils se prosternèrent devant lui.
Ils ouvrirent leurs coffrets,
et lui offrirent leurs présents :
de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode,
ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
– Acclamons la Parole de Dieu.