Adoration des mages - Icône byzantine (Crédits photo : Wikimedia Commons)
La fête de l'Épiphanie nous ramène chaque année le beau récit de la parabole des Rois mages que l'évangile désigne seulement comme des "mages". La tradition subséquente en fait des rois. Il n'est pas besoin de pouvoir vérifier l'historicité de cette histoire pour en tirer profit pour notre aventure spirituelle. Dans cette parabole des Mages, l'évangéliste saint Mathieu en résume bien le message. Ces trois personnages que la tradition a appelé Gaspard, Melchior et Balthazar sont pour nous des modèles dans notre cheminement de foi par les gestes qu'ils posent dans ce récit. Reprenons ensemble le récit qu'on vient de lire.
I- Adoration
La première chose qui nous frappe lorsque les Mages ont rencontré Jésus, c'est l'adoration. Ils cherchaient Celui qui est au-dessus de tout, le Seigneur des seigneurs. Ils ne se laissent pas décourager par ce qu'ils voient : un enfant sur la paille. Au contraire, ils s'agenouillent et ils reconnaissent Celui que le monde attendait.
Ils l'adorent puisqu'en lui ils découvrent la manifestation de Dieu au monde non seulement pour le peuple d'Israël, mais pour tous les peuples comme le dit saint Paul dans la deuxième lecture : "les païens sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l'annonce de l'Évangile." (Éphésiens 3, 6)
Le mot ÉPIPHANIE qui vient du grec signifie cela. "επι" (epi) veut dire "sur" et φαίνω (phaïnò) "phanie" "apparition". Le terme grec peut ainsi se traduire par "manifestation", "rendre visible", "apparaître", "être évident". En Jésus Dieu s'est manifesté dans la chair, l'amour de Dieu est apparu dans le monde (Tite 3, 4-5). Cet amour de Dieu s'est manifesté sous les traits d'un enfant qui deviendra le Sauveur de l'humanité par son obéissance à Dieu et par le don de sa vie pour ses frères et soeurs.
Comment ne pas se prosterner devant lui? Comme les mages. Lorsque nous faisons ce geste d'adoration nous reconnaissons la grandeur de l'amour de notre Dieu créateur et nous l'assurons non seulement de nos remerciements, mais aussi nous nous inclinons devant sa volonté de salut qui rejoint tous les hommes de tous les temps et de tous les lieux. Nous reconnaissons que ce n'est pas nous qui donnons ce Salut dont a tant besoin l'humanité, mais que ce Salut est un pur don gratuit de sa part.
II- Offrande
Les gestes d'adoration se prolongent nécessairement chez les adorateurs et les adoratrices par un mouvement d'offrande. C'est ce qui est symbolisé par les offrandes des Mages: l'or, l'encens et la myrrhe (une sorte de résine aromatique qui a des propriétés antiseptiques).
Les Mages ont offert leurs trésors à Jésus et toi n'as-tu pas quelque chose à donner toi aussi penses-tu?
Bien sûr, nous n'avons pas à apporter les mêmes offrandes. Nous ne sommes pas des rois. Nous sommes ce que nous sommes. Nous sommes renvoyés à nous-mêmes, à nos misères, à nos biens et à nos talents.
Nos misères reconnues et assumées dans la foi peuvent être le plus beau don à l'Enfant Jésus. Nos biens et nos talents déposés à la crèche, eux, manifesteront la volonté de nous désapproprier de nous-mêmes et de nous ouvrir à l'action de Dieu. "Avant d'adorer cet enfant, décharge-toi de tout ce qui t'encombre" nous dit saint Jean Chrysostome, le grand prédicateur à la "bouche d'or", dans une belle homélie de l'Épiphanie (IVe siècle).
Misères et limites assumées, biens et richesses, talents et qualités mis au service de Dieu et de ses frères et soeurs.
Quelles belles offrandes. C'est l'encens de notre petitesse et de nos misères qui plaît à Dieu, l'or de nos biens et richesses matérielles et spirituelles que nous lui cédons et la myrrhe de nos talents et qualités naturels reçus du créateur que nous offrons pour sa gloire,
III- La longue marche
Le Mages ne se laissent pas enfermer dans l'étable de Bethléem. Aussitôt qu'ils le peuvent, ils cherchent un chemin pour regagner leur pays et ce faisant. ils deviennent des messagers de la Bonne Nouvelle annoncée par la naissance de cet Enfant: "Un Sauveur nous est né" avait dit l'Ange aux bergers lors de la naissance de Jésus (Luc 2, 11) . Ce message ils le répercuteront dans leurs contrées et dans leurs milieux respectifs. Un message qui déborde les frontières du Peuple d'Israël. Un message universel pour l'humanité toute entière.
C'est dans le caractère universel du Salut donné en Jésus que réside la beauté de ce mystère de l'Épiphanie - de la Manifestation du Christ aux nations.
Lorsque nous sommes fatigués en regardant autour de nous, que nous voyons la désaffectation religieuse de nos contemporains, au Québec notamment et lorsque, d'autre part, nous reconnaissons dans les jeunes générations des attentes spirituelles évidentes, nous sommes invités comme les Rois mages à faire route avec nos contemporains, vieux et jeunes. et à leur dire "Un Sauveur nous est donné".
Nous aurons au cours de la nouvelle année des occasions de le faire soyez-en sûrs, car cette Bonne nouvelle est toujours actuelle.
Conclusion
La parabole des Mages ne peut nous laisser indifférents. Au lieu de nous demander : est-ce bien une étoile qui les a guidés, regardons plutôt les gestes qu'ils ont posés : adoration, offrande et longue marche. À leur exemple, efforçons-nous de cultiver ces trois gestes dans nos vies.
Cette Eucharistie déjà nous met en marche, elle nous fait entrer en adoration et elle nous permet de présenter notre vie à Dieu en offrande spirituelle en union avec celle du Christ.
Vivons ces moments ce matin en union avec nos frères et soeurs de tous les horizons et de toutes les nations.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P. H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
28 décembre 2021
Les noms traditionnels de « Gaspard, Melchior et Balthazar » apparaissent pour la première fois dans un manuscrit du VIe siècle intitulé Excerpta Latina Barbari conservé à la Bibliothèque nationale de France à Paris.
I- Adoration
La première chose qui nous frappe lorsque les Mages ont rencontré Jésus, c'est l'adoration. Ils cherchaient Celui qui est au-dessus de tout, le Seigneur des seigneurs. Ils ne se laissent pas décourager par ce qu'ils voient : un enfant sur la paille. Au contraire, ils s'agenouillent et ils reconnaissent Celui que le monde attendait.
Ils l'adorent puisqu'en lui ils découvrent la manifestation de Dieu au monde non seulement pour le peuple d'Israël, mais pour tous les peuples comme le dit saint Paul dans la deuxième lecture : "les païens sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l'annonce de l'Évangile." (Éphésiens 3, 6)
Le mot ÉPIPHANIE qui vient du grec signifie cela. "επι" (epi) veut dire "sur" et φαίνω (phaïnò) "phanie" "apparition". Le terme grec peut ainsi se traduire par "manifestation", "rendre visible", "apparaître", "être évident". En Jésus Dieu s'est manifesté dans la chair, l'amour de Dieu est apparu dans le monde (Tite 3, 4-5). Cet amour de Dieu s'est manifesté sous les traits d'un enfant qui deviendra le Sauveur de l'humanité par son obéissance à Dieu et par le don de sa vie pour ses frères et soeurs.
Comment ne pas se prosterner devant lui? Comme les mages. Lorsque nous faisons ce geste d'adoration nous reconnaissons la grandeur de l'amour de notre Dieu créateur et nous l'assurons non seulement de nos remerciements, mais aussi nous nous inclinons devant sa volonté de salut qui rejoint tous les hommes de tous les temps et de tous les lieux. Nous reconnaissons que ce n'est pas nous qui donnons ce Salut dont a tant besoin l'humanité, mais que ce Salut est un pur don gratuit de sa part.
II- Offrande
Les gestes d'adoration se prolongent nécessairement chez les adorateurs et les adoratrices par un mouvement d'offrande. C'est ce qui est symbolisé par les offrandes des Mages: l'or, l'encens et la myrrhe (une sorte de résine aromatique qui a des propriétés antiseptiques).
Les Mages ont offert leurs trésors à Jésus et toi n'as-tu pas quelque chose à donner toi aussi penses-tu?
Bien sûr, nous n'avons pas à apporter les mêmes offrandes. Nous ne sommes pas des rois. Nous sommes ce que nous sommes. Nous sommes renvoyés à nous-mêmes, à nos misères, à nos biens et à nos talents.
Nos misères reconnues et assumées dans la foi peuvent être le plus beau don à l'Enfant Jésus. Nos biens et nos talents déposés à la crèche, eux, manifesteront la volonté de nous désapproprier de nous-mêmes et de nous ouvrir à l'action de Dieu. "Avant d'adorer cet enfant, décharge-toi de tout ce qui t'encombre" nous dit saint Jean Chrysostome, le grand prédicateur à la "bouche d'or", dans une belle homélie de l'Épiphanie (IVe siècle).
Misères et limites assumées, biens et richesses, talents et qualités mis au service de Dieu et de ses frères et soeurs.
Quelles belles offrandes. C'est l'encens de notre petitesse et de nos misères qui plaît à Dieu, l'or de nos biens et richesses matérielles et spirituelles que nous lui cédons et la myrrhe de nos talents et qualités naturels reçus du créateur que nous offrons pour sa gloire,
III- La longue marche
Le Mages ne se laissent pas enfermer dans l'étable de Bethléem. Aussitôt qu'ils le peuvent, ils cherchent un chemin pour regagner leur pays et ce faisant. ils deviennent des messagers de la Bonne Nouvelle annoncée par la naissance de cet Enfant: "Un Sauveur nous est né" avait dit l'Ange aux bergers lors de la naissance de Jésus (Luc 2, 11) . Ce message ils le répercuteront dans leurs contrées et dans leurs milieux respectifs. Un message qui déborde les frontières du Peuple d'Israël. Un message universel pour l'humanité toute entière.
C'est dans le caractère universel du Salut donné en Jésus que réside la beauté de ce mystère de l'Épiphanie - de la Manifestation du Christ aux nations.
Lorsque nous sommes fatigués en regardant autour de nous, que nous voyons la désaffectation religieuse de nos contemporains, au Québec notamment et lorsque, d'autre part, nous reconnaissons dans les jeunes générations des attentes spirituelles évidentes, nous sommes invités comme les Rois mages à faire route avec nos contemporains, vieux et jeunes. et à leur dire "Un Sauveur nous est donné".
Nous aurons au cours de la nouvelle année des occasions de le faire soyez-en sûrs, car cette Bonne nouvelle est toujours actuelle.
Conclusion
La parabole des Mages ne peut nous laisser indifférents. Au lieu de nous demander : est-ce bien une étoile qui les a guidés, regardons plutôt les gestes qu'ils ont posés : adoration, offrande et longue marche. À leur exemple, efforçons-nous de cultiver ces trois gestes dans nos vies.
Cette Eucharistie déjà nous met en marche, elle nous fait entrer en adoration et elle nous permet de présenter notre vie à Dieu en offrande spirituelle en union avec celle du Christ.
Vivons ces moments ce matin en union avec nos frères et soeurs de tous les horizons et de toutes les nations.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P. H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
28 décembre 2021
Les noms traditionnels de « Gaspard, Melchior et Balthazar » apparaissent pour la première fois dans un manuscrit du VIe siècle intitulé Excerpta Latina Barbari conservé à la Bibliothèque nationale de France à Paris.
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« La gloire du Seigneur s’est levée sur toi » (Is 60, 1-6)
Lecture du livre du prophète Isaïe
Debout, Jérusalem, resplendis !
Elle est venue, ta lumière,
et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi.
Voici que les ténèbres couvrent la terre,
et la nuée obscure couvre les peuples.
Mais sur toi se lève le Seigneur,
sur toi sa gloire apparaît.
Les nations marcheront vers ta lumière,
et les rois, vers la clarté de ton aurore.
Lève les yeux alentour, et regarde :
tous, ils se rassemblent, ils viennent vers toi ;
tes fils reviennent de loin,
et tes filles sont portées sur la hanche.
Alors tu verras, tu seras radieuse,
ton cœur frémira et se dilatera.
Les trésors d’au-delà des mers afflueront vers toi,
vers toi viendront les richesses des nations.
En grand nombre, des chameaux t’envahiront,
de jeunes chameaux de Madiane et d’Épha.
Tous les gens de Saba viendront,
apportant l’or et l’encens ;
ils annonceront les exploits du Seigneur.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 71 (72), 1-2, 7-8, 10-11, 12-13)
R/ Toutes les nations, Seigneur,
se prosterneront devant toi. (cf. Ps 71,11)
Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu’il gouverne ton peuple avec justice,
qu’il fasse droit aux malheureux !
En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu’à la fin des lunes !
Qu’il domine de la mer à la mer,
et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !
Les rois de Tarsis et des Îles apporteront des présents.
Les rois de Saba et de Seba feront leur offrande.
Tous les rois se prosterneront devant lui,
tous les pays le serviront.
Il délivrera le pauvre qui appelle
et le malheureux sans recours.
Il aura souci du faible et du pauvre,
du pauvre dont il sauve la vie.
DEUXIÈME LECTURE
« Il est maintenant révélé que les nations sont associées au même héritage, au partage de la même promesse » (Ep 3, 2-3a.5-6)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens
Frères,
vous avez appris, je pense,
en quoi consiste la grâce que Dieu m’a donnée pour vous :
par révélation, il m’a fait connaître le mystère.
Ce mystère n’avait pas été porté à la connaissance
des hommes des générations passées,
comme il a été révélé maintenant
à ses saints Apôtres et aux prophètes,
dans l’Esprit.
Ce mystère,
c’est que toutes les nations sont associées au même héritage,
au même corps,
au partage de la même promesse,
dans le Christ Jésus,
par l’annonce de l’Évangile.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
Nous sommes venus d’Orient adorer le roi (Mt 2, 1-12)
Alléluia. Alléluia.
Nous avons vu son étoile à l’orient,
et nous sommes venus adorer le Seigneur.
Alléluia. (cf. Mt 2, 2)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Jésus était né à Bethléem en Judée,
au temps du roi Hérode le Grand.
Or, voici que des mages venus d’Orient
arrivèrent à Jérusalem
et demandèrent :
« Où est le roi des Juifs qui vient de naître ?
Nous avons vu son étoile à l’orient
et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé,
et tout Jérusalem avec lui.
Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple,
pour leur demander où devait naître le Christ.
Ils lui répondirent :
« À Bethléem en Judée,
car voici ce qui est écrit par le prophète :
Et toi, Bethléem, terre de Juda,
tu n’es certes pas le dernier
parmi les chefs-lieux de Juda,
car de toi sortira un chef,
qui sera le berger de mon peuple Israël. »
Alors Hérode convoqua les mages en secret
pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ;
puis il les envoya à Bethléem, en leur disant :
« Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant.
Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer
pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »
Après avoir entendu le roi, ils partirent.
Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient
les précédait,
jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit
où se trouvait l’enfant.
Quand ils virent l’étoile,
ils se réjouirent d’une très grande joie.
Ils entrèrent dans la maison,
ils virent l’enfant avec Marie sa mère ;
et, tombant à ses pieds,
ils se prosternèrent devant lui.
Ils ouvrirent leurs coffrets,
et lui offrirent leurs présents :
de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode,
ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
– Acclamons la Parole de Dieu.
PREMIÈRE LECTURE
« La gloire du Seigneur s’est levée sur toi » (Is 60, 1-6)
Lecture du livre du prophète Isaïe
Debout, Jérusalem, resplendis !
Elle est venue, ta lumière,
et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi.
Voici que les ténèbres couvrent la terre,
et la nuée obscure couvre les peuples.
Mais sur toi se lève le Seigneur,
sur toi sa gloire apparaît.
Les nations marcheront vers ta lumière,
et les rois, vers la clarté de ton aurore.
Lève les yeux alentour, et regarde :
tous, ils se rassemblent, ils viennent vers toi ;
tes fils reviennent de loin,
et tes filles sont portées sur la hanche.
Alors tu verras, tu seras radieuse,
ton cœur frémira et se dilatera.
Les trésors d’au-delà des mers afflueront vers toi,
vers toi viendront les richesses des nations.
En grand nombre, des chameaux t’envahiront,
de jeunes chameaux de Madiane et d’Épha.
Tous les gens de Saba viendront,
apportant l’or et l’encens ;
ils annonceront les exploits du Seigneur.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 71 (72), 1-2, 7-8, 10-11, 12-13)
R/ Toutes les nations, Seigneur,
se prosterneront devant toi. (cf. Ps 71,11)
Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu’il gouverne ton peuple avec justice,
qu’il fasse droit aux malheureux !
En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu’à la fin des lunes !
Qu’il domine de la mer à la mer,
et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !
Les rois de Tarsis et des Îles apporteront des présents.
Les rois de Saba et de Seba feront leur offrande.
Tous les rois se prosterneront devant lui,
tous les pays le serviront.
Il délivrera le pauvre qui appelle
et le malheureux sans recours.
Il aura souci du faible et du pauvre,
du pauvre dont il sauve la vie.
DEUXIÈME LECTURE
« Il est maintenant révélé que les nations sont associées au même héritage, au partage de la même promesse » (Ep 3, 2-3a.5-6)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens
Frères,
vous avez appris, je pense,
en quoi consiste la grâce que Dieu m’a donnée pour vous :
par révélation, il m’a fait connaître le mystère.
Ce mystère n’avait pas été porté à la connaissance
des hommes des générations passées,
comme il a été révélé maintenant
à ses saints Apôtres et aux prophètes,
dans l’Esprit.
Ce mystère,
c’est que toutes les nations sont associées au même héritage,
au même corps,
au partage de la même promesse,
dans le Christ Jésus,
par l’annonce de l’Évangile.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
Nous sommes venus d’Orient adorer le roi (Mt 2, 1-12)
Alléluia. Alléluia.
Nous avons vu son étoile à l’orient,
et nous sommes venus adorer le Seigneur.
Alléluia. (cf. Mt 2, 2)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Jésus était né à Bethléem en Judée,
au temps du roi Hérode le Grand.
Or, voici que des mages venus d’Orient
arrivèrent à Jérusalem
et demandèrent :
« Où est le roi des Juifs qui vient de naître ?
Nous avons vu son étoile à l’orient
et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé,
et tout Jérusalem avec lui.
Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple,
pour leur demander où devait naître le Christ.
Ils lui répondirent :
« À Bethléem en Judée,
car voici ce qui est écrit par le prophète :
Et toi, Bethléem, terre de Juda,
tu n’es certes pas le dernier
parmi les chefs-lieux de Juda,
car de toi sortira un chef,
qui sera le berger de mon peuple Israël. »
Alors Hérode convoqua les mages en secret
pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ;
puis il les envoya à Bethléem, en leur disant :
« Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant.
Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer
pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »
Après avoir entendu le roi, ils partirent.
Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient
les précédait,
jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit
où se trouvait l’enfant.
Quand ils virent l’étoile,
ils se réjouirent d’une très grande joie.
Ils entrèrent dans la maison,
ils virent l’enfant avec Marie sa mère ;
et, tombant à ses pieds,
ils se prosternèrent devant lui.
Ils ouvrirent leurs coffrets,
et lui offrirent leurs présents :
de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode,
ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
– Acclamons la Parole de Dieu.