L'Ascension du Christ par Giotto di Bondone (1267-1337). Chapelle des Scrovegni de Padoue. Chef-d’œuvre de la peinture aux couleurs intenses – le fameux bleu de Giotto. (Domaine public WikiArts)
J’ai retenu comme fil conducteur de cette homélie la phrase des deux hommes en vêtements blancs - deux anges - qui figure dans le récit que fait saint Luc de l’Ascension dans la première lecture : « Pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel? »
Cette phrase m’a toujours fasciné. Elle ne demande pas de trouver des raisons comme lorsque je dis, par exemple, « Pourquoi est-ce que tu fais cela? » Le sens du « Pourquoi » ici n’est pas celui-là. Il veut plutôt nous faire penser à autre chose. En effet, il y a ici un sous-entendu : « Pourquoi rester là? » avec comme sous-entendu « au lieu de partir ».
On a ainsi une très belle entrée dans le mystère de l’Ascension de Jésus qui ne nous tourne pas vers un ailleurs nébuleux ou imaginaire, mais vers la réalité de la vie de tous les jours et des engagements à prendre pour répondre à l'invitation d’aller « jusqu'aux extrémités de la terre » que Jésus vient de faire dans le récit des Actes des Apôtres que nous avons lu dans la première lecture. Jésus part, et c’est aux disciples de se mettre à l’œuvre. C’est à vous de jouer, leur signifie-t-il.
I- Le temps de l’Église
Ce temps nouveau qui commence, qu’on a appelé le temps de l’Église, n’est pas un recommencement sans la présence de Jésus qui serait disparu pour toujours. Au contraire, l’Ascension nous invite à réaliser que le départ de Jésus élevé au ciel, n’est pas celui d’une absence, mais bien plutôt d’une présence « démultipliée ».
La présence de Jésus limitée jusque-là à ceux et celles qui pouvait l’approcher physiquement, le toucher, le voir, entendre ses paroles, sera désormais une présence sans limites de frontières et d’espace.
Le Christ Ressuscité ne meurt plus, il est toujours vivant. Sa présence est accessible à tous et à toutes, à ceux et celles qui le reconnaissent dans la foi comme le Seigneur de leur vie et l’Envoyé du Père pour le salut du monde.
Cette présence intime au plus profond des êtres humains que nous sommes se réalise non seulement dans la foi, mais de façon visible dans les sacrements où la présence du Christ se réalise à travers les gestes et les paroles qu’il nous a laissées. Dans chaque sacrement, il y une présence réelle et particulière du Christ, car c’est lui qui agit. Ainsi quand le ministre du Baptême procède au baptême de quelqu’un, il dit « Je te baptise » et il verse l’eau. Ce n’est pas lui qui baptise, c’est Jésus qui le fait par lui. Ainsi du sacrement de la Réconciliation, de l’Eucharistie etc.
Le départ de Jésus le jour de l’Ascension - qui est présenté comme ayant eu lieu le soir de Pâques dans l’évangile et quarante jours après Pâques dans la première lecture – transmet le même message dans les deux récits : Jésus s’est élevé au ciel mais il n’a pas quitté ses disciples et tous ceux et celles qui, à leur suite, croirons en lui.
II- Une expérience d’incarnation
Vous voyez que le mystère de l’Ascension est loin du rêve. Il ne ressemble en rien à ce qu’on propose lorsqu’on nous sollicite pour « Rêves d’enfants » afin de permettre à un enfant malade ou décompté de réaliser un rêve avant de mourir.
Ce mystère de l’Ascension ne nous éloigne pas de la réalité humaine où nous vivons, ne nous amène pas dans un monde virtuel, mais il nous renvoie sur la terre. Il actualise le mystère de l’Incarnation du Verbe, Dieu avec nous.
C’est d’ailleurs le sens de toute l’histoire d’amour de Dieu avec l’humanité que la Bible nous raconte. La lettre aux Hébreux nous en donne une merveilleuse illustration au chapitre 10 lorsqu’elle relate comment les patriarches et les prophètes ont reconnu la présence de Dieu dans l’histoire du peuple d’Israël. Abraham a vécu le premier l’Alliance avec lui, suivi de Moïse dont Dieu s’est servi pour libérer son peuple d’Égypte, puis des prophètes jusqu’à Jean-Baptiste et Jésus qui est devenu, comme le dit la deuxième lecture, le grand prêtre d’une alliance nouvelle offerte à toutes les nations, le grand prêtre par excellence, celui qui est établi sur la maison de Dieu ».
Le Dieu d’Abraham, de Moïse, de Jean-Baptiste et de Jésus, notre Dieu, n’est pas un Dieu perdu dans les nuages, « dans son immense palais de silence » comme l'imagine Gilbert Bécaud dans sa chanson « Je t'appartiens ». Non, Il s’appelle « Emmanuel » ce qui veut dire « Dieu-avec-nous ».
III - Application
Le mystère de l’Ascension, comme vous pouvez le constater, nous offre un message tout à fait contemporain et adapté à nos attentes d’aujourd’hui. En effet, devant nos églises qui se vident en Occident ou encore devant des progressions rapides de l’Évangile pour certaines contrées, on peut soit désespérer et se dire « Il est parti, Il nous a laissé » soit se laisser porter par une vague trop humaine.
Dans les deux cas on oublie la réalité profonde de la présence continuelle de Jésus dans son peuple pour le guider, le soutenir et le stimuler, une présence qui s’inscrit dans l’humain, dans nos corps de chair, dans nos cœurs et dans nos esprits, une présence qui se retrouve au cœur de l’Église dans nos communautés de foi et dans les gestes de partage qui reconnaissent cette présence dans les frères et sœurs qui nous entourent ou qui sont dans le besoin : « J’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! » ( Mathieu chapitre 25, 35-36 ).
Conclusion
Je m’en vais, mais je ne pars pas, tel est le message de Jésus à retenir aujourd’hui. « C’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés… vous allez recevoir une force, celle du Saint Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem… et jusqu’aux extrémités de la terre ».
Préparons-nous à accueillir ce don de l’Esprit que nous célébrerons le dimanche de la Pentecôte. D’ici là, prenons la peine de reconnaître la présence de Jésus dans nos vies selon nos possibilités en donnant un peu de temps pour le rencontrer dans la prière par exemple, en participant à un office religieux, en lisant la Bible, en récitant le chapelet etc…
Et, comme le dit si bellement la fin du passage de la Lettre aux Hébreux que nous avons lu : « Avançons-nous donc vers Dieu avec un cœur sincère, et dans la certitude que donne la foi, le cœur purifié de ce qui souille notre conscience, le corps lavé par une eau pure continuons sans fléchir d’affirmer notre espérance, car il est fidèle, celui qui a promis. »
Amen !
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
23 mai 2022
Cette phrase m’a toujours fasciné. Elle ne demande pas de trouver des raisons comme lorsque je dis, par exemple, « Pourquoi est-ce que tu fais cela? » Le sens du « Pourquoi » ici n’est pas celui-là. Il veut plutôt nous faire penser à autre chose. En effet, il y a ici un sous-entendu : « Pourquoi rester là? » avec comme sous-entendu « au lieu de partir ».
On a ainsi une très belle entrée dans le mystère de l’Ascension de Jésus qui ne nous tourne pas vers un ailleurs nébuleux ou imaginaire, mais vers la réalité de la vie de tous les jours et des engagements à prendre pour répondre à l'invitation d’aller « jusqu'aux extrémités de la terre » que Jésus vient de faire dans le récit des Actes des Apôtres que nous avons lu dans la première lecture. Jésus part, et c’est aux disciples de se mettre à l’œuvre. C’est à vous de jouer, leur signifie-t-il.
I- Le temps de l’Église
Ce temps nouveau qui commence, qu’on a appelé le temps de l’Église, n’est pas un recommencement sans la présence de Jésus qui serait disparu pour toujours. Au contraire, l’Ascension nous invite à réaliser que le départ de Jésus élevé au ciel, n’est pas celui d’une absence, mais bien plutôt d’une présence « démultipliée ».
La présence de Jésus limitée jusque-là à ceux et celles qui pouvait l’approcher physiquement, le toucher, le voir, entendre ses paroles, sera désormais une présence sans limites de frontières et d’espace.
Le Christ Ressuscité ne meurt plus, il est toujours vivant. Sa présence est accessible à tous et à toutes, à ceux et celles qui le reconnaissent dans la foi comme le Seigneur de leur vie et l’Envoyé du Père pour le salut du monde.
Cette présence intime au plus profond des êtres humains que nous sommes se réalise non seulement dans la foi, mais de façon visible dans les sacrements où la présence du Christ se réalise à travers les gestes et les paroles qu’il nous a laissées. Dans chaque sacrement, il y une présence réelle et particulière du Christ, car c’est lui qui agit. Ainsi quand le ministre du Baptême procède au baptême de quelqu’un, il dit « Je te baptise » et il verse l’eau. Ce n’est pas lui qui baptise, c’est Jésus qui le fait par lui. Ainsi du sacrement de la Réconciliation, de l’Eucharistie etc.
Le départ de Jésus le jour de l’Ascension - qui est présenté comme ayant eu lieu le soir de Pâques dans l’évangile et quarante jours après Pâques dans la première lecture – transmet le même message dans les deux récits : Jésus s’est élevé au ciel mais il n’a pas quitté ses disciples et tous ceux et celles qui, à leur suite, croirons en lui.
II- Une expérience d’incarnation
Vous voyez que le mystère de l’Ascension est loin du rêve. Il ne ressemble en rien à ce qu’on propose lorsqu’on nous sollicite pour « Rêves d’enfants » afin de permettre à un enfant malade ou décompté de réaliser un rêve avant de mourir.
Ce mystère de l’Ascension ne nous éloigne pas de la réalité humaine où nous vivons, ne nous amène pas dans un monde virtuel, mais il nous renvoie sur la terre. Il actualise le mystère de l’Incarnation du Verbe, Dieu avec nous.
C’est d’ailleurs le sens de toute l’histoire d’amour de Dieu avec l’humanité que la Bible nous raconte. La lettre aux Hébreux nous en donne une merveilleuse illustration au chapitre 10 lorsqu’elle relate comment les patriarches et les prophètes ont reconnu la présence de Dieu dans l’histoire du peuple d’Israël. Abraham a vécu le premier l’Alliance avec lui, suivi de Moïse dont Dieu s’est servi pour libérer son peuple d’Égypte, puis des prophètes jusqu’à Jean-Baptiste et Jésus qui est devenu, comme le dit la deuxième lecture, le grand prêtre d’une alliance nouvelle offerte à toutes les nations, le grand prêtre par excellence, celui qui est établi sur la maison de Dieu ».
Le Dieu d’Abraham, de Moïse, de Jean-Baptiste et de Jésus, notre Dieu, n’est pas un Dieu perdu dans les nuages, « dans son immense palais de silence » comme l'imagine Gilbert Bécaud dans sa chanson « Je t'appartiens ». Non, Il s’appelle « Emmanuel » ce qui veut dire « Dieu-avec-nous ».
III - Application
Le mystère de l’Ascension, comme vous pouvez le constater, nous offre un message tout à fait contemporain et adapté à nos attentes d’aujourd’hui. En effet, devant nos églises qui se vident en Occident ou encore devant des progressions rapides de l’Évangile pour certaines contrées, on peut soit désespérer et se dire « Il est parti, Il nous a laissé » soit se laisser porter par une vague trop humaine.
Dans les deux cas on oublie la réalité profonde de la présence continuelle de Jésus dans son peuple pour le guider, le soutenir et le stimuler, une présence qui s’inscrit dans l’humain, dans nos corps de chair, dans nos cœurs et dans nos esprits, une présence qui se retrouve au cœur de l’Église dans nos communautés de foi et dans les gestes de partage qui reconnaissent cette présence dans les frères et sœurs qui nous entourent ou qui sont dans le besoin : « J’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! » ( Mathieu chapitre 25, 35-36 ).
Conclusion
Je m’en vais, mais je ne pars pas, tel est le message de Jésus à retenir aujourd’hui. « C’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés… vous allez recevoir une force, celle du Saint Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem… et jusqu’aux extrémités de la terre ».
Préparons-nous à accueillir ce don de l’Esprit que nous célébrerons le dimanche de la Pentecôte. D’ici là, prenons la peine de reconnaître la présence de Jésus dans nos vies selon nos possibilités en donnant un peu de temps pour le rencontrer dans la prière par exemple, en participant à un office religieux, en lisant la Bible, en récitant le chapelet etc…
Et, comme le dit si bellement la fin du passage de la Lettre aux Hébreux que nous avons lu : « Avançons-nous donc vers Dieu avec un cœur sincère, et dans la certitude que donne la foi, le cœur purifié de ce qui souille notre conscience, le corps lavé par une eau pure continuons sans fléchir d’affirmer notre espérance, car il est fidèle, celui qui a promis. »
Amen !
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
23 mai 2022
Les lectures affichées ci-dessous sont celles du calendrier romain. Pour ce jour, il existe des lectures spécifiques pour : Afrique, Canada
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva » (Ac 1, 1-11)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
Cher Théophile,
dans mon premier livre
j’ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné
depuis le moment où il commença,
jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel,
après avoir, par l’Esprit Saint, donné ses instructions
aux Apôtres qu’il avait choisis.
C’est à eux qu’il s’est présenté vivant après sa Passion ;
il leur en a donné bien des preuves,
puisque, pendant quarante jours, il leur est apparu
et leur a parlé du royaume de Dieu.
Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux,
il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem,
mais d’y attendre que s’accomplisse la promesse du Père.
Il déclara :
« Cette promesse, vous l’avez entendue de ma bouche :
alors que Jean a baptisé avec l’eau,
vous, c’est dans l’Esprit Saint
que vous serez baptisés d’ici peu de jours. »
Ainsi réunis, les Apôtres l’interrogeaient :
« Seigneur, est-ce maintenant le temps
où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? »
Jésus leur répondit :
« Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments
que le Père a fixés de sa propre autorité.
Mais vous allez recevoir une force
quand le Saint-Esprit viendra sur vous ;
vous serez alors mes témoins
à Jérusalem,
dans toute la Judée et la Samarie,
et jusqu’aux extrémités de la terre. »
Après ces paroles, tandis que les Apôtres le regardaient,
il s’éleva,
et une nuée vint le soustraire à leurs yeux.
Et comme ils fixaient encore le ciel
où Jésus s’en allait,
voici que, devant eux,
se tenaient deux hommes en vêtements blancs,
qui leur dirent :
« Galiléens,
pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ?
Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous,
viendra de la même manière
que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 46 (47), 2-3, 6-7, 8-9)
R/ Dieu s’élève parmi les ovations,
le Seigneur, aux éclats du cor.
ou : Alléluia ! (Ps 46, 6)
Tous les peuples, battez des mains,
acclamez Dieu par vos cris de joie !
Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable,
le grand roi sur toute la terre.
Dieu s’élève parmi les ovations,
le Seigneur, aux éclats du cor.
Sonnez pour notre Dieu, sonnez,
sonnez pour notre roi, sonnez !
Car Dieu est le roi de la terre :
que vos musiques l’annoncent !
Il règne, Dieu, sur les païens,
Dieu est assis sur son trône sacré.
DEUXIÈME LECTURE
« Le Christ est entré dans le ciel lui-même » (He 9, 24-28 ; 10, 19-23)
Lecture de la lettre aux Hébreux
Le Christ n’est pas entré
dans un sanctuaire fait de main d’homme,
figure du sanctuaire véritable ;
il est entré dans le ciel même,
afin de se tenir maintenant pour nous
devant la face de Dieu.
Il n’a pas à s’offrir lui-même plusieurs fois,
comme le grand prêtre qui, tous les ans,
entrait dans le sanctuaire
en offrant un sang qui n’était pas le sien ;
car alors, le Christ aurait dû plusieurs fois souffrir la Passion
depuis la fondation du monde.
Mais en fait, c’est une fois pour toutes,
à la fin des temps,
qu’il s’est manifesté
pour détruire le péché par son sacrifice.
Et, comme le sort des hommes est de mourir une seule fois
et puis d’être jugés,
ainsi le Christ s’est-il offert une seule fois
pour enlever les péchés de la multitude ;
il apparaîtra une seconde fois,
non plus à cause du péché,
mais pour le salut de ceux qui l’attendent.
Frères, c’est avec assurance
que nous pouvons entrer dans le véritable sanctuaire
grâce au sang de Jésus :
nous avons là un chemin nouveau et vivant
qu’il a inauguré en franchissant le rideau du Sanctuaire ;
or, ce rideau est sa chair.
Et nous avons le prêtre par excellence,
celui qui est établi sur la maison de Dieu.
Avançons-nous donc vers Dieu
avec un cœur sincère
et dans la plénitude de la foi,
le cœur purifié de ce qui souille notre conscience,
le corps lavé par une eau pure.
Continuons sans fléchir d’affirmer notre espérance,
car il est fidèle, celui qui a promis.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Tandis qu’il les bénissait, il était emporté au ciel » (Lc 24, 46-53)
Alléluia. Alléluia.
De toutes les nations, faites des disciples,
dit le Seigneur.
Moi, je suis avec vous tous les jours
jusqu’à la fin du monde.
Alléluia. (Mt 28, 19a.20b)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus ressuscité, apparaissant à ses disciples,
leur dit :
« Il est écrit que le Christ souffrirait,
qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour,
et que la conversion serait proclamée en son nom,
pour le pardon des péchés,
à toutes les nations,
en commençant par Jérusalem.
à vous d’en être les témoins.
Et moi, je vais envoyer sur vous
ce que mon Père a promis.
Quant à vous, demeurez dans la ville
jusqu’à ce que vous soyez revêtus
d’une puissance venue d’en haut. »
Puis Jésus les emmena au dehors, jusque vers Béthanie ;
et, levant les mains, il les bénit.
Or, tandis qu’il les bénissait,
il se sépara d’eux
et il était emporté au ciel.
Ils se prosternèrent devant lui,
puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie.
Et ils étaient sans cesse dans le Temple
à bénir Dieu.
– Acclamons la Parole de Dieu.
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva » (Ac 1, 1-11)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
Cher Théophile,
dans mon premier livre
j’ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné
depuis le moment où il commença,
jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel,
après avoir, par l’Esprit Saint, donné ses instructions
aux Apôtres qu’il avait choisis.
C’est à eux qu’il s’est présenté vivant après sa Passion ;
il leur en a donné bien des preuves,
puisque, pendant quarante jours, il leur est apparu
et leur a parlé du royaume de Dieu.
Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux,
il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem,
mais d’y attendre que s’accomplisse la promesse du Père.
Il déclara :
« Cette promesse, vous l’avez entendue de ma bouche :
alors que Jean a baptisé avec l’eau,
vous, c’est dans l’Esprit Saint
que vous serez baptisés d’ici peu de jours. »
Ainsi réunis, les Apôtres l’interrogeaient :
« Seigneur, est-ce maintenant le temps
où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? »
Jésus leur répondit :
« Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments
que le Père a fixés de sa propre autorité.
Mais vous allez recevoir une force
quand le Saint-Esprit viendra sur vous ;
vous serez alors mes témoins
à Jérusalem,
dans toute la Judée et la Samarie,
et jusqu’aux extrémités de la terre. »
Après ces paroles, tandis que les Apôtres le regardaient,
il s’éleva,
et une nuée vint le soustraire à leurs yeux.
Et comme ils fixaient encore le ciel
où Jésus s’en allait,
voici que, devant eux,
se tenaient deux hommes en vêtements blancs,
qui leur dirent :
« Galiléens,
pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ?
Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous,
viendra de la même manière
que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 46 (47), 2-3, 6-7, 8-9)
R/ Dieu s’élève parmi les ovations,
le Seigneur, aux éclats du cor.
ou : Alléluia ! (Ps 46, 6)
Tous les peuples, battez des mains,
acclamez Dieu par vos cris de joie !
Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable,
le grand roi sur toute la terre.
Dieu s’élève parmi les ovations,
le Seigneur, aux éclats du cor.
Sonnez pour notre Dieu, sonnez,
sonnez pour notre roi, sonnez !
Car Dieu est le roi de la terre :
que vos musiques l’annoncent !
Il règne, Dieu, sur les païens,
Dieu est assis sur son trône sacré.
DEUXIÈME LECTURE
« Le Christ est entré dans le ciel lui-même » (He 9, 24-28 ; 10, 19-23)
Lecture de la lettre aux Hébreux
Le Christ n’est pas entré
dans un sanctuaire fait de main d’homme,
figure du sanctuaire véritable ;
il est entré dans le ciel même,
afin de se tenir maintenant pour nous
devant la face de Dieu.
Il n’a pas à s’offrir lui-même plusieurs fois,
comme le grand prêtre qui, tous les ans,
entrait dans le sanctuaire
en offrant un sang qui n’était pas le sien ;
car alors, le Christ aurait dû plusieurs fois souffrir la Passion
depuis la fondation du monde.
Mais en fait, c’est une fois pour toutes,
à la fin des temps,
qu’il s’est manifesté
pour détruire le péché par son sacrifice.
Et, comme le sort des hommes est de mourir une seule fois
et puis d’être jugés,
ainsi le Christ s’est-il offert une seule fois
pour enlever les péchés de la multitude ;
il apparaîtra une seconde fois,
non plus à cause du péché,
mais pour le salut de ceux qui l’attendent.
Frères, c’est avec assurance
que nous pouvons entrer dans le véritable sanctuaire
grâce au sang de Jésus :
nous avons là un chemin nouveau et vivant
qu’il a inauguré en franchissant le rideau du Sanctuaire ;
or, ce rideau est sa chair.
Et nous avons le prêtre par excellence,
celui qui est établi sur la maison de Dieu.
Avançons-nous donc vers Dieu
avec un cœur sincère
et dans la plénitude de la foi,
le cœur purifié de ce qui souille notre conscience,
le corps lavé par une eau pure.
Continuons sans fléchir d’affirmer notre espérance,
car il est fidèle, celui qui a promis.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Tandis qu’il les bénissait, il était emporté au ciel » (Lc 24, 46-53)
Alléluia. Alléluia.
De toutes les nations, faites des disciples,
dit le Seigneur.
Moi, je suis avec vous tous les jours
jusqu’à la fin du monde.
Alléluia. (Mt 28, 19a.20b)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus ressuscité, apparaissant à ses disciples,
leur dit :
« Il est écrit que le Christ souffrirait,
qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour,
et que la conversion serait proclamée en son nom,
pour le pardon des péchés,
à toutes les nations,
en commençant par Jérusalem.
à vous d’en être les témoins.
Et moi, je vais envoyer sur vous
ce que mon Père a promis.
Quant à vous, demeurez dans la ville
jusqu’à ce que vous soyez revêtus
d’une puissance venue d’en haut. »
Puis Jésus les emmena au dehors, jusque vers Béthanie ;
et, levant les mains, il les bénit.
Or, tandis qu’il les bénissait,
il se sépara d’eux
et il était emporté au ciel.
Ils se prosternèrent devant lui,
puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie.
Et ils étaient sans cesse dans le Temple
à bénir Dieu.
– Acclamons la Parole de Dieu.