Crédits photo : Domaine public
Nous avons devant nous une belle crèche qui comme toute les crèches se veut une représentation de la Nativité de Jésus. On dit que c’est François d’Assise qui a inventé cette façon de faire à Greccio (Italie) en 1223 où on mimait la scène et où il faisait, dit-on, un mouton. Et on a continué.
I – Représentations actuelles de la Nativité
Cette année sur la place St-Pierre à Rome on a érigé une crèche meublée de santons très modernes qui ont suscité des critiques parce qu’on s’éloignait trop de l’image traditionnelle. Et pourtant celle-ci a connu et connaît encore d’innombrables variations. Pensez aux crèches italiennes où toute la vie d’un village est représentée par les divers métiers, par les lieux favoris autour de Jésus, de sa Mère et de Joseph sans oublier la bœuf et l’âne, les bergers, les moutons, les anges et les rois mages.
Il y a une représentation numérique que j’ai vue sur internet où tout ce beau monde est en costumes d’aujourd’hui et représenté de la façon suivante : le berger est en train de regarder ses messages sur son téléphone intelligent (smart phone) avec à ses côtés un mouton bien emmitouflé comme le sont les caniches en hiver au Québec, un roi mage apparaît sur son gyropode (Segway), Joseph a un genou à terre près de la mangeoire où repose Jésus et il prend un selfie de la scène alors que Marie pose en faisant avec ses doigts de la main droite le signe V pour victoire et dans la main gauche elle tient un verre de café.
Quelle mise en scène moderne et actuelle me direz-vous ? Il n'est pas si farfelu que ça paraît de présenter la naissance de Jésus de la façon que je viens de vous décrire parce que la naissance de Jésus elle a lieu aujourd'hui encore. Elle a lieu ici ce soir. Elle est un événement qui transcende le temps.
II – La naissance de Jésus à Bethléem
Qu’est-ce qui s’est réellement passé historiquement ? Dans l'évangile qu'on vient de lire saint Luc le rappelle avec de nombreux détails. L'événement de la naissance de Jésus a lieu, dira-t-il, au moment où Auguste était empereur et Quirinus gouverneur de Palestine c’est-à-dire en un temps très précis. Et il ajoute que Marie et Joseph ont fait un long voyage pour venir s’inscrire pour un recensement demandé par l’empereur. C’est à ce moment que la jeune Marie enceinte met au monde son fils Jésus comme le lui avait prédit l’ange Gabriel lors de l’Annonciation. Joseph est là car il a décidé de garder Marie comme épouse même si sa grossesse est le fruit de l’action de l’Esprit Saint et non de lui. Saint Luc raconte en détail comment le jeune couple s’est retrouvé dans une grotte qui servait au bétail comme étable parce qu’il n’y avait plus de place à l’auberge, comment des bergers des alentours ont été alertés par le chant des anges et comment ils sont venus se prosterner devant ce nouveau-né. Voilà les faits.
À partir de ce récit nous pouvons et nous nous devons aujourd’hui d’actualiser cette naissance bien située dans le temps, mais toujours présente comme événement spirituel dans notre mémoire et notre foi. C’est ce que font de façons différentes les représentations de la scène dans les crèches de toutes sortes que nous pouvons voir, notamment dans la Nativité numérique que je vous ai racontée en commençant mon homélie.
III- Une naissance pour nous aujourd’hui
Ces représentations ne disent pas autre chose que ce que saint Luc nous raconte, mais elles actualisent l'événement de la Nativité de Jésus et le rendent présent dans des images et des représentations tangibles. Il faut ajouter cependant que Noël est plus qu’une représentation, c'est un événement spirituel qui nous rejoint encore aujourd'hui réellement. C’est une invitation qui nous est faite, à tous et à toutes.
En un mot Noël c’est nous, c’est ce que nous en faisons aujourd’hui.
Le pape François l’a exprimé de façon percutante dans un texte de souhaits de Noël que je vous lis sans commentaires en vous invitant à l’écouter attentivement :
Noël, c'est toi quand tu décides de renaître chaque jour et de laisser Dieu pénétrer ton âme.
Le sapin de Noël, c'est toi quand tu résistes vigoureusement aux vents et aux obstacles de la vie.
Les décorations de Noël, c'est toi quand tes vertus sont les couleurs qui ornent ta vie.
La cloche qui sonne Noël, c'est toi quand tu invites à se rassembler, et tentes de réunir.
Tu es aussi la lumière de Noël quand tu éclaires de ta présence le chemin des autres par ta bonté, ta patience, ta joie et ta générosité.
Les anges de Noël, c'est toi quand tu chantes au monde un message de paix, de justice et d'amour.
L'étoile de Noël, c'est toi quand tu conduis quelqu'un à la rencontre du Seigneur.
Tu es aussi les Rois mages, quand tu offres ce que tu possèdes de mieux sans tenir compte de celui ou celle à qui tu donnes.
La musique de Noël, c'est toi quand tu conquiers l'harmonie qui est en toi.
Le cadeau de Noël, c'est toi quand tu te comportes en véritable ami(e), en frère ou sœur, avec tous les êtres humains.
Les vœux de Noël, c'est toi quand tu pardonnes et rétablis la paix, même si tu souffres.
Le réveillon de Noël, c'est toi quand tu rassasies de pain et d'espérance le pauvre qui est auprès de toi.
Tu es la nuit de Noël quand, humble et éveillé(e), tu reçois dans le silence de la nuit le Sauveur du monde sans bruit ni grande célébration; tu es le sourire confiant et tendre de la paix intérieure d'un Noël éternel qui instaure son royaume en toi.
Joyeux Noël à tous ceux et celles qui se reconnaissent dans l'esprit de Noël.
Tiré du livre L'esprit de Noël : fraternité, tendresse, générosité par le pape François, Michel Lafon, Paris, 2016.
Conclusion
Nous sommes chanceux et chanceuses, qui que nous soyons, malgré les circonstances de la pandémie que nous vivons actuellement, de pouvoir prendre du temps à Noël pour un moment d’ouverture à plus que nous-mêmes. Les rassemblements ne sont pas permis dans plusieurs pays, mais cela n'empêche pas de laisser sortir le meilleur qui est en nous et le faire transparaître autour de nous.
Noël c’est comme l’annonçait le prophète Isaïe « le peuple qui a vu se lever une grande lumière ». C’est ce qui est arrivé aux bergers et c’est ce qui nous arrive encore aujourd’hui, si nous acceptons de dire comme nous le suggère le pape François « Noël c’est moi », car comme on l'a écrit avec Justesse : « Celui qui n’a pas Noël dans le cœur ne le trouvera jamais au pied d’un arbre ».
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
21 décembre 2020
« Celui qui n’a pas Noël dans le cœur ne le trouvera jamais au pied d’un arbre »
Roy Lemon Smith (1887-1963) Historien et pasteur américain
« A quoi me sert-il que le Christ soit né une fois de Marie à Bethléem, s’il ne naît pas aussi par la foi dans mon âme ? » i[Cf. Origène, Commentaire de l’évangile de Luc 22,3 (SCH 87, p. 302).
I – Représentations actuelles de la Nativité
Cette année sur la place St-Pierre à Rome on a érigé une crèche meublée de santons très modernes qui ont suscité des critiques parce qu’on s’éloignait trop de l’image traditionnelle. Et pourtant celle-ci a connu et connaît encore d’innombrables variations. Pensez aux crèches italiennes où toute la vie d’un village est représentée par les divers métiers, par les lieux favoris autour de Jésus, de sa Mère et de Joseph sans oublier la bœuf et l’âne, les bergers, les moutons, les anges et les rois mages.
Il y a une représentation numérique que j’ai vue sur internet où tout ce beau monde est en costumes d’aujourd’hui et représenté de la façon suivante : le berger est en train de regarder ses messages sur son téléphone intelligent (smart phone) avec à ses côtés un mouton bien emmitouflé comme le sont les caniches en hiver au Québec, un roi mage apparaît sur son gyropode (Segway), Joseph a un genou à terre près de la mangeoire où repose Jésus et il prend un selfie de la scène alors que Marie pose en faisant avec ses doigts de la main droite le signe V pour victoire et dans la main gauche elle tient un verre de café.
Quelle mise en scène moderne et actuelle me direz-vous ? Il n'est pas si farfelu que ça paraît de présenter la naissance de Jésus de la façon que je viens de vous décrire parce que la naissance de Jésus elle a lieu aujourd'hui encore. Elle a lieu ici ce soir. Elle est un événement qui transcende le temps.
II – La naissance de Jésus à Bethléem
Qu’est-ce qui s’est réellement passé historiquement ? Dans l'évangile qu'on vient de lire saint Luc le rappelle avec de nombreux détails. L'événement de la naissance de Jésus a lieu, dira-t-il, au moment où Auguste était empereur et Quirinus gouverneur de Palestine c’est-à-dire en un temps très précis. Et il ajoute que Marie et Joseph ont fait un long voyage pour venir s’inscrire pour un recensement demandé par l’empereur. C’est à ce moment que la jeune Marie enceinte met au monde son fils Jésus comme le lui avait prédit l’ange Gabriel lors de l’Annonciation. Joseph est là car il a décidé de garder Marie comme épouse même si sa grossesse est le fruit de l’action de l’Esprit Saint et non de lui. Saint Luc raconte en détail comment le jeune couple s’est retrouvé dans une grotte qui servait au bétail comme étable parce qu’il n’y avait plus de place à l’auberge, comment des bergers des alentours ont été alertés par le chant des anges et comment ils sont venus se prosterner devant ce nouveau-né. Voilà les faits.
À partir de ce récit nous pouvons et nous nous devons aujourd’hui d’actualiser cette naissance bien située dans le temps, mais toujours présente comme événement spirituel dans notre mémoire et notre foi. C’est ce que font de façons différentes les représentations de la scène dans les crèches de toutes sortes que nous pouvons voir, notamment dans la Nativité numérique que je vous ai racontée en commençant mon homélie.
III- Une naissance pour nous aujourd’hui
Ces représentations ne disent pas autre chose que ce que saint Luc nous raconte, mais elles actualisent l'événement de la Nativité de Jésus et le rendent présent dans des images et des représentations tangibles. Il faut ajouter cependant que Noël est plus qu’une représentation, c'est un événement spirituel qui nous rejoint encore aujourd'hui réellement. C’est une invitation qui nous est faite, à tous et à toutes.
En un mot Noël c’est nous, c’est ce que nous en faisons aujourd’hui.
Le pape François l’a exprimé de façon percutante dans un texte de souhaits de Noël que je vous lis sans commentaires en vous invitant à l’écouter attentivement :
Noël, c'est toi quand tu décides de renaître chaque jour et de laisser Dieu pénétrer ton âme.
Le sapin de Noël, c'est toi quand tu résistes vigoureusement aux vents et aux obstacles de la vie.
Les décorations de Noël, c'est toi quand tes vertus sont les couleurs qui ornent ta vie.
La cloche qui sonne Noël, c'est toi quand tu invites à se rassembler, et tentes de réunir.
Tu es aussi la lumière de Noël quand tu éclaires de ta présence le chemin des autres par ta bonté, ta patience, ta joie et ta générosité.
Les anges de Noël, c'est toi quand tu chantes au monde un message de paix, de justice et d'amour.
L'étoile de Noël, c'est toi quand tu conduis quelqu'un à la rencontre du Seigneur.
Tu es aussi les Rois mages, quand tu offres ce que tu possèdes de mieux sans tenir compte de celui ou celle à qui tu donnes.
La musique de Noël, c'est toi quand tu conquiers l'harmonie qui est en toi.
Le cadeau de Noël, c'est toi quand tu te comportes en véritable ami(e), en frère ou sœur, avec tous les êtres humains.
Les vœux de Noël, c'est toi quand tu pardonnes et rétablis la paix, même si tu souffres.
Le réveillon de Noël, c'est toi quand tu rassasies de pain et d'espérance le pauvre qui est auprès de toi.
Tu es la nuit de Noël quand, humble et éveillé(e), tu reçois dans le silence de la nuit le Sauveur du monde sans bruit ni grande célébration; tu es le sourire confiant et tendre de la paix intérieure d'un Noël éternel qui instaure son royaume en toi.
Joyeux Noël à tous ceux et celles qui se reconnaissent dans l'esprit de Noël.
Tiré du livre L'esprit de Noël : fraternité, tendresse, générosité par le pape François, Michel Lafon, Paris, 2016.
Conclusion
Nous sommes chanceux et chanceuses, qui que nous soyons, malgré les circonstances de la pandémie que nous vivons actuellement, de pouvoir prendre du temps à Noël pour un moment d’ouverture à plus que nous-mêmes. Les rassemblements ne sont pas permis dans plusieurs pays, mais cela n'empêche pas de laisser sortir le meilleur qui est en nous et le faire transparaître autour de nous.
Noël c’est comme l’annonçait le prophète Isaïe « le peuple qui a vu se lever une grande lumière ». C’est ce qui est arrivé aux bergers et c’est ce qui nous arrive encore aujourd’hui, si nous acceptons de dire comme nous le suggère le pape François « Noël c’est moi », car comme on l'a écrit avec Justesse : « Celui qui n’a pas Noël dans le cœur ne le trouvera jamais au pied d’un arbre ».
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
21 décembre 2020
« Celui qui n’a pas Noël dans le cœur ne le trouvera jamais au pied d’un arbre »
Roy Lemon Smith (1887-1963) Historien et pasteur américain
« A quoi me sert-il que le Christ soit né une fois de Marie à Bethléem, s’il ne naît pas aussi par la foi dans mon âme ? » i[Cf. Origène, Commentaire de l’évangile de Luc 22,3 (SCH 87, p. 302).
Textes de la liturgie de Noël
MESSE DE LA NUIT
PREMIÈRE LECTURE
« Un enfant nous est né » (Is 9, 1-6)
Lecture du livre du prophète Isaïe
Le peuple qui marchait dans les ténèbres
a vu se lever une grande lumière ;
et sur les habitants du pays de l’ombre,
une lumière a resplendi.
Tu as prodigué la joie,
tu as fait grandir l’allégresse :
ils se réjouissent devant toi,
comme on se réjouit de la moisson,
comme on exulte au partage du butin.
Car le joug qui pesait sur lui,
la barre qui meurtrissait son épaule,
le bâton du tyran,
tu les as brisés comme au jour de Madiane.
Et les bottes qui frappaient le sol,
et les manteaux couverts de sang,
les voilà tous brûlés :
le feu les a dévorés.
Oui, un enfant nous est né,
un fils nous a été donné !
Sur son épaule est le signe du pouvoir ;
son nom est proclamé :
« Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort,
Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix. »
Et le pouvoir s’étendra,
et la paix sera sans fin
pour le trône de David et pour son règne
qu’il établira, qu’il affermira
sur le droit et la justice
dès maintenant et pour toujours.
Il fera cela, l’amour jaloux du Seigneur de l’univers !
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(95 (96), 1-2a, 2b-3, 11-12a, 12b-13a, 13bc)
R/ Aujourd’hui, un Sauveur nous est né :
c’est le Christ, le Seigneur.
(cf. Lc 2, 11)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !
De jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !
Joie au ciel ! Exulte la terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.
Les arbres des forêts dansent de joie
devant la face du Seigneur, car il vient,
car il vient pour juger la terre.
Il jugera le monde avec justice,
et les peuples selon sa vérité !
DEUXIÈME LECTURE
« La grâce de Dieu s’est manifestée pour tous les hommes » (Tt 2, 11-14)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre à Tite
Bien-aimé,
la grâce de Dieu s’est manifestée
pour le salut de tous les hommes.
Elle nous apprend à renoncer à l’impiété
et aux convoitises de ce monde,
et à vivre dans le temps présent de manière raisonnable,
avec justice et piété,
attendant que se réalise la bienheureuse espérance :
la manifestation de la gloire
de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ.
Car il s’est donné pour nous
afin de nous racheter de toutes nos fautes,
et de nous purifier
pour faire de nous son peuple,
un peuple ardent à faire le bien.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Aujourd’hui vous est né un Sauveur » (Lc 2, 1-14)
Alléluia. Alléluia.
Je vous annonce une grande joie :
Aujourd’hui vous est né un Sauveur
qui est le Christ, le Seigneur !
Alléluia. (cf. Lc 2, 10-11)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ces jours-là,
parut un édit de l’empereur Auguste,
ordonnant de recenser toute la terre
– ce premier recensement eut lieu
lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie.
Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine.
Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth,
vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem.
Il était en effet de la maison et de la lignée de David.
Il venait se faire recenser avec Marie,
qui lui avait été accordée en mariage
et qui était enceinte.
Or, pendant qu’ils étaient là,
le temps où elle devait enfanter fut accompli.
Et elle mit au monde son fils premier-né ;
elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire,
car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans la même région, il y avait des bergers
qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs
pour garder leurs troupeaux.
L’ange du Seigneur se présenta devant eux,
et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière.
Ils furent saisis d’une grande crainte.
Alors l’ange leur dit :
« Ne craignez pas,
car voici que je vous annonce une bonne nouvelle,
qui sera une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd’hui, dans la ville de David,
vous est né un Sauveur
qui est le Christ, le Seigneur.
Et voici le signe qui vous est donné :
vous trouverez un nouveau-né
emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable,
qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux,
et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
MESSE DE LA NUIT
PREMIÈRE LECTURE
« Un enfant nous est né » (Is 9, 1-6)
Lecture du livre du prophète Isaïe
Le peuple qui marchait dans les ténèbres
a vu se lever une grande lumière ;
et sur les habitants du pays de l’ombre,
une lumière a resplendi.
Tu as prodigué la joie,
tu as fait grandir l’allégresse :
ils se réjouissent devant toi,
comme on se réjouit de la moisson,
comme on exulte au partage du butin.
Car le joug qui pesait sur lui,
la barre qui meurtrissait son épaule,
le bâton du tyran,
tu les as brisés comme au jour de Madiane.
Et les bottes qui frappaient le sol,
et les manteaux couverts de sang,
les voilà tous brûlés :
le feu les a dévorés.
Oui, un enfant nous est né,
un fils nous a été donné !
Sur son épaule est le signe du pouvoir ;
son nom est proclamé :
« Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort,
Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix. »
Et le pouvoir s’étendra,
et la paix sera sans fin
pour le trône de David et pour son règne
qu’il établira, qu’il affermira
sur le droit et la justice
dès maintenant et pour toujours.
Il fera cela, l’amour jaloux du Seigneur de l’univers !
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(95 (96), 1-2a, 2b-3, 11-12a, 12b-13a, 13bc)
R/ Aujourd’hui, un Sauveur nous est né :
c’est le Christ, le Seigneur.
(cf. Lc 2, 11)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !
De jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !
Joie au ciel ! Exulte la terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.
Les arbres des forêts dansent de joie
devant la face du Seigneur, car il vient,
car il vient pour juger la terre.
Il jugera le monde avec justice,
et les peuples selon sa vérité !
DEUXIÈME LECTURE
« La grâce de Dieu s’est manifestée pour tous les hommes » (Tt 2, 11-14)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre à Tite
Bien-aimé,
la grâce de Dieu s’est manifestée
pour le salut de tous les hommes.
Elle nous apprend à renoncer à l’impiété
et aux convoitises de ce monde,
et à vivre dans le temps présent de manière raisonnable,
avec justice et piété,
attendant que se réalise la bienheureuse espérance :
la manifestation de la gloire
de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ.
Car il s’est donné pour nous
afin de nous racheter de toutes nos fautes,
et de nous purifier
pour faire de nous son peuple,
un peuple ardent à faire le bien.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Aujourd’hui vous est né un Sauveur » (Lc 2, 1-14)
Alléluia. Alléluia.
Je vous annonce une grande joie :
Aujourd’hui vous est né un Sauveur
qui est le Christ, le Seigneur !
Alléluia. (cf. Lc 2, 10-11)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ces jours-là,
parut un édit de l’empereur Auguste,
ordonnant de recenser toute la terre
– ce premier recensement eut lieu
lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie.
Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine.
Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth,
vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem.
Il était en effet de la maison et de la lignée de David.
Il venait se faire recenser avec Marie,
qui lui avait été accordée en mariage
et qui était enceinte.
Or, pendant qu’ils étaient là,
le temps où elle devait enfanter fut accompli.
Et elle mit au monde son fils premier-né ;
elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire,
car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans la même région, il y avait des bergers
qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs
pour garder leurs troupeaux.
L’ange du Seigneur se présenta devant eux,
et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière.
Ils furent saisis d’une grande crainte.
Alors l’ange leur dit :
« Ne craignez pas,
car voici que je vous annonce une bonne nouvelle,
qui sera une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd’hui, dans la ville de David,
vous est né un Sauveur
qui est le Christ, le Seigneur.
Et voici le signe qui vous est donné :
vous trouverez un nouveau-né
emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable,
qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux,
et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »
– Acclamons la Parole de Dieu.