Chères sœurs et chers frères,
Me retrouver sur le Mont Carmel pour présider cette célébration eucharistique au cours de ce pèlerinage est un cadeau que je dois au Père Michel Bouchard, notre accompagnateur.
Quand il m’ a demandé de présider cette célébration, je lui ai répondu oui en me replongeant dans ce que je racontais à mes étudiantes et étudiants dans les cours de spiritualité que je donnais à l’Université Laval pendant de nombreuses années.
En effet, lorsque je présentais la fondation au Moyen Âge de l’Ordre des Carmes (voir note à la fin) dont sont issues les carmélites de Thérèse d’Avila, je rappelais les liens spirituels de cet Ordre avec le prophète Élie et les ermites qui ont vécu dans les cavernes qui parsèment cette montagne. Les carmes regardent le prophète Élie comme leur inspirateur principal qu’ils vénèrent sous le nom de saint Élie.
I – Une visite de Dieu exceptionnelle
Le Père Bouchard a choisi comme première lecture un extrait de la marche d’Élie vers le mont Horeb qui est, pour certains, un autre nom du mont Sinaï, En effet le Sinaï et Horeb sont souvent considérés comme étant des noms différents du même lieu, même si plusieurs exégêtes considèrent qu'il s'agit de deux endroits distincts. Ce texte a l’avantage de nous centrer sur l’essentiel de la démarche du prophète Élie qui est invité à sortir de son refuge dans la caverne et à marcher dans la foi et la confiance à Celui qui l’a envoyé.
Ici même sur le Mont Carmel, Élie a confronté les prophètes de Baal et les a obligés à reconnaitre que le Dieu d’Israël est le seul et l’unique vrai Dieu. Il l’a fait de façon spectaculaire d’après le récit qu’en donne le Livre des Rois (I Rois 18, 19 et ss.)
« À l’heure du sacrifice du soir, Élie le prophète s’avança et dit : ‘‘Seigneur, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, on saura aujourd’hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j’ai accompli toutes ces choses sur ton ordre. Réponds-moi, Seigneur, réponds-moi, pour que tout ce peuple sache que c’est toi, Seigneur, qui es Dieu, et qui as retourné leur cœur ! ’’ Alors le feu du Seigneur tomba, il dévora la victime et le bois, les pierres et la poussière, et l’eau qui était dans la rigole. Tout le peuple en fut témoin ; les gens tombèrent face contre terre et dirent : « C’est le Seigneur qui est Dieu ! C’est le Seigneur qui est Dieu ! » (I Rois 18, 36-39.)
Dans le texte que nous avons ce matin, Élie est conduit sur autre chemin, le chemin de l’intériorité. Il demeure un prophète, un messager bien sûr, mais il apprend ici à écouter Dieu au fond de son cœur.
C’est ce message qu’ont retenu les carmes et les carmélites en développant une vie de prière où c’est l’oraison mentale, la prière en silence devant Dieu, une prière qui se contente d’une présence sans chercher de grands mots ou de belles formules.
C’est ce qui faisait écrire à sainte Thérèse d’Avila que la prière est « une conversation amoureuse et continuelle dans un seul à seul avec celui dont on sait aimé ».
Voilà comment le murmure de l’Esprit dans le cœur des disciples de Jésus prend corps.
II - La visite de Dieu à Zacharie
Le texte de la rencontre de Zacharie avec Gabriel qui se tient en présence de Dieu est dans la même veine que celle d’Élie. Zacharie est habitué des choses sacrées. Il est prêtre au temple de Jérusalem. Il accomplit soigneusement tous les rituels associés au temple lors de fêtes religieuses qui figurent dans les Écritures que les juifs respectent scrupuleusement.
Cette fois-ci lors de son service, il est comme dépassé par ce qui se passe. On pourrait dire qu’il perd le contrôle. C’est Dieu qui par son ange Gabriel prend sa vie en main. Il lui annonce la naissance d’un fils qui « marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie » et il lui indique la voie à suivre. Le message est le même que celui de Dieu à Élie : « Sors, sois sans crainte ...tu seras dans la joie et l’allégresse ».
La rencontre de Dieu, de quelque façon qu’elle se produise, est toujours une source de joie et d’allégresse. Le pape François a pris soin d’intituler son Exhortation apostolique sur la sainteté Gaudete et Exultate (Soyez dans la joie et l’allégresse).
Sortons et laissons les poids qui nous écrasent, remettons-les au Seigneur pour qu’il les transforme lui-même en souffle et en murmure de beauté, de bonté, d’amour, de don, de vérité.
Comment le faire me demanderez-vous?
III – Jésus au cœur de toute rencontre de Dieu
La réponse est simple sans être simpliste, mais elle nous échappe parfois. Nous attendons souvent des ouragans, des tremblements de terre ou du feu où Dieu se ferait saisir par des manifestations éclatantes et évidentes de sa présence. Qu’il serait donc facile alors de le reconnaître.
Il n’en va pas ainsi. La présence de Dieu parmi nous c’est celle du Ressuscité reçue dans le murmure du témoignage de ceux et celles qui l’ont rencontré après Pâques et dont les Écritures nous font le récit : Marie Madeleine, Pierre et Jean, Thomas, les disciples d’Emmaüs etc.
Nous sommes des pèlerins ici en Terre Sainte. Nous sommes un peu comme les disciples d’Emmaüs (Luc 24, 13-33). Le Seigneur est là. Nous parcourons les routes qu’il a parcourues, les lieux qu’il a visités, nous écoutons dans les Écritures les paroles que ses disciples ont retenues pour nous les transmettre.
C’est pour nous un moment de grâce. Puissions-nous dire au terme de notre pèlerinage « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » (Luc 24, 32)
Conclusion
Que cette célébration sur une montagne au cœur de l’histoire du peuple élu soit pour nous nous une préparation à recevoir les visites du Seigneur qui nous seront faites pendant ce pèlerinage.
Nous sommes de pèlerins du 21e siècle, mais pas si différents qu’il n’y paraît des disciples (ou pèlerins) d’Emmaüs. C’est à la fraction du pain dans l’Eucharistie que se reconnaît encore aujourd’hui Celui qui s’est fait pour nous le Pain de vie.
Continuons notre célébration dans la foi et l’ouverture aux visites du Seigneur.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
26 août 2019
_________________________________________________________
LECTURE du premier livre des Rois (19, 9a. 11-13a)
Le Seigneur se manifeste à Élie
Lorsque le prophète Élie fut arrivé à l’Horeb, la montagne de Dieu, il entra dans une caverne et y passa la nuit. La parole du Seigneur lui fut adressée : « Sors dans la montagne et tiens-toi devant le Seigneur, car il va passer. » À l’approche du Seigneur, il y eut un ouragan, si fort et si violent qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers, mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan ; et après l’ouragan, il y eut un tremblement de terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre ; et après le tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n’était pas dans ce feu, et, après ce feu, le murmure d’une brise légère. Aussitôt qu’il l’entendit, Élie se couvrit le visage avec son manteau, il sortit et se tint à l’entrée de la caverne.
ÉVANGILE Luc 1, 11-19
Dieu rencontre Zacharie
11 L’ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens.
12 À sa vue, Zacharie fut bouleversé et la crainte le saisit.
13 L’ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean.
14 Tu seras dans la joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance,
15 car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ;
16 il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu ;
17 il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »
18 Alors Zacharie dit à l’ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, en effet, je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge. »
19 L’ange lui répondit : « Je suis Gabriel et je me tiens en présence de Dieu. J’ai été envoyé pour te parler et pour t’annoncer cette bonne nouvelle.
Note sur la fondation de l'Ordre des Carmes tirée de Wikipedia
Un ordre religieux de l'Église catholique romaine, l'ordre du Carmel (Carmes et Carmélites), a été fondé sur le mont Carmel au XIIe siècle par saint Berthold (mort en 1195), pèlerin et croisé qui, avec quelques autres, s'est mis à vivre en ermite en Terre Sainte sur le mont Carmel comme l'avait fait avant eux le prophète Élie. Une chapelle dédiée à la Vierge Marie est construite au centre des ermitages. L'église prend le nom de Notre-Dame du Mont-Carmel qui, rapidement, va donner le nom à cette communauté. Cet ordre a été organisé vers 1209 par saint Albert Avogadro, patriarche latin de Jérusalem qui lui a donné une règle prescrivant la plus grande pauvreté, la solitude et le régime végétarien. Louis IX a effectué en 1252 une visite du site.
Au XIIIe siècle, après la conquête de la Palestine par Saladin (chute de Jérusalem en 1187), jusqu'à la prise de Saint-Jean-d'Acre en 1291, les ermites quittent progressivement le mont Carmel pour se réfugier en Europe car leur sécurité ne peut plus être assurée dans leurs ermitages (en 1291 le monastère est détruit par les forces musulmane et les derniers ermites présents sur le site sont massacrés). En Europe, la vie des ermites se transforme progressivement en une vie monastique telle que nous la connaissons aujourd'hui.
Me retrouver sur le Mont Carmel pour présider cette célébration eucharistique au cours de ce pèlerinage est un cadeau que je dois au Père Michel Bouchard, notre accompagnateur.
Quand il m’ a demandé de présider cette célébration, je lui ai répondu oui en me replongeant dans ce que je racontais à mes étudiantes et étudiants dans les cours de spiritualité que je donnais à l’Université Laval pendant de nombreuses années.
En effet, lorsque je présentais la fondation au Moyen Âge de l’Ordre des Carmes (voir note à la fin) dont sont issues les carmélites de Thérèse d’Avila, je rappelais les liens spirituels de cet Ordre avec le prophète Élie et les ermites qui ont vécu dans les cavernes qui parsèment cette montagne. Les carmes regardent le prophète Élie comme leur inspirateur principal qu’ils vénèrent sous le nom de saint Élie.
I – Une visite de Dieu exceptionnelle
Le Père Bouchard a choisi comme première lecture un extrait de la marche d’Élie vers le mont Horeb qui est, pour certains, un autre nom du mont Sinaï, En effet le Sinaï et Horeb sont souvent considérés comme étant des noms différents du même lieu, même si plusieurs exégêtes considèrent qu'il s'agit de deux endroits distincts. Ce texte a l’avantage de nous centrer sur l’essentiel de la démarche du prophète Élie qui est invité à sortir de son refuge dans la caverne et à marcher dans la foi et la confiance à Celui qui l’a envoyé.
Ici même sur le Mont Carmel, Élie a confronté les prophètes de Baal et les a obligés à reconnaitre que le Dieu d’Israël est le seul et l’unique vrai Dieu. Il l’a fait de façon spectaculaire d’après le récit qu’en donne le Livre des Rois (I Rois 18, 19 et ss.)
« À l’heure du sacrifice du soir, Élie le prophète s’avança et dit : ‘‘Seigneur, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, on saura aujourd’hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j’ai accompli toutes ces choses sur ton ordre. Réponds-moi, Seigneur, réponds-moi, pour que tout ce peuple sache que c’est toi, Seigneur, qui es Dieu, et qui as retourné leur cœur ! ’’ Alors le feu du Seigneur tomba, il dévora la victime et le bois, les pierres et la poussière, et l’eau qui était dans la rigole. Tout le peuple en fut témoin ; les gens tombèrent face contre terre et dirent : « C’est le Seigneur qui est Dieu ! C’est le Seigneur qui est Dieu ! » (I Rois 18, 36-39.)
Dans le texte que nous avons ce matin, Élie est conduit sur autre chemin, le chemin de l’intériorité. Il demeure un prophète, un messager bien sûr, mais il apprend ici à écouter Dieu au fond de son cœur.
C’est ce message qu’ont retenu les carmes et les carmélites en développant une vie de prière où c’est l’oraison mentale, la prière en silence devant Dieu, une prière qui se contente d’une présence sans chercher de grands mots ou de belles formules.
C’est ce qui faisait écrire à sainte Thérèse d’Avila que la prière est « une conversation amoureuse et continuelle dans un seul à seul avec celui dont on sait aimé ».
Voilà comment le murmure de l’Esprit dans le cœur des disciples de Jésus prend corps.
II - La visite de Dieu à Zacharie
Le texte de la rencontre de Zacharie avec Gabriel qui se tient en présence de Dieu est dans la même veine que celle d’Élie. Zacharie est habitué des choses sacrées. Il est prêtre au temple de Jérusalem. Il accomplit soigneusement tous les rituels associés au temple lors de fêtes religieuses qui figurent dans les Écritures que les juifs respectent scrupuleusement.
Cette fois-ci lors de son service, il est comme dépassé par ce qui se passe. On pourrait dire qu’il perd le contrôle. C’est Dieu qui par son ange Gabriel prend sa vie en main. Il lui annonce la naissance d’un fils qui « marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie » et il lui indique la voie à suivre. Le message est le même que celui de Dieu à Élie : « Sors, sois sans crainte ...tu seras dans la joie et l’allégresse ».
La rencontre de Dieu, de quelque façon qu’elle se produise, est toujours une source de joie et d’allégresse. Le pape François a pris soin d’intituler son Exhortation apostolique sur la sainteté Gaudete et Exultate (Soyez dans la joie et l’allégresse).
Sortons et laissons les poids qui nous écrasent, remettons-les au Seigneur pour qu’il les transforme lui-même en souffle et en murmure de beauté, de bonté, d’amour, de don, de vérité.
Comment le faire me demanderez-vous?
III – Jésus au cœur de toute rencontre de Dieu
La réponse est simple sans être simpliste, mais elle nous échappe parfois. Nous attendons souvent des ouragans, des tremblements de terre ou du feu où Dieu se ferait saisir par des manifestations éclatantes et évidentes de sa présence. Qu’il serait donc facile alors de le reconnaître.
Il n’en va pas ainsi. La présence de Dieu parmi nous c’est celle du Ressuscité reçue dans le murmure du témoignage de ceux et celles qui l’ont rencontré après Pâques et dont les Écritures nous font le récit : Marie Madeleine, Pierre et Jean, Thomas, les disciples d’Emmaüs etc.
Nous sommes des pèlerins ici en Terre Sainte. Nous sommes un peu comme les disciples d’Emmaüs (Luc 24, 13-33). Le Seigneur est là. Nous parcourons les routes qu’il a parcourues, les lieux qu’il a visités, nous écoutons dans les Écritures les paroles que ses disciples ont retenues pour nous les transmettre.
C’est pour nous un moment de grâce. Puissions-nous dire au terme de notre pèlerinage « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » (Luc 24, 32)
Conclusion
Que cette célébration sur une montagne au cœur de l’histoire du peuple élu soit pour nous nous une préparation à recevoir les visites du Seigneur qui nous seront faites pendant ce pèlerinage.
Nous sommes de pèlerins du 21e siècle, mais pas si différents qu’il n’y paraît des disciples (ou pèlerins) d’Emmaüs. C’est à la fraction du pain dans l’Eucharistie que se reconnaît encore aujourd’hui Celui qui s’est fait pour nous le Pain de vie.
Continuons notre célébration dans la foi et l’ouverture aux visites du Seigneur.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
26 août 2019
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LECTURE du premier livre des Rois (19, 9a. 11-13a)
Le Seigneur se manifeste à Élie
Lorsque le prophète Élie fut arrivé à l’Horeb, la montagne de Dieu, il entra dans une caverne et y passa la nuit. La parole du Seigneur lui fut adressée : « Sors dans la montagne et tiens-toi devant le Seigneur, car il va passer. » À l’approche du Seigneur, il y eut un ouragan, si fort et si violent qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers, mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan ; et après l’ouragan, il y eut un tremblement de terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre ; et après le tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n’était pas dans ce feu, et, après ce feu, le murmure d’une brise légère. Aussitôt qu’il l’entendit, Élie se couvrit le visage avec son manteau, il sortit et se tint à l’entrée de la caverne.
ÉVANGILE Luc 1, 11-19
Dieu rencontre Zacharie
11 L’ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens.
12 À sa vue, Zacharie fut bouleversé et la crainte le saisit.
13 L’ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean.
14 Tu seras dans la joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance,
15 car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ;
16 il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu ;
17 il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »
18 Alors Zacharie dit à l’ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, en effet, je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge. »
19 L’ange lui répondit : « Je suis Gabriel et je me tiens en présence de Dieu. J’ai été envoyé pour te parler et pour t’annoncer cette bonne nouvelle.
Note sur la fondation de l'Ordre des Carmes tirée de Wikipedia
Un ordre religieux de l'Église catholique romaine, l'ordre du Carmel (Carmes et Carmélites), a été fondé sur le mont Carmel au XIIe siècle par saint Berthold (mort en 1195), pèlerin et croisé qui, avec quelques autres, s'est mis à vivre en ermite en Terre Sainte sur le mont Carmel comme l'avait fait avant eux le prophète Élie. Une chapelle dédiée à la Vierge Marie est construite au centre des ermitages. L'église prend le nom de Notre-Dame du Mont-Carmel qui, rapidement, va donner le nom à cette communauté. Cet ordre a été organisé vers 1209 par saint Albert Avogadro, patriarche latin de Jérusalem qui lui a donné une règle prescrivant la plus grande pauvreté, la solitude et le régime végétarien. Louis IX a effectué en 1252 une visite du site.
Au XIIIe siècle, après la conquête de la Palestine par Saladin (chute de Jérusalem en 1187), jusqu'à la prise de Saint-Jean-d'Acre en 1291, les ermites quittent progressivement le mont Carmel pour se réfugier en Europe car leur sécurité ne peut plus être assurée dans leurs ermitages (en 1291 le monastère est détruit par les forces musulmane et les derniers ermites présents sur le site sont massacrés). En Europe, la vie des ermites se transforme progressivement en une vie monastique telle que nous la connaissons aujourd'hui.