Photo-montage de l`abbé Gaston Savard lors de son 50e anniversaire de prêtrise
Les confrères de la communauté des prêtres du Séminaire recevront la dépouille mortelle à leur résidence (Pavillon Jean-Olivier-Briand, 1, rue des Remparts, Québec) à la Salle des prêtres le vendredi 6 février 2009 à 19h. Les visites pourront se faire de 19h à 21h30 le vendredi 6 février, et avant les funérailles, le samedi matin 7 février à 11h. Stationnement dans le jardin du Séminaire en face du Pavillon Jean-Olivier-Briand anciennement Résidence des prêtres qui est situé au 1, rue des Remparts. Entrée par la porte du stationnement de 20, Port-Dauphin voir carte du quartier.
Les funérailles seront présidées par Mgr Jean-Pierre Blais, évêque nommé de Baie-Comeau, et elles auront lieu à la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec le samedi 7 février 2009 à 12h30. Le corps sera inhumé, après les funérailles, dans la Crypte des prêtres du Séminaire de Québec située sous la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec. La maison funéraire Lépine-Cloutier est chargée des arrangements funéraires.
Le Supérieur général
Mgr Hermann Giguère P.H.
le 3 février 2009
Les funérailles seront présidées par Mgr Jean-Pierre Blais, évêque nommé de Baie-Comeau, et elles auront lieu à la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec le samedi 7 février 2009 à 12h30. Le corps sera inhumé, après les funérailles, dans la Crypte des prêtres du Séminaire de Québec située sous la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec. La maison funéraire Lépine-Cloutier est chargée des arrangements funéraires.
Le Supérieur général
Mgr Hermann Giguère P.H.
le 3 février 2009
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SAVARD, abbé Gaston
À l’Hôtel-Dieu de Québec, le 2 février 2009, est décédé, à l'âge de 86 ans et 4 mois, monsieur l'abbé Gaston Savard, membre agrégé de la communauté des prêtres du Séminaire de Québec, fils de feu Abraham Savard et de feu Ernestine Pelletier.
Après avoir fait ses études classiques au Petit Séminaire de Québec (1937 à 1945) et obtenu son baccalauréat ès arts de l’Université Laval en 1945, il fit ses études théologiques au Grand Séminaire de Québec et à l’Université Laval (1945 à 1950). Il obtint son baccalauréat en Philosophie en 1946 et son baccalauréat en Théologie en 1950. Il fut ordonné prêtre le 12 juin 1949. De 1960 à 1963, il étudia en Lettres à l’Université Laval et il y obtint une licence en Lettres en 1963.
Après son ordination à la prêtrise, il devint maître de salle à la Petite Salle au Petit Séminaire de Québec de 1950 à 1958 et professeur d’anglais (1950-1953) et de mathématiques (1953-1954). Il fut professeur principal en Éléments Latins de 1958 à 1960, puis il enseigna le latin de 1963 à 1983 et le grec de 1963 à 1971. Il fut confesseur chez les élèves de 1958 à 1960 et de 1964 à 1969. Il travailla au secrétariat du Secondaire à la comptabilité de 1979 à 1983 et, en 1983, ayant dû quitter l’enseignement à cause de problèmes cardiaques, il fut affecté au contrôle des absences jusqu’en 1993.
Il avait été reçu membre agrégé de la communauté des prêtres du Séminaire de Québec en 1964. Il prit sa retraite en 1993. Il habitait à l’Unité de soins de la Résidence Cardinal-Vachon depuis 17 mois.
Il exerça un ministère dominical à Saint-Joseph (Québec) en 1958-1959, puis à Stadacona (Québec) de 1959 à 1982.
Les prêtres du Séminaire de Québec et les membres de la famille recevront les condoléances au Pavillon Jean-Olivier-Briand du Séminaire de Québec (Résidence des prêtres), 1, rue des Remparts, le vendredi 6 février 2009 de 19 h à 21 h 30 et à partir de 11h le jour des funérailles. Stationnement dans le jardin du Séminaire par l’entrée du 20, rue Port-Dauphin (le long du parc Montmorency).
Les funérailles seront célébrées à la Basilique-Cathédrale Notre-Dame de Québec le samedi 7 février 2009 à 12h30 Elles seront présidées par Mgr Jean-Pierre Blais, évêque nommé de Baie-Comeau.
L'inhumation se fera à la crypte des prêtres du Séminaire de Québec située sous la Basilique-Cathédrale Notre-Dame de Québec. La direction des funérailles a été confiée à la Maison Lépine-Cloutier Ltée de Québec.
Il était le frère de feu Joseph (feu Bertha Bourget), feu Albert (feu Flore Demontigny) feu Jeanne (feu Maurice Defoy), Gemma (feu Noël Therrien), Thérèse, feu Gisèle, Marie-Claire (feu Robert Mccann).
Outre ses confrères de la communauté des prêtres du Séminaire de Québec et ses sœurs, il laisse dans le deuil de nombreux neveux et nièces, petits neveux et nièces et arrière-petits neveux et nièces, des cousins et des cousines et plusieurs personnes amies et chères.
SAVARD, abbé Gaston
À l’Hôtel-Dieu de Québec, le 2 février 2009, est décédé, à l'âge de 86 ans et 4 mois, monsieur l'abbé Gaston Savard, membre agrégé de la communauté des prêtres du Séminaire de Québec, fils de feu Abraham Savard et de feu Ernestine Pelletier.
Après avoir fait ses études classiques au Petit Séminaire de Québec (1937 à 1945) et obtenu son baccalauréat ès arts de l’Université Laval en 1945, il fit ses études théologiques au Grand Séminaire de Québec et à l’Université Laval (1945 à 1950). Il obtint son baccalauréat en Philosophie en 1946 et son baccalauréat en Théologie en 1950. Il fut ordonné prêtre le 12 juin 1949. De 1960 à 1963, il étudia en Lettres à l’Université Laval et il y obtint une licence en Lettres en 1963.
Après son ordination à la prêtrise, il devint maître de salle à la Petite Salle au Petit Séminaire de Québec de 1950 à 1958 et professeur d’anglais (1950-1953) et de mathématiques (1953-1954). Il fut professeur principal en Éléments Latins de 1958 à 1960, puis il enseigna le latin de 1963 à 1983 et le grec de 1963 à 1971. Il fut confesseur chez les élèves de 1958 à 1960 et de 1964 à 1969. Il travailla au secrétariat du Secondaire à la comptabilité de 1979 à 1983 et, en 1983, ayant dû quitter l’enseignement à cause de problèmes cardiaques, il fut affecté au contrôle des absences jusqu’en 1993.
Il avait été reçu membre agrégé de la communauté des prêtres du Séminaire de Québec en 1964. Il prit sa retraite en 1993. Il habitait à l’Unité de soins de la Résidence Cardinal-Vachon depuis 17 mois.
Il exerça un ministère dominical à Saint-Joseph (Québec) en 1958-1959, puis à Stadacona (Québec) de 1959 à 1982.
Les prêtres du Séminaire de Québec et les membres de la famille recevront les condoléances au Pavillon Jean-Olivier-Briand du Séminaire de Québec (Résidence des prêtres), 1, rue des Remparts, le vendredi 6 février 2009 de 19 h à 21 h 30 et à partir de 11h le jour des funérailles. Stationnement dans le jardin du Séminaire par l’entrée du 20, rue Port-Dauphin (le long du parc Montmorency).
Les funérailles seront célébrées à la Basilique-Cathédrale Notre-Dame de Québec le samedi 7 février 2009 à 12h30 Elles seront présidées par Mgr Jean-Pierre Blais, évêque nommé de Baie-Comeau.
L'inhumation se fera à la crypte des prêtres du Séminaire de Québec située sous la Basilique-Cathédrale Notre-Dame de Québec. La direction des funérailles a été confiée à la Maison Lépine-Cloutier Ltée de Québec.
Il était le frère de feu Joseph (feu Bertha Bourget), feu Albert (feu Flore Demontigny) feu Jeanne (feu Maurice Defoy), Gemma (feu Noël Therrien), Thérèse, feu Gisèle, Marie-Claire (feu Robert Mccann).
Outre ses confrères de la communauté des prêtres du Séminaire de Québec et ses sœurs, il laisse dans le deuil de nombreux neveux et nièces, petits neveux et nièces et arrière-petits neveux et nièces, des cousins et des cousines et plusieurs personnes amies et chères.
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FUNÉRAILLES
Hommage des neveux de l'abbé Gaston Savard (1922 - 2009) aux funérailles le 7 février 2009
Cher oncle Gaston,
Croire à l'existence d'une vie nouvelle et éternelle après la mort a été l'une des caractéristiques dominantes de votre vie. Ce matin, nous tous, parents et amis réunis dans cette église, voulons partager votre foi, nous laisser entraîner par vous et croire nous aussi que vous êtes mystérieusement présent au milieu de nous.
Nous vous adresserons donc, oncle Gaston, un bref message, un message auquel, nous en sommes certains, vous prêterez une oreille attentive, comme vous l'avez toujours fait pour chacun d'entre nous. Et pour répondre au désir que vous avez exprimé à tante Thérèse, quelques heures avant votre décès, ce message est l'œuvre commune des trois fils de Joseph, Jean-Pierre, Guy et Gérard.
Oncle Gaston, vous le savez bien, tous ces gens rassemblés autour de vous ce matin pleurent votre départ. Les premières à le faire sont évidemment vos trois sœurs bien-aimées Gemma, Thérèse et Marie-Claire avec lesquelles vous avez partagé tellement de peines, mais surtout tellement de joies pendant votre vie.
Il est tout à fait certain, oncle Gaston, que Gemma, Thérèse et Marie-Claire auraient souhaité de tout cœur que vous puissiez poursuivre pendant encore plusieurs années votre aventure en leur compagnie. Pour elles, en effet, vous avez été un frère, un frère exceptionnel, un frère en qui elles ont eu tellement confiance et qu'elles ont tellement admiré. Privées qu'elles seront désormais de votre compagnie sur cette terre, il est tout aussi certain que vos sœurs trouveront de quoi atténuer leur tristessse dans la pensée que vous pouvez maintenant jouir d'un état de bonheur sur lequel la maladie et la souffrance qui vous ont si longtemps et profondément affligé n'auront plus de prise.
Ce matin, on imagine aisément que d'innombrables souvenirs doivent envahir la pensée de vos sœurs. Et l'on imagine aussi facilement que quelques mots très simples doivent occuper leur esprit, des mots comme ceux-ci : un très, très gros merci, mon cher frère Gaston, pour toute la bonté et toute la beauté que tu nous a prodiguées au cours de ta vie en notre compagnie.
Dans l'assemblée de ce matin, oncle Gaston, c'est sans doute avec joie et avec votre sourire accueillant habituel que vous pouvez constater, en plus de la présence de vos trois sœurs, celle de vos nombreux neveux et nièces, les enfants de Joseph, Marie-Jeanne, Albert, Gemma, et Marie-Claire.
Bien sûr, ces enfants de vos frères et sœurs ne sont pas venus seuls. Leurs conjoints ou conjointes, leurs enfants, leurs petits-enfants et même leurs arrières-petits-enfants les accompagnent. Tous sont venus exprimer à leur cher oncle Gaston leur affection et leur gratitude, en retour de l'affection très particulière que vous avez toujours manifestée à l'égard de chacun d'entre eux. Ils veulent vous dire combien ils vous ont aimé et que, jamais, ils n'oublieront la grande valeur des liens étroits et enrichissants que vous avez établis avec chacun d'eux. Pour cela, eux aussi voudraient que vous les entendiez vous adresser ces mots très simples qu'ils ont présentement à l'esprit : un gros merci, oncle Gaston.
Oncle Gaston, permettez-nous de vous rappeler brièvement seulement quelques-uns des faits de votre vie. Nous savons tous par exemple que vous avez été un très grand sportif, non pas un sportif de salon, mais un véritable athlète de terrain. Vous avez en effet pratiqué de nombreux sports et, dans la majorité d'entre eux, vous avez excellé. Vos exploits de jeunesse en ce domaine ont souvent été célébrés. Mais ce que tous ne connaissent pas, c'est l'un de vos plus récents exploits, un exploit sportif tout à fait exceptionnnel et inoubliable. Il y a à peine deux ou trois ans, en effet, par une très froide soirée d'hiver, vous aviez alors 84 ou 85 ans, vous n'avez pas hésité à chausser vos patins à lame et à sauter sur une patinoire extérieure pour afffronter l'un de vos arrière-petits neveux plus jeune que vous d'environ 80 ans pour une partie de hockey par ailleurs chaudement disputée
Adolescent, vous avez été un champion de la course à la trottinette. Cette course vous a donné comme un élan, un élan impossible à contrôler pour le reste de votre vie. Par la suite, en effet, on vous a vu courir sans arrêt, comme si la distance entre deux points, comme si le moment entre deux activités ou entre deux tâches était une perte de temps. On nous a même rapporté que, pendant ces derniers mois, à la maison Cardinal Vachon, les infirmières et préposées vous ont supplié de ralentir le pas. Vous comprendrez maintenant pourquoi nous n'avons pas été surpris d'apprendre que votre façon de nous quitter, il y a quelques jours, a été à l’image de la démarche qui vous a toujours caractérisé, à savoir, entre la terre et le ciel, pas de longue agonie; vite, on ne s’attarde pas, on y court.
Oncle Gaston, vous avez été un homme de famille. Vous nous avez même montré un fort côté père de famille. Et pour tous les membres de la famille élargie des Savard, vous avez été un oncle exceptionnel, un oncle comme on en trouve bien peu dans ce monde. Tous ont discerné, rassemblés en votre seule personne, les traits d'un ami bienveillant, d'un conseiller nullement moralisateur, d'un grand frère accueillant, d'un père affectueux et même d'un véritable grand-père. Du plus vieux au plus jeune de cette grande famille élargie, tous peuvent témoigner aujourd'hui que vous avez été pour eux un véritable rayon de lumière, constamment nourri par votre bonne humeur et votre optimisme immuables.
Tout au long de votre vie, oncle Gaston, chacun d'entre nous a eu la chance de vous rencontrer de façon régulière et à de multiples occasions. Lors de ces rencontres, et particulièrement au cours des quelques vingt dernières années, il y a une caractéristique de votre personnalité qui a suscité l'admiration de tous. Vous ne faisiez pas vieux. La jeunesse semblait ne vous avoir jamais quitté. Tous s'étonnaient de constater en vous un désir ardent de vivre, lequel se manifestait par exemple dans votre curiosité insatiable, cette curiosité qui vous a incité, à un âge très avancé de votre vie, à ouvrir de nouvelles fenêtres sur le monde en cliquant quoti-diennement sur votre ordinateur. Votre vaste bibliothèque ne vous suffisait plus pour satisfaire cette curiosité, votre ordinateur en devenait l'extension qui vous a procuré d'innombrables heures de bonheur. Et face à un monde en constante évolution, vous n'étiez pas du genre à radoter sur les vertus du passé.
Le véritable travail de moine auquel vous vous êtes livré au cours des tout derniers mois nous montre aussi à quel point vous avez été un passionné de l'action et de la vie. Avec patience et détermination, et sans doute parce que vous vouliez en faire une manifestation tangible de votre héritage, vous vous êtes attablé à votre bureau presque tous les jours où vous n'aviez pas de dialyse. En utilisant votre scanner, vous avez reproduit sur papier tout près de 1800 diapositives et vous avez fait le montage d'une douzaine de gros albums-souvenirs de photos, des photos que vous avez disposées en ordre chronologique, année après année. Et entre les photos, vous avez gardé l’espace nécessaire pour pouvoir ajouter une légende au bas de chacune d'elles. Pour ceux qui doutaient qu’un prêtre aussi malade et âgé de plus de 85 ans pouvait encore s'astreindre à faire un travail de moine, ce doit être toute une découverte.
Vous rencontrer, oncle Gaston, passer quelques minutes et même quelques heures à jaser ou très souvent à s'amuser avec vous, a toujours été un événement des plus agréable. Quel que soit le sujet abordé, et quel que soit notre âge, nous pouvions percevoir dans votre regard et dans vos réactions que vous portiez à nous-mêmes et à nos propos une attention et un intérêt de tous les instants. Vous maîtrisiez parfaitement l'art de vous adapter à chacun de nous.
Lors de ces rencontres, vous étiez toujours, par vos questions, à l'affût des plus récentes nouvelles nous concernant. Échanger avec nous sur quelque sujet d'actualité que ce soit, partager nos joies et nos peines, recevoir nos confidences, nous supporter moralement, nous encourager à aller de l'avant avec nos projets, tout cela, nous avions le sentiment que vous le faisiez avec grand plaisir et que vous ne le subissiez pas comme un moment pénible et ennuyeux à supporter. Et quel respect toujours démontré envers chacun et chacune d'entre nous, et quel que soit notre âge !
De ces rencontres, nous en sortions inévitablement enrichis. À plusieurs d'entre nous, vous avez par exemple souvent raconté les événements, petits et grands, heureux et malheureux, qui ont marqué la vie de votre famille et la vie des familles de vos frères et sœurs C'est un beau cadeau que vous nous faisiez à ce moment-là, un cadeau qui nous permettait d'avoir une meilleure connaissance de nos origines, une meilleure connaissance de ceux et celles qui nous ont précédés dans la vie.
Aujourd'hui, oncle Gaston, nous voulons donc vous dire combien toutes ces rencontres que nous avons eu la chance de vivre avec vous ont laissé en nous des traces profondes et indélibiles. Pour toutes ces traces ou pour cette influence indéniable et remarquable que vous avez eue sur chacune de nos vies, nous vous adressons chaleureusement ces quelques mots très simples : un gros, gros merci, oncle Gaston.
Pendant de nombreuses années, de jour et de nuit, vous avez lutté, oncle Gaston, contre les effets douloureux d'une maladie qui n'a jamais cessé de vous harceler. Cette lutte constante et tellement courageuse de votre part, vous l'avez, selon nous, gagnée. Heureusement pour vous et pour nous, votre lutte a eu comme effet de faire mentir tous les pronostics concernant votre avenir. À propos de pronostic, on n'a pas de mal à vous imaginer ce matin en train de rire aux éclats en ré-entendant ce que vous avez vous-même raconté à l'un d'entre nous. Un jour, en effet, lorsque vous étiez séminariste, un prêtre vous disait souvent de faire attention à votre santé. Pourquoi ? Parce que vous couriez trop vite, disait ce prêtre, et que, possiblement vous alliez mourir très jeune…
Cher oncle Gaston, il faut maintenant nous résoudre à tourner une autre page de l'histoire de la famille des Savard, une grande page, celle-là. Avant de la tourner définitivement, permettez-nous de vous présenter nos plus profonds remerciements pour votre présence et votre influence auprès de chacun et chacune d'entre nous. Permettez-nous aussi de souhaiter que vous puissiez jouir de ce mystérieux repos éternel que vous avez hautement mérité. Et permettez-nous enfin d'espérer que cet Adieu de notre part soit l'équivalent d'un Au revoir.
Vos neveux Jean-Pierre, Guy et Gérard.
FUNÉRAILLES
Hommage des neveux de l'abbé Gaston Savard (1922 - 2009) aux funérailles le 7 février 2009
Cher oncle Gaston,
Croire à l'existence d'une vie nouvelle et éternelle après la mort a été l'une des caractéristiques dominantes de votre vie. Ce matin, nous tous, parents et amis réunis dans cette église, voulons partager votre foi, nous laisser entraîner par vous et croire nous aussi que vous êtes mystérieusement présent au milieu de nous.
Nous vous adresserons donc, oncle Gaston, un bref message, un message auquel, nous en sommes certains, vous prêterez une oreille attentive, comme vous l'avez toujours fait pour chacun d'entre nous. Et pour répondre au désir que vous avez exprimé à tante Thérèse, quelques heures avant votre décès, ce message est l'œuvre commune des trois fils de Joseph, Jean-Pierre, Guy et Gérard.
Oncle Gaston, vous le savez bien, tous ces gens rassemblés autour de vous ce matin pleurent votre départ. Les premières à le faire sont évidemment vos trois sœurs bien-aimées Gemma, Thérèse et Marie-Claire avec lesquelles vous avez partagé tellement de peines, mais surtout tellement de joies pendant votre vie.
Il est tout à fait certain, oncle Gaston, que Gemma, Thérèse et Marie-Claire auraient souhaité de tout cœur que vous puissiez poursuivre pendant encore plusieurs années votre aventure en leur compagnie. Pour elles, en effet, vous avez été un frère, un frère exceptionnel, un frère en qui elles ont eu tellement confiance et qu'elles ont tellement admiré. Privées qu'elles seront désormais de votre compagnie sur cette terre, il est tout aussi certain que vos sœurs trouveront de quoi atténuer leur tristessse dans la pensée que vous pouvez maintenant jouir d'un état de bonheur sur lequel la maladie et la souffrance qui vous ont si longtemps et profondément affligé n'auront plus de prise.
Ce matin, on imagine aisément que d'innombrables souvenirs doivent envahir la pensée de vos sœurs. Et l'on imagine aussi facilement que quelques mots très simples doivent occuper leur esprit, des mots comme ceux-ci : un très, très gros merci, mon cher frère Gaston, pour toute la bonté et toute la beauté que tu nous a prodiguées au cours de ta vie en notre compagnie.
Dans l'assemblée de ce matin, oncle Gaston, c'est sans doute avec joie et avec votre sourire accueillant habituel que vous pouvez constater, en plus de la présence de vos trois sœurs, celle de vos nombreux neveux et nièces, les enfants de Joseph, Marie-Jeanne, Albert, Gemma, et Marie-Claire.
Bien sûr, ces enfants de vos frères et sœurs ne sont pas venus seuls. Leurs conjoints ou conjointes, leurs enfants, leurs petits-enfants et même leurs arrières-petits-enfants les accompagnent. Tous sont venus exprimer à leur cher oncle Gaston leur affection et leur gratitude, en retour de l'affection très particulière que vous avez toujours manifestée à l'égard de chacun d'entre eux. Ils veulent vous dire combien ils vous ont aimé et que, jamais, ils n'oublieront la grande valeur des liens étroits et enrichissants que vous avez établis avec chacun d'eux. Pour cela, eux aussi voudraient que vous les entendiez vous adresser ces mots très simples qu'ils ont présentement à l'esprit : un gros merci, oncle Gaston.
Oncle Gaston, permettez-nous de vous rappeler brièvement seulement quelques-uns des faits de votre vie. Nous savons tous par exemple que vous avez été un très grand sportif, non pas un sportif de salon, mais un véritable athlète de terrain. Vous avez en effet pratiqué de nombreux sports et, dans la majorité d'entre eux, vous avez excellé. Vos exploits de jeunesse en ce domaine ont souvent été célébrés. Mais ce que tous ne connaissent pas, c'est l'un de vos plus récents exploits, un exploit sportif tout à fait exceptionnnel et inoubliable. Il y a à peine deux ou trois ans, en effet, par une très froide soirée d'hiver, vous aviez alors 84 ou 85 ans, vous n'avez pas hésité à chausser vos patins à lame et à sauter sur une patinoire extérieure pour afffronter l'un de vos arrière-petits neveux plus jeune que vous d'environ 80 ans pour une partie de hockey par ailleurs chaudement disputée
Adolescent, vous avez été un champion de la course à la trottinette. Cette course vous a donné comme un élan, un élan impossible à contrôler pour le reste de votre vie. Par la suite, en effet, on vous a vu courir sans arrêt, comme si la distance entre deux points, comme si le moment entre deux activités ou entre deux tâches était une perte de temps. On nous a même rapporté que, pendant ces derniers mois, à la maison Cardinal Vachon, les infirmières et préposées vous ont supplié de ralentir le pas. Vous comprendrez maintenant pourquoi nous n'avons pas été surpris d'apprendre que votre façon de nous quitter, il y a quelques jours, a été à l’image de la démarche qui vous a toujours caractérisé, à savoir, entre la terre et le ciel, pas de longue agonie; vite, on ne s’attarde pas, on y court.
Oncle Gaston, vous avez été un homme de famille. Vous nous avez même montré un fort côté père de famille. Et pour tous les membres de la famille élargie des Savard, vous avez été un oncle exceptionnel, un oncle comme on en trouve bien peu dans ce monde. Tous ont discerné, rassemblés en votre seule personne, les traits d'un ami bienveillant, d'un conseiller nullement moralisateur, d'un grand frère accueillant, d'un père affectueux et même d'un véritable grand-père. Du plus vieux au plus jeune de cette grande famille élargie, tous peuvent témoigner aujourd'hui que vous avez été pour eux un véritable rayon de lumière, constamment nourri par votre bonne humeur et votre optimisme immuables.
Tout au long de votre vie, oncle Gaston, chacun d'entre nous a eu la chance de vous rencontrer de façon régulière et à de multiples occasions. Lors de ces rencontres, et particulièrement au cours des quelques vingt dernières années, il y a une caractéristique de votre personnalité qui a suscité l'admiration de tous. Vous ne faisiez pas vieux. La jeunesse semblait ne vous avoir jamais quitté. Tous s'étonnaient de constater en vous un désir ardent de vivre, lequel se manifestait par exemple dans votre curiosité insatiable, cette curiosité qui vous a incité, à un âge très avancé de votre vie, à ouvrir de nouvelles fenêtres sur le monde en cliquant quoti-diennement sur votre ordinateur. Votre vaste bibliothèque ne vous suffisait plus pour satisfaire cette curiosité, votre ordinateur en devenait l'extension qui vous a procuré d'innombrables heures de bonheur. Et face à un monde en constante évolution, vous n'étiez pas du genre à radoter sur les vertus du passé.
Le véritable travail de moine auquel vous vous êtes livré au cours des tout derniers mois nous montre aussi à quel point vous avez été un passionné de l'action et de la vie. Avec patience et détermination, et sans doute parce que vous vouliez en faire une manifestation tangible de votre héritage, vous vous êtes attablé à votre bureau presque tous les jours où vous n'aviez pas de dialyse. En utilisant votre scanner, vous avez reproduit sur papier tout près de 1800 diapositives et vous avez fait le montage d'une douzaine de gros albums-souvenirs de photos, des photos que vous avez disposées en ordre chronologique, année après année. Et entre les photos, vous avez gardé l’espace nécessaire pour pouvoir ajouter une légende au bas de chacune d'elles. Pour ceux qui doutaient qu’un prêtre aussi malade et âgé de plus de 85 ans pouvait encore s'astreindre à faire un travail de moine, ce doit être toute une découverte.
Vous rencontrer, oncle Gaston, passer quelques minutes et même quelques heures à jaser ou très souvent à s'amuser avec vous, a toujours été un événement des plus agréable. Quel que soit le sujet abordé, et quel que soit notre âge, nous pouvions percevoir dans votre regard et dans vos réactions que vous portiez à nous-mêmes et à nos propos une attention et un intérêt de tous les instants. Vous maîtrisiez parfaitement l'art de vous adapter à chacun de nous.
Lors de ces rencontres, vous étiez toujours, par vos questions, à l'affût des plus récentes nouvelles nous concernant. Échanger avec nous sur quelque sujet d'actualité que ce soit, partager nos joies et nos peines, recevoir nos confidences, nous supporter moralement, nous encourager à aller de l'avant avec nos projets, tout cela, nous avions le sentiment que vous le faisiez avec grand plaisir et que vous ne le subissiez pas comme un moment pénible et ennuyeux à supporter. Et quel respect toujours démontré envers chacun et chacune d'entre nous, et quel que soit notre âge !
De ces rencontres, nous en sortions inévitablement enrichis. À plusieurs d'entre nous, vous avez par exemple souvent raconté les événements, petits et grands, heureux et malheureux, qui ont marqué la vie de votre famille et la vie des familles de vos frères et sœurs C'est un beau cadeau que vous nous faisiez à ce moment-là, un cadeau qui nous permettait d'avoir une meilleure connaissance de nos origines, une meilleure connaissance de ceux et celles qui nous ont précédés dans la vie.
Aujourd'hui, oncle Gaston, nous voulons donc vous dire combien toutes ces rencontres que nous avons eu la chance de vivre avec vous ont laissé en nous des traces profondes et indélibiles. Pour toutes ces traces ou pour cette influence indéniable et remarquable que vous avez eue sur chacune de nos vies, nous vous adressons chaleureusement ces quelques mots très simples : un gros, gros merci, oncle Gaston.
Pendant de nombreuses années, de jour et de nuit, vous avez lutté, oncle Gaston, contre les effets douloureux d'une maladie qui n'a jamais cessé de vous harceler. Cette lutte constante et tellement courageuse de votre part, vous l'avez, selon nous, gagnée. Heureusement pour vous et pour nous, votre lutte a eu comme effet de faire mentir tous les pronostics concernant votre avenir. À propos de pronostic, on n'a pas de mal à vous imaginer ce matin en train de rire aux éclats en ré-entendant ce que vous avez vous-même raconté à l'un d'entre nous. Un jour, en effet, lorsque vous étiez séminariste, un prêtre vous disait souvent de faire attention à votre santé. Pourquoi ? Parce que vous couriez trop vite, disait ce prêtre, et que, possiblement vous alliez mourir très jeune…
Cher oncle Gaston, il faut maintenant nous résoudre à tourner une autre page de l'histoire de la famille des Savard, une grande page, celle-là. Avant de la tourner définitivement, permettez-nous de vous présenter nos plus profonds remerciements pour votre présence et votre influence auprès de chacun et chacune d'entre nous. Permettez-nous aussi de souhaiter que vous puissiez jouir de ce mystérieux repos éternel que vous avez hautement mérité. Et permettez-nous enfin d'espérer que cet Adieu de notre part soit l'équivalent d'un Au revoir.
Vos neveux Jean-Pierre, Guy et Gérard.
REQUIESCAT IN PACE!