Très beau portrait de François de Laval qui se trouve aux Missions Étrangères de Paris avec lesquelles il était en lien permanent.
L'agence de presse I-Media annonce que le pape François pourrait signer, le 2 avril 2014, un décret validant la canonisation de deux missionnaires français au Canada au 17e siècle, Marie de l’Incarnation et le premier évêque en Nouvelle France François de Montmorency-Laval, aux côtés d’un troisième, le jésuite José de Anchieta, prêtre des îles Canaries (Espagne).
C’est ce que rapporte le site Internet du diocèse de Tenerife, dans un compte rendu de la rencontre entre le pape et Mgr Bernardo Álvarez venu à Rome en visite Ad limina avec l’épiscopat espagnol. Cette information avait déjà été donnée de manière anticipée, à la fin du mois de février, par le cardinal Raymundo Damasceno Assis, archevêque d’Aparecida et président de la conférence des évêques du Brésil.
Mais Mgr Alvarez a diffusé l’information sur le site web de son diocèse le jour même de l’audience, le 8 mars, en fournissant des détails supplémentaires à propos de cet événement.
Ces canonisations auront lieu par un simple décret du pape François sans qu’une cérémonie de canonisation ne soit nécessaire. Le 24 avril 2014, il y aurait une messe d'action de grâces par le pape comme dans le cas de Pierre Favre. Elle se tiendrait, selon nos informations, à l'église Saint-Ignace-de-Loyola, qui se trouve dans le centre de la capitale italienne. François de Montmorency-Laval était un ancien élève des jésuites et Marie de l’Incarnation était très proche de la Compagnie de Jésus.
La procédure "équipollente" est la même que celle appliquée pour la canonisation du jésuite français Pierre Favre (1506-1546), le 17 décembre 2013, ami de saint Ignace de Loyola (1491-1556) et cofondateur de la Compagnie de Jésus. Quelques jours plus tard, le 3 janvier, le pape François avait célébré une messe d’action de grâce à cette intention dans l’église romaine du Gesù.
D’après les informations du diocèse de Tenerife, ces trois nouveaux saints représentent pour le pontife des modèles d’évangélisateurs de l’Amérique, tant du Nord que du Sud. Ces trois missionnaires avaient déjà été béatifiés ensemble par Jean-Paul II (1978-2005), en juin 1980.
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Voici quelques notes sur les canonisation équipollentes tirées de l'entrevue du cardinal Angelo Amato à "L'Osservatore Romano" du 12 octobre 2013 rapportée par ww.ecclesia.expressonline.it
C’est ce que rapporte le site Internet du diocèse de Tenerife, dans un compte rendu de la rencontre entre le pape et Mgr Bernardo Álvarez venu à Rome en visite Ad limina avec l’épiscopat espagnol. Cette information avait déjà été donnée de manière anticipée, à la fin du mois de février, par le cardinal Raymundo Damasceno Assis, archevêque d’Aparecida et président de la conférence des évêques du Brésil.
Mais Mgr Alvarez a diffusé l’information sur le site web de son diocèse le jour même de l’audience, le 8 mars, en fournissant des détails supplémentaires à propos de cet événement.
Ces canonisations auront lieu par un simple décret du pape François sans qu’une cérémonie de canonisation ne soit nécessaire. Le 24 avril 2014, il y aurait une messe d'action de grâces par le pape comme dans le cas de Pierre Favre. Elle se tiendrait, selon nos informations, à l'église Saint-Ignace-de-Loyola, qui se trouve dans le centre de la capitale italienne. François de Montmorency-Laval était un ancien élève des jésuites et Marie de l’Incarnation était très proche de la Compagnie de Jésus.
La procédure "équipollente" est la même que celle appliquée pour la canonisation du jésuite français Pierre Favre (1506-1546), le 17 décembre 2013, ami de saint Ignace de Loyola (1491-1556) et cofondateur de la Compagnie de Jésus. Quelques jours plus tard, le 3 janvier, le pape François avait célébré une messe d’action de grâce à cette intention dans l’église romaine du Gesù.
D’après les informations du diocèse de Tenerife, ces trois nouveaux saints représentent pour le pontife des modèles d’évangélisateurs de l’Amérique, tant du Nord que du Sud. Ces trois missionnaires avaient déjà été béatifiés ensemble par Jean-Paul II (1978-2005), en juin 1980.
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Voici quelques notes sur les canonisation équipollentes tirées de l'entrevue du cardinal Angelo Amato à "L'Osservatore Romano" du 12 octobre 2013 rapportée par ww.ecclesia.expressonline.it
Le cardinal Amato à Vlladolid
"Pour cette forme de canonisation, note le cardinal Amato, d’après la doctrine de Benoît XIV, trois éléments sont nécessaires : la possession ancienne d’un culte ; l’attestation constante et répandue des vertus ou du martyre par des historiens dignes de foi ; la réputation ininterrompue d’accomplissement de prodiges".
Et le cardinal Amato de poursuivre : "Si ces conditions sont remplies – c’est encore la doctrine du pape Prospero Lambertini – le souverain pontife peut, de sa propre autorité, procéder à la 'canonisation équipollente', c’est-à-dire à l’extension à l’Église universelle de la récitation de l’office divin et de la célébration de la messe [en l’honneur du nouveau saint], 'sans aucune sentence formelle définitive, sans aucun processus juridique préalable, sans accomplissement des cérémonies habituelles'".
En effet le pape Lambertini lui-même – dans un volume de sa monumentale œuvre "De servorum Dei beatificatione et beatorum canonizatione" qui est également disponible aujourd’hui en italien grâce à la maison d’édition Libreria Editrice Vaticana – énumère douze cas de saints qui avaient été canonisés de cette façon avant son pontificat (1740-1758).
Il s’agit de : Romuald (canonisé en 1595), Norbert (1621), Bruno (1623), Pierre Nolasque (1655), Raymond Nonnat (1681), Étienne de Hongrie (1686), Marguerite d’Écosse (1691), Jean de Matha et Félix de Valois (1694), Grégoire VII (1728), Wenceslas de Bohême (1729), Gertrude de Helfta (1738).
Ensuite, toujours dans "L'Osservatore Romano" du 12 octobre dernier, le cardinal Amato énumère également les "canonisations équipollentes" qui ont eu lieu après le pontificat de Benoît XIV : Pierre Damien et Boniface martyr (canonisés en 1828) ; Cyrille et Méthode de Thessalonique (1880) ; Cyrille d’Alexandrie, Cyrille de Jérusalem, Justin martyr et Augustin de Cantorbéry (1882) ; Jean Damascène et Sylvestre abbé (1890) ; Bède le vénérable (1899) ; Éphrem le Syrien (1920) ; Albert le Grand (1931) ; Marguerite de Hongrie (1943) ; Grégoire Barbarigo (1960) ; Jean d’Avila ainsi que Nicolas Tavelic et ses trois compagnons martyrs (1970) ; Marc de Križevci, Etienne Pongrácz et Melchior Grodziecki (1995).
Comme on peut le constater, Jean-Paul II, bien qu’il ait à lui seul proclamé plus de saints et de bienheureux que tous ses prédécesseurs réunis – à partir de l’époque où les papes se sont réservé ce pouvoir – n’a eu recours qu’une seule fois à la procédure de la "canonisation équipollente".
De même Benoît XVI ne l’a utilisée qu’une seule fois, pour Hildegarde de Bingen, proclamée sainte le 10 mai 2012.
En revanche le pape François a déjà employé cette procédure exceptionnelle à deux reprises. Le 9 octobre 2013 pour Angèle de Foligno (1248-1309) et, le 17 décembre suivant, pour le jésuite Pierre Favre (1506-1546).
Et il va l’utiliser une troisième fois, lorsqu’il va proclamer trois nouveaux saints, le 2 avril prochain : le jésuite Anchieta, sœur Marie Guyart et l’évêque François de Montmorency-Laval.
Et le cardinal Amato de poursuivre : "Si ces conditions sont remplies – c’est encore la doctrine du pape Prospero Lambertini – le souverain pontife peut, de sa propre autorité, procéder à la 'canonisation équipollente', c’est-à-dire à l’extension à l’Église universelle de la récitation de l’office divin et de la célébration de la messe [en l’honneur du nouveau saint], 'sans aucune sentence formelle définitive, sans aucun processus juridique préalable, sans accomplissement des cérémonies habituelles'".
En effet le pape Lambertini lui-même – dans un volume de sa monumentale œuvre "De servorum Dei beatificatione et beatorum canonizatione" qui est également disponible aujourd’hui en italien grâce à la maison d’édition Libreria Editrice Vaticana – énumère douze cas de saints qui avaient été canonisés de cette façon avant son pontificat (1740-1758).
Il s’agit de : Romuald (canonisé en 1595), Norbert (1621), Bruno (1623), Pierre Nolasque (1655), Raymond Nonnat (1681), Étienne de Hongrie (1686), Marguerite d’Écosse (1691), Jean de Matha et Félix de Valois (1694), Grégoire VII (1728), Wenceslas de Bohême (1729), Gertrude de Helfta (1738).
Ensuite, toujours dans "L'Osservatore Romano" du 12 octobre dernier, le cardinal Amato énumère également les "canonisations équipollentes" qui ont eu lieu après le pontificat de Benoît XIV : Pierre Damien et Boniface martyr (canonisés en 1828) ; Cyrille et Méthode de Thessalonique (1880) ; Cyrille d’Alexandrie, Cyrille de Jérusalem, Justin martyr et Augustin de Cantorbéry (1882) ; Jean Damascène et Sylvestre abbé (1890) ; Bède le vénérable (1899) ; Éphrem le Syrien (1920) ; Albert le Grand (1931) ; Marguerite de Hongrie (1943) ; Grégoire Barbarigo (1960) ; Jean d’Avila ainsi que Nicolas Tavelic et ses trois compagnons martyrs (1970) ; Marc de Križevci, Etienne Pongrácz et Melchior Grodziecki (1995).
Comme on peut le constater, Jean-Paul II, bien qu’il ait à lui seul proclamé plus de saints et de bienheureux que tous ses prédécesseurs réunis – à partir de l’époque où les papes se sont réservé ce pouvoir – n’a eu recours qu’une seule fois à la procédure de la "canonisation équipollente".
De même Benoît XVI ne l’a utilisée qu’une seule fois, pour Hildegarde de Bingen, proclamée sainte le 10 mai 2012.
En revanche le pape François a déjà employé cette procédure exceptionnelle à deux reprises. Le 9 octobre 2013 pour Angèle de Foligno (1248-1309) et, le 17 décembre suivant, pour le jésuite Pierre Favre (1506-1546).
Et il va l’utiliser une troisième fois, lorsqu’il va proclamer trois nouveaux saints, le 2 avril prochain : le jésuite Anchieta, sœur Marie Guyart et l’évêque François de Montmorency-Laval.